Agriculture biologique
L’Yonne sur une bonne dynamique
Avec une progression de 31 % du nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique par rapport à 2017, le département se classe en tête de la bio au sein de la région.
La Chambre d’agriculture et le groupement des agriculteurs biologiques de l’Yonne (Gaby) ont organisé une conférence sur l’agriculture biologique icaunaise le 4 décembre dernier. «L’occasion de faire un tour d’horizon de l’évolution des surfaces en bio, des débouchés et des perspectives d’avenir» d’après Julien Bourgeois, président du Gaby.
L’agriculture biologique est en plein essor dans l’Yonne, avec un total de 36 820 ha de SAU bio ou en conversion, soit 47 % de plus qu’en 2017. Cela ne représente pas moins de 410 agriculteurs engagés, soit 12,3 % du nombre total de producteurs dans l’Yonne et 8,4 % de la SAU. Le département est le meilleur élève de la région Bourgogne puisque les autres enregistrent des progressions du nombre de fermes engagés comprises entre 12 et 17 % (+31 % dans l’Yonne).
En tête, les grandes cultures comptabilisent 245 exploitations en bio ou en conversion, avec un chiffre impressionnant de 64 exploitations converties en 2018. «Il y a la volonté de protéger les zones de captage d’eau, zones sensibles.» explique Vincent de la Chambre d’agriculture. La polyculture-élevage suit la tendance avec 145 fermes engagées.
Répondre à la demande en produits bio
La consommation de produits issus de l’agriculture biologique connaît une croissance importante. La production, pourtant en progression, ne suffit pas à répondre aux besoins locaux. Par exemple la production de blé, principale culture bio en France, ne couvre que difficilement la moitié des besoins du pays et doit importer.
Dans l’Yonne, les circuits de commercialisation sont bien développés au travers des acteurs économiques du territoire qui travaillent ensemble. Pour les céréales notamment, Ynovae, 110 Bourgogne, Axereal et Soufflet développent tous leur collecte bio et prévoient des croissances très importantes dans les prochaines années. Quant à la Cocebi, bien entendu, elle est un acteur majeur avec une collecte de près de 30 000 tonnes en 2017, collecte en constante évolution puisque 2016 a représenté 15 600 tonnes.
Des valorisations aux travers de différents débouchés
La Cocebi, première coopérative 100 % bio de France, existe depuis 1983. Elle compte 23 salariés et 200 adhérents, pour une prévision de récolte de 33 000 tonnes. «Notre vision est de donner à chaque agriculteur du territoire la possibilité de vivre de son métier» présente Guillaume Conseil, président de la coopérative. «Notre fonctionnement est spécifique, nous récoltons plus de 40 espèces. 33 % de blé seulement, et d’autres céréales à paille : épeautre, avoine, engrain, triticale, orge, cultures plus adaptées aux spécificités du département. Nous recherchons plutôt des marchés de niche dont nous maîtrisons les volumes produits pour éviter leur encombrement et une chute des prix».
Autre modèle, Terres de Pays d’Othe est un groupement de cinq agriculteurs bio qui se sont lancés dans la transformation et la commercialisation il y a deux ans. Ils ont créé le collectif pour fournir les volumes répondants à la demande et investir dans les infrastructures nécessaires à la transformation. Ils commercialisent farine, pâtes au blé tendre, légumes secs et huiles localement.
L’agriculture biologique est en plein essor dans l’Yonne, avec un total de 36 820 ha de SAU bio ou en conversion, soit 47 % de plus qu’en 2017. Cela ne représente pas moins de 410 agriculteurs engagés, soit 12,3 % du nombre total de producteurs dans l’Yonne et 8,4 % de la SAU. Le département est le meilleur élève de la région Bourgogne puisque les autres enregistrent des progressions du nombre de fermes engagés comprises entre 12 et 17 % (+31 % dans l’Yonne).
En tête, les grandes cultures comptabilisent 245 exploitations en bio ou en conversion, avec un chiffre impressionnant de 64 exploitations converties en 2018. «Il y a la volonté de protéger les zones de captage d’eau, zones sensibles.» explique Vincent de la Chambre d’agriculture. La polyculture-élevage suit la tendance avec 145 fermes engagées.
Répondre à la demande en produits bio
La consommation de produits issus de l’agriculture biologique connaît une croissance importante. La production, pourtant en progression, ne suffit pas à répondre aux besoins locaux. Par exemple la production de blé, principale culture bio en France, ne couvre que difficilement la moitié des besoins du pays et doit importer.
Dans l’Yonne, les circuits de commercialisation sont bien développés au travers des acteurs économiques du territoire qui travaillent ensemble. Pour les céréales notamment, Ynovae, 110 Bourgogne, Axereal et Soufflet développent tous leur collecte bio et prévoient des croissances très importantes dans les prochaines années. Quant à la Cocebi, bien entendu, elle est un acteur majeur avec une collecte de près de 30 000 tonnes en 2017, collecte en constante évolution puisque 2016 a représenté 15 600 tonnes.
Des valorisations aux travers de différents débouchés
La Cocebi, première coopérative 100 % bio de France, existe depuis 1983. Elle compte 23 salariés et 200 adhérents, pour une prévision de récolte de 33 000 tonnes. «Notre vision est de donner à chaque agriculteur du territoire la possibilité de vivre de son métier» présente Guillaume Conseil, président de la coopérative. «Notre fonctionnement est spécifique, nous récoltons plus de 40 espèces. 33 % de blé seulement, et d’autres céréales à paille : épeautre, avoine, engrain, triticale, orge, cultures plus adaptées aux spécificités du département. Nous recherchons plutôt des marchés de niche dont nous maîtrisons les volumes produits pour éviter leur encombrement et une chute des prix».
Autre modèle, Terres de Pays d’Othe est un groupement de cinq agriculteurs bio qui se sont lancés dans la transformation et la commercialisation il y a deux ans. Ils ont créé le collectif pour fournir les volumes répondants à la demande et investir dans les infrastructures nécessaires à la transformation. Ils commercialisent farine, pâtes au blé tendre, légumes secs et huiles localement.
