Bilan de santé de la PAC
L'Yonne reçue à l'Elysée
Les présidents des Chambres d'agriculture du Bassin parisien ont souhaité être reçus par le président Sarkozy pour évoquer les problèmes des céréaliers suite aux mesures du plan Barnier dans le cadre du bilan de santé de la PAC. Sur intervention du Sénateur Henri de Raincourt, le président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, Gilles Abry, a fait partie de la délégation.
Retour sur une entrevue qui s'est déroulée le 30 mars dernier, à laquelle participaient également, outre le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, Luc Guyau et Jean-Michel Lemétayer, présidents respectifs de l'APCA et de la FNSEA.
[G]TdB : Quel était le but de cette rencontre ?[g]
Gilles Abry : [I]« Rappeler au Président que si les céréaliers étaient d'accord sur le principe d'un certain rééquilibrage des aides, aucune exploitation ne pourrait supporter une baisse de revenus de 50 % d'une année sur l'autre. D'où la nécessité de mesures au moins transitoires ou de moyens à mettre à disposition, pour en diminuer l'effet. »[i]
[G]Globalement satisfait de l'enveloppe accordée de 170 millions d'euros ?[g]
[I]« Oui, même si à mon avis, la mesure la plus importante pour les agriculteurs est le retour des 11 % sur les 25 % d'aides Cop (céréales et protéagineux)
C'est au total 45 % de l'aide, jusqu'alors couplée, qui sera ainsi rajoutée au montant des DPU historiques. Ce qui représente 42 € / ha, sachant que l'on aurait pu avoir une réaffectation sur l'ensemble des DPU existant en France avec à la clé seulement 20 € de l'hectare. Concernant les 60 M€ alloués à la mesure rotationnelle, sous condition d'engagement contractualisé dans le cadre du 2e pilier, cela devrait représenter 32 €/ha pour une surface totale de 1,8 M d'hectares. Les 20 M€ pris sur les fonds de DPU non utilisés, seront redéployés pour les JA, comme cela a été fait cette année pour le secteur ovin. »[i]
[G]
Les céréaliers du Bassin parisien se disent insatisfaits des résultats obtenus[g]
[I]« Aujourd'hui, 29 % des agriculteurs icaunais n'ont pas plus de 3 cultures. Ceux-ci pourraient être conduits à en mettre une 4e en place au cas où la mesure l'imposerait, d'où la nécessité de maintenir la « pression » pour que cette MAE soit compatible avec les pratiques du plus grand nombre d'agriculteurs. »[i]
[G]Et quand les même soulignent qu'il n'y a plus de filet de sécurité ?[g]
[I]« Un « filet de sécurité » de toute façon limité à 3 Millions de tonnes là où certaines années on en aurait besoin à hauteur de 30 Millions. D'où une certaine inefficacité et le sentiment que l'effet marché déterminera les prix. C'est la raison pour laquelle on accentue le principe d'une assurance aléas climatiques étendue à une assurance chiffre d'affaires, qui engloberait les aléas économiques. Le département de l'Yonne, par le biais de la Chambre et avec l'accord de l'UPVY, se portant candidat pour être département test sur ce sujet. »[i]
[G]Connaît-on la répartition géographique des aides ?[g]
[I]« A ce jour, impossible de dire précisément les zones concernées. On sait seulement que les deux MAE (rotationnelle et diversification), couvriront au total 40 % de la SCOP française. Reste après à travailler sur les critères d'obtention de ces aides, en sachant qu'il n'est pas envisageable d'imposer des critères précis à des agriculteurs alors que dans le même temps on leur demande de s'adapter au marché. Pour moi, qui dit « s'adapter au marché » dit « pouvoir adapter ses productions au marché ».[i]
[G]Quid des zones intermédiaires ?[g]
[I]« Je me refuse à utiliser ce terme de « zones intermédiaires ». Nous devons enlever ces mots de notre langage. Ils sont suicidaires et ne sont là que pour diviser la profession. On est en train de faire exploser l'agriculture en les employant. Rappelons-nous que cette notion de « zones intermédiaires » a été créée lors de la réforme de 2000, alors que certaines parties du territoire en difficultés réclamaient des aides supplémentaires, sans que les limites géographiques soient déterminées précisément. »[i]
[G]TdB : Quel était le but de cette rencontre ?[g]
Gilles Abry : [I]« Rappeler au Président que si les céréaliers étaient d'accord sur le principe d'un certain rééquilibrage des aides, aucune exploitation ne pourrait supporter une baisse de revenus de 50 % d'une année sur l'autre. D'où la nécessité de mesures au moins transitoires ou de moyens à mettre à disposition, pour en diminuer l'effet. »[i]
[G]Globalement satisfait de l'enveloppe accordée de 170 millions d'euros ?[g]
[I]« Oui, même si à mon avis, la mesure la plus importante pour les agriculteurs est le retour des 11 % sur les 25 % d'aides Cop (céréales et protéagineux)
C'est au total 45 % de l'aide, jusqu'alors couplée, qui sera ainsi rajoutée au montant des DPU historiques. Ce qui représente 42 € / ha, sachant que l'on aurait pu avoir une réaffectation sur l'ensemble des DPU existant en France avec à la clé seulement 20 € de l'hectare. Concernant les 60 M€ alloués à la mesure rotationnelle, sous condition d'engagement contractualisé dans le cadre du 2e pilier, cela devrait représenter 32 €/ha pour une surface totale de 1,8 M d'hectares. Les 20 M€ pris sur les fonds de DPU non utilisés, seront redéployés pour les JA, comme cela a été fait cette année pour le secteur ovin. »[i]
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Les céréaliers du Bassin parisien se disent insatisfaits des résultats obtenus[g]
[I]« Aujourd'hui, 29 % des agriculteurs icaunais n'ont pas plus de 3 cultures. Ceux-ci pourraient être conduits à en mettre une 4e en place au cas où la mesure l'imposerait, d'où la nécessité de maintenir la « pression » pour que cette MAE soit compatible avec les pratiques du plus grand nombre d'agriculteurs. »[i]
[G]Et quand les même soulignent qu'il n'y a plus de filet de sécurité ?[g]
[I]« Un « filet de sécurité » de toute façon limité à 3 Millions de tonnes là où certaines années on en aurait besoin à hauteur de 30 Millions. D'où une certaine inefficacité et le sentiment que l'effet marché déterminera les prix. C'est la raison pour laquelle on accentue le principe d'une assurance aléas climatiques étendue à une assurance chiffre d'affaires, qui engloberait les aléas économiques. Le département de l'Yonne, par le biais de la Chambre et avec l'accord de l'UPVY, se portant candidat pour être département test sur ce sujet. »[i]
[G]Connaît-on la répartition géographique des aides ?[g]
[I]« A ce jour, impossible de dire précisément les zones concernées. On sait seulement que les deux MAE (rotationnelle et diversification), couvriront au total 40 % de la SCOP française. Reste après à travailler sur les critères d'obtention de ces aides, en sachant qu'il n'est pas envisageable d'imposer des critères précis à des agriculteurs alors que dans le même temps on leur demande de s'adapter au marché. Pour moi, qui dit « s'adapter au marché » dit « pouvoir adapter ses productions au marché ».[i]
[G]Quid des zones intermédiaires ?[g]
[I]« Je me refuse à utiliser ce terme de « zones intermédiaires ». Nous devons enlever ces mots de notre langage. Ils sont suicidaires et ne sont là que pour diviser la profession. On est en train de faire exploser l'agriculture en les employant. Rappelons-nous que cette notion de « zones intermédiaires » a été créée lors de la réforme de 2000, alors que certaines parties du territoire en difficultés réclamaient des aides supplémentaires, sans que les limites géographiques soient déterminées précisément. »[i]