Cultures de blés
L’Yonne doit améliorer la qualité de ses blés… et celle de l’eau
A l’initiative de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, une réunion s’est tenue hier, le 27 janvier dernier, sur un sujet d’importance : comment améliorer la teneur en protéines des blés icaunais tout en maîtrisant l’impact des techniques le permettant, sur la qualité de l’eau potable dans l’Yonne ?

En présence de Raymond Le Deun, Préfet de l’Yonne et sous la présidence d’Étienne Henriot, Président de la Chambre d’agriculture, différents intervenants nationaux et inter-régionaux de la filière blé (Meunerie, Institut technique, mise en marché export, coopératives) ont pu apporter aux services de l’État (Préfecture, DDT) et de l’Agence de l’eau, des éclairages précis et concis.
Les professionnels ont évoqué la nécessité d’inverser la baisse tendancielle de qualité protéique des blés du département (30% de la surface productive de l’Yonne). La prise en compte des enjeux environnementaux par les agriculteurs et notamment par l’usage d’outils permettant d’optimiser le suivi de la fertilisation azotée des blés, a également été discutée.
[INTER]Vers une diminution progressive de la qualité de nos blés[inter]
Un blé de qualité est un blé protéiné. Or l’Yonne, comme d’autres départements français, enregistre une tendance à la baisse du taux de protéines des blés produits : 12,1 % de protéines en 2010, 10,9 % en 2013.
Sur la zone [I]«Seine-Yonne»[i], 53 % des blés produits sont destinés à la meunerie (la moyenne nationale des débouchés [I]«meunerie»[i] étant à 20%). Ce marché [I]«meunier»[i] exige des taux en protéines supérieurs à 12%.
Les blés trop pauvres en protéines subissent des réfactions et peuvent être déclassés en blé fourrager (pour l’alimentation animale) entraînant des conséquences financières pour les producteurs avec un manque à gagner de 10 à 15 € par tonne comparativement à un blé meunier.
[INTER]Une demande croissante des marchés en blés riches en protéines[inter]
La briocherie-biscuiterie (33 % des débouchés en meunerie), la boulangerie artisanale (43 %) ou encore la planification industrielle (24 %), exigent des blés riches en protéines afin de s’adapter à une industrialisation croissante des process de fabrication.
De la même façon, nous assistons à une perte de parts de marchés à l’export, notamment vers l’Italie, la Grèce et le Magreb. Ces pays qui nous achètent annuellement 400 000 tonnes de blé, demandent également des produits à forte teneur en protéines. Nous sommes alors concurrencés sur ces débouchés par des blés allemands, d’Europe centrale et de l’Est, pays qui disposent notamment de réglementations moins contraignantes en matière de limitation de la fertilisation azotée des blés.
[INTER]Les facteurs influençant la teneur en protéines des blés[inter]
Les facteurs principaux influençant la teneur en protéines des blés sont climatiques, variétaux et liés aux pratiques de fertilisation azotée.
Les facteurs climatiques (humidité, température) sont non maîtrisables. La création de variétés amélioratrices en taux de protéine, nécessite au minimum dix à quinze ans de recherche.
Une meilleure maîtrise de la fertilisation azotée suppose une adaptation du niveau de la dose apportée aux besoins de la plante, le bon choix du type de fertilisant et une bonne périodicité d’apport (fractionnement de la dose).
Il s’agit en effet d’éviter des pertes d’azote dans le sol et un enrichissement des eaux en nitrates.
Afin d’assurer une pérennité des débouchés pour ses blés, le département a l’obligation d’améliorer son offre en qualité protéinique. Cet objectif conjugue à la fois performance économique des exploitations et respect de l’environnement. Les agriculteurs icaunais sont prêts à relever ce défi en utilisant toutes les innovations techniques permettant de mieux piloter la fertilisation azotée des blés en respect de critères agronomiques et non plus seulement réglementaires.
Les professionnels ont évoqué la nécessité d’inverser la baisse tendancielle de qualité protéique des blés du département (30% de la surface productive de l’Yonne). La prise en compte des enjeux environnementaux par les agriculteurs et notamment par l’usage d’outils permettant d’optimiser le suivi de la fertilisation azotée des blés, a également été discutée.
[INTER]Vers une diminution progressive de la qualité de nos blés[inter]
Un blé de qualité est un blé protéiné. Or l’Yonne, comme d’autres départements français, enregistre une tendance à la baisse du taux de protéines des blés produits : 12,1 % de protéines en 2010, 10,9 % en 2013.
Sur la zone [I]«Seine-Yonne»[i], 53 % des blés produits sont destinés à la meunerie (la moyenne nationale des débouchés [I]«meunerie»[i] étant à 20%). Ce marché [I]«meunier»[i] exige des taux en protéines supérieurs à 12%.
Les blés trop pauvres en protéines subissent des réfactions et peuvent être déclassés en blé fourrager (pour l’alimentation animale) entraînant des conséquences financières pour les producteurs avec un manque à gagner de 10 à 15 € par tonne comparativement à un blé meunier.
[INTER]Une demande croissante des marchés en blés riches en protéines[inter]
La briocherie-biscuiterie (33 % des débouchés en meunerie), la boulangerie artisanale (43 %) ou encore la planification industrielle (24 %), exigent des blés riches en protéines afin de s’adapter à une industrialisation croissante des process de fabrication.
De la même façon, nous assistons à une perte de parts de marchés à l’export, notamment vers l’Italie, la Grèce et le Magreb. Ces pays qui nous achètent annuellement 400 000 tonnes de blé, demandent également des produits à forte teneur en protéines. Nous sommes alors concurrencés sur ces débouchés par des blés allemands, d’Europe centrale et de l’Est, pays qui disposent notamment de réglementations moins contraignantes en matière de limitation de la fertilisation azotée des blés.
[INTER]Les facteurs influençant la teneur en protéines des blés[inter]
Les facteurs principaux influençant la teneur en protéines des blés sont climatiques, variétaux et liés aux pratiques de fertilisation azotée.
Les facteurs climatiques (humidité, température) sont non maîtrisables. La création de variétés amélioratrices en taux de protéine, nécessite au minimum dix à quinze ans de recherche.
Une meilleure maîtrise de la fertilisation azotée suppose une adaptation du niveau de la dose apportée aux besoins de la plante, le bon choix du type de fertilisant et une bonne périodicité d’apport (fractionnement de la dose).
Il s’agit en effet d’éviter des pertes d’azote dans le sol et un enrichissement des eaux en nitrates.
Afin d’assurer une pérennité des débouchés pour ses blés, le département a l’obligation d’améliorer son offre en qualité protéinique. Cet objectif conjugue à la fois performance économique des exploitations et respect de l’environnement. Les agriculteurs icaunais sont prêts à relever ce défi en utilisant toutes les innovations techniques permettant de mieux piloter la fertilisation azotée des blés en respect de critères agronomiques et non plus seulement réglementaires.