Châtillonnais
L’orge est hors-jeu
La culture la plus pénalisante de l’année est bien souvent l’orge d’hiver. Exemple en haute Côte-d’Or.

Trente-cinq quintaux à l’hectare, à peine. C’est le faible tonnage enregistré en orges d’hiver il y a quelques jours à Villaines-en-Duesmois. «Le potentiel est pourtant deux fois supérieur, c’est donc une demi-récolte», déplore Christophe Verdot, en EARL avec son frère Sébastien. L’exploitant agricole, vice-président de la coopérative 110 Bourgogne, n’est pourtant qu’à moitié surpris par ce niveau de résultat : «il a gelé ici à plusieurs reprises durant la deuxième quinzaine de mars, avec des descentes jusqu’à -6 °C. Les plantes n’ont vraiment pas aimé, elles qui étaient en pleine méiose… Un de nos champs s’est retrouvé tout blanc, les épis étaient vides et la parcelle concernée ne fait au final que 25 q/ha. Le sec d’avril a fait du mal lui aussi, cela va sans dire. Étincel nous déçoit, la nouvelle variété KWS Faro ne fait pas mieux. Seule Salamandre, en deux rangs, remonte un peu la moyenne, avec environ 45 q/ha. La qualité est en revanche bien meilleure, à l’image du calibrage, à 95 %. En protéines, nous nous en sortons plutôt bien, le taux est aux alentours de 11 %, sachant que nous n’avons pas réalisé le troisième et dernier apport d’azote. La paille, elle, est en très net recul de plus de 50 %. Nous avons un nouveau bâtiment de stockage : il est certain que nous n’arriverons pas à le remplir…»
Bien mieux en blé
L’EARL Verdot Vaugimois a enchaîné avec son blé. «Là, c’était beaucoup plus rassurant avec un rendement de 70 q/ha, soit la moyenne que nous espérions d’après nos potentiels», commente Christophe Verdot, qui détaille la moisson : «Absalon livre un très bon résultat avec une parcelle qui atteint 90 q/ha et un taux de protéines de 13 %. Unik et Boregard se défendent bien aussi, à des niveaux toutefois moins élevés. La seule mauvaise note est à mettre à l’actif d’Orloge, qui ne dépasse pas 55 q/ha. Les variétés mais aussi les dates de semis ont beaucoup joué cette année. Nous avons semé Orloge sur le tard, autour du 10 novembre, à cause de la récolte tardive du chanvre qui le précédait. Ces semis tardifs n’ont pas été très favorables à son développement. Nous avons aussi du Winner, dans le cadre d’un contrat de semences avec la coopérative : cette nouvelle variété donne un rendement correct de 75 q/ha. La qualité est intéressante lors de cette campagne, la moyenne des PS s’élève à 83, c’est d’ailleurs du jamais vu chez nous. Une benne a même plafonné à 86,9. Les protéines varient quant à elles de 11,5 à 13,5 %, pour une moyenne à 12,3 %».
Tout s’enchaîne
Le colza, d’une variété érucique, a ensuite pris la relève. «Nous en avions semé 16 ha, nous n’en avons récolté que six… Sans le gel, nous aurions certainement tout conservé», note le Côte-d’orien. Les plantes étaient pourtant «superbes» avant l’arrivée des basses températures : «les variétés éruciques poussent en permanence et de ce fait, elles sont moins concurrencées par les insectes. Ces derniers ont été assez bien maîtrisés jusqu’au début de la période de gel de mars. Le gel a quand même été fatal et dévastateur pour cette culture. Ici, nous avons souvent des hivers cléments, suivis de périodes de froid au printemps qui nous pénalisent beaucoup, c’est bien dommage. Malgré ces aléas, nous récoltons 20 q/ha en colza cette année». Les pois de printemps ont été récoltés dans la foulée, lors d’un huitième jour consécutif de moissons - un record pour cette EARL —. Les rendements varient de 33 à 41 q/ha pour une moyenne finale de 36,5 q/ha. Un score jugé correct, surtout au vu de la forte pression de pucerons de la campagne qui s’achève.
Bien mieux en blé
L’EARL Verdot Vaugimois a enchaîné avec son blé. «Là, c’était beaucoup plus rassurant avec un rendement de 70 q/ha, soit la moyenne que nous espérions d’après nos potentiels», commente Christophe Verdot, qui détaille la moisson : «Absalon livre un très bon résultat avec une parcelle qui atteint 90 q/ha et un taux de protéines de 13 %. Unik et Boregard se défendent bien aussi, à des niveaux toutefois moins élevés. La seule mauvaise note est à mettre à l’actif d’Orloge, qui ne dépasse pas 55 q/ha. Les variétés mais aussi les dates de semis ont beaucoup joué cette année. Nous avons semé Orloge sur le tard, autour du 10 novembre, à cause de la récolte tardive du chanvre qui le précédait. Ces semis tardifs n’ont pas été très favorables à son développement. Nous avons aussi du Winner, dans le cadre d’un contrat de semences avec la coopérative : cette nouvelle variété donne un rendement correct de 75 q/ha. La qualité est intéressante lors de cette campagne, la moyenne des PS s’élève à 83, c’est d’ailleurs du jamais vu chez nous. Une benne a même plafonné à 86,9. Les protéines varient quant à elles de 11,5 à 13,5 %, pour une moyenne à 12,3 %».
Tout s’enchaîne
Le colza, d’une variété érucique, a ensuite pris la relève. «Nous en avions semé 16 ha, nous n’en avons récolté que six… Sans le gel, nous aurions certainement tout conservé», note le Côte-d’orien. Les plantes étaient pourtant «superbes» avant l’arrivée des basses températures : «les variétés éruciques poussent en permanence et de ce fait, elles sont moins concurrencées par les insectes. Ces derniers ont été assez bien maîtrisés jusqu’au début de la période de gel de mars. Le gel a quand même été fatal et dévastateur pour cette culture. Ici, nous avons souvent des hivers cléments, suivis de périodes de froid au printemps qui nous pénalisent beaucoup, c’est bien dommage. Malgré ces aléas, nous récoltons 20 q/ha en colza cette année». Les pois de printemps ont été récoltés dans la foulée, lors d’un huitième jour consécutif de moissons - un record pour cette EARL —. Les rendements varient de 33 à 41 q/ha pour une moyenne finale de 36,5 q/ha. Un score jugé correct, surtout au vu de la forte pression de pucerons de la campagne qui s’achève.
Mi-temps
Il y a une semaine, l’exploitation du hameau de Vaugimois opérait une petite pause avant de repartir moissonner. Des orges de printemps, du lin et de l’avoine étaient encore à récolter. «À l’exception des orges, les résultats ne devraient pas être bons du tout à cause des effets du sec», pronostiquait Christophe Verdot, à qui il restera 40 ha de maïs à faucher en début d’automne. Le prochain assolement de l’EARL Verdot Vaugimois sera légèrement modifié, un projet de méthanisation devant se concrétiser l’an prochain si tout va bien. Une trentaine d’hectares de CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique) devraient ainsi voir le jour avec du seigle et probablement de l’orge hybride. Une vingtaine d’hectares de maïs seront aussi réservés à ce nouvel atelier. Les effluents venant des 40 vaches allaitantes, des 448 porcins en engraissement et du poulailler de l’exploitation seront aussi valorisés.