Contraintes réglementaires
L’organisation collective pour moins subir
La Fédération Cuma Bourgogne met en avant les atouts du travail en groupe. L’interdiction de broyer les haies est prise en exemple.
L’interdiction d’entretenir les haies du 1er avril au 31 juillet a du mal à passer dans les campagnes. De douze, le nombre de mois disponibles pour broyer passe à huit dès cette année, avec des créneaux moins propices à l’entretien. Les arguments de cette nouvelle loi, liés à la nidification des oiseaux, «ne tiennent pas la route» d’après certains. Ces incompréhensions et nouvelles adaptations ont fait l’objet d’une communication dans nos dernières éditions. Édouard Bénard, animateur à l’antenne Côte d’Or de la Fédération Cuma de Bourgogne, «comprend tout à fait» le désarroi des agriculteurs, mais profite de l’occasion pour faire la part belle aux Cuma, qui selon lui représentent «un formidable outil d’adaptation, dans un contexte extrêmement mouvant». Le Côte d’orien cite l’exemple de la Cuma de Feuilloy dans le canton d’Arnay-le-Duc, peut-être la coopérative de Côte ayant le plus de haies à broyer avec sa surface dépassant les 2 000 hectares regroupés en une douzaine d’exploitations.
Le hasard fait bien les choses
Bernard Thévenot, président de la Cuma de Feuilloy et successeur de Michel Boulmier à ce poste, informe que sa coopérative s’est récemment équipée d’un tracteur muni d’un broyeur, avant que la nouvelle réglementation ne sorte. L’agriculteur se montre tout d’abord hostile à cette loi : «Cette contrainte a un prix, nous allons payer l’ensemble tracteur/broyeur sur 12 mois en n’ayant la possibilité de travailler que sur 8 mois et en comprimant le temps de travail... L’ensemble tracteur/broyeur n’est rentable que s’il travaille. Quand vont cesser toutes ces nouvelles contraintes ? Qui va payer les quatre mois de non utilisation?» Bernard Thévenot reconnaît tout de même les bienfaits d’être en Cuma :«plus performant que nos deux anciens broyeurs, cet investissement de 70 000 euros n’aurait pas été possible si nous n’étions pas en Cuma. Il va générer un gain de temps considérable, lors du broyage et en dehors. Avant, il fallait bien passer une heure à deux pour monter l’installation et autant pour démonter. Là, le tracteur sera opérationnel de suite, même si nous n’avons que 200 mètres à broyer. Il nous reste le nouveau calendrier d’utilisation du matériel à établir en fonction de ces nouvelles contraintes réglementaires. Les tours de champs seront prioritaires début août, ceux qui font du colza s’en serviront très certainement en premier. Ce serait à refaire, nous aurions tout de même investi dans le même matériel. Le nouveau broyeur, qui restera constamment attelé au tracteur n’arrivera que cet été».
Voir plus loin que la contrainte
Pour Édouard Bénard, l’organisation collective permet de «s’adapter à coût maîtrisé»: «De plus, la gestion de la haie ne s’arrête pas au simple entretien par broyage : «la haie peut être une ressource si l’exploitant la considère comme telle. Une véritable stratégie d’exploitation peut être mise en oeuvre, notamment pour la production de plaquettes qui permet de pallier la dépendance en paille et/ou source de chaleur par les chaudières biomasse... Le sujet est vaste. Le réseau Cuma s’emploie à y réfléchir, notamment par l’intermédiaire de mon collègue Benjamin Pinel, basé dans la Nièvre».
Le hasard fait bien les choses
Bernard Thévenot, président de la Cuma de Feuilloy et successeur de Michel Boulmier à ce poste, informe que sa coopérative s’est récemment équipée d’un tracteur muni d’un broyeur, avant que la nouvelle réglementation ne sorte. L’agriculteur se montre tout d’abord hostile à cette loi : «Cette contrainte a un prix, nous allons payer l’ensemble tracteur/broyeur sur 12 mois en n’ayant la possibilité de travailler que sur 8 mois et en comprimant le temps de travail... L’ensemble tracteur/broyeur n’est rentable que s’il travaille. Quand vont cesser toutes ces nouvelles contraintes ? Qui va payer les quatre mois de non utilisation?» Bernard Thévenot reconnaît tout de même les bienfaits d’être en Cuma :«plus performant que nos deux anciens broyeurs, cet investissement de 70 000 euros n’aurait pas été possible si nous n’étions pas en Cuma. Il va générer un gain de temps considérable, lors du broyage et en dehors. Avant, il fallait bien passer une heure à deux pour monter l’installation et autant pour démonter. Là, le tracteur sera opérationnel de suite, même si nous n’avons que 200 mètres à broyer. Il nous reste le nouveau calendrier d’utilisation du matériel à établir en fonction de ces nouvelles contraintes réglementaires. Les tours de champs seront prioritaires début août, ceux qui font du colza s’en serviront très certainement en premier. Ce serait à refaire, nous aurions tout de même investi dans le même matériel. Le nouveau broyeur, qui restera constamment attelé au tracteur n’arrivera que cet été».
Voir plus loin que la contrainte
Pour Édouard Bénard, l’organisation collective permet de «s’adapter à coût maîtrisé»: «De plus, la gestion de la haie ne s’arrête pas au simple entretien par broyage : «la haie peut être une ressource si l’exploitant la considère comme telle. Une véritable stratégie d’exploitation peut être mise en oeuvre, notamment pour la production de plaquettes qui permet de pallier la dépendance en paille et/ou source de chaleur par les chaudières biomasse... Le sujet est vaste. Le réseau Cuma s’emploie à y réfléchir, notamment par l’intermédiaire de mon collègue Benjamin Pinel, basé dans la Nièvre».