Méthanisation
L’occasion de se renseigner
Le lycée La Barotte vient d’organiser une journée d’informations dédiée à la méthanisation.

Le matin en salle, l’après-midi sur le terrain : la journée proposée par le lycée agricole la Barotte a ravi les 120 personnes qui avaient fait le déplacement. De la construction à la valorisation, en passant par la réglementation : toutes les facettes de la méthanisation ont été abordées lors de ce rendez-vous du 6 février. Plusieurs spécialistes étaient présents, dont Sylvie Lemaire, en charge du dossier énergie à la Chambre d’agriculture. La technicienne a échangé avec plusieurs agriculteurs et est même repartie avec trois pré-études à réaliser. Cette démarche est «essentielle», précise Sylvie Lemaire : «c’est effectivement une question à se poser dès le début, il ne faut pas la confondre avec l’étude de faisabilité. Ce travail se réalise en partenariat avec l’Ademe et la pré-étude est gratuite pour les porteurs de projet. Le but est de rendre cohérentes, par la suite, l’ensemble des études de faisabilité».
Émergence de projets
Sept unités de méthanisation sont actuellement opérationnelles dans le département : trois en voie sèche, quatre en voie liquide. «La construction de deux autres structures devrait débuter au cours de cette année 2019 : la première à Saussey, dans le secteur de Bligny-sur-Ouche, avec une cogénération qui valorisera la chaleur auprès d’un élevage de canards. La seconde se trouve à Marsannay-le-Bois, avec une injection dans le réseau de gaz», commente Sylvie Lemaire. D’autres projets, notamment collectifs, «avancent plutôt bien», avec des projets collectifs à La Barotte mais aussi à Auxonne, Beaune et Époisses. Le Contrat de transition écologique (CTE) signé il y a quelques mois avec les communautés de communes du Montbardois et du Pays châtillonnais pourrait dynamiser la méthanisation : «ce CTE permet de mettre toutes les administrations autour de la table : les démarches sont plus simples et plus rapides. Cela devrait se ressentir dans les mois à venir». La loi Égalim pourrait également changer la donne : «les gestionnaires de réseau ont désormais l’obligation de raccorder les projets à un poste d’injection, pratiquement dans toutes les conditions. Un projet basé à 5 km d’un réseau de gaz n’était pas envisageable en injection mais maintenant, les gestionnaires - GRDF ou GRT selon le type de conduite et de projet - ont l’obligation d’étudier toutes les solutions pour le raccordement. Cela aura forcément des conséquences sur les projets».
Émergence de projets
Sept unités de méthanisation sont actuellement opérationnelles dans le département : trois en voie sèche, quatre en voie liquide. «La construction de deux autres structures devrait débuter au cours de cette année 2019 : la première à Saussey, dans le secteur de Bligny-sur-Ouche, avec une cogénération qui valorisera la chaleur auprès d’un élevage de canards. La seconde se trouve à Marsannay-le-Bois, avec une injection dans le réseau de gaz», commente Sylvie Lemaire. D’autres projets, notamment collectifs, «avancent plutôt bien», avec des projets collectifs à La Barotte mais aussi à Auxonne, Beaune et Époisses. Le Contrat de transition écologique (CTE) signé il y a quelques mois avec les communautés de communes du Montbardois et du Pays châtillonnais pourrait dynamiser la méthanisation : «ce CTE permet de mettre toutes les administrations autour de la table : les démarches sont plus simples et plus rapides. Cela devrait se ressentir dans les mois à venir». La loi Égalim pourrait également changer la donne : «les gestionnaires de réseau ont désormais l’obligation de raccorder les projets à un poste d’injection, pratiquement dans toutes les conditions. Un projet basé à 5 km d’un réseau de gaz n’était pas envisageable en injection mais maintenant, les gestionnaires - GRDF ou GRT selon le type de conduite et de projet - ont l’obligation d’étudier toutes les solutions pour le raccordement. Cela aura forcément des conséquences sur les projets».
Témoignage «La méthanisation a de l’avenir»
Nicolas Février, exploitant à Saint-Germain-lès-Senailly, livre son ressenti sur cette journée : «Ce rendez-vous a été parfaitement organisé par la Barotte. Nous avons été très bien reçus, les discussions ont été très claires, les intervenants étaient vraiment au niveau. Pour moi, la méthanisation a de l’avenir, elle va permettre au monde agricole d’aller chercher de la valeur ajoutée, dans un contexte où la majorité de nos produits ne sont pas payés au juste prix. Beaucoup de monde parle aujourd’hui de méthanisation. J’ai participé à l’édition 2018 des journées bâtiments de la Chambre d’agriculture : les visiteurs étaient nombreux à la visite de l’unité de méthanisation de Chelsey. Aujourd’hui, l’affluence est tout aussi intéressante. Je vois bien les projets de méthanisation se multiplier ces prochaines années, j’y réfléchis également sur mon exploitation. Les investissements sont importants mais les retours sur investissement sont intéressants».