Salon de l’agriculture
L’occasion de passer des messages
Les responsables agricoles saisissent chaque année l’opportunité qui leur est présentée de s’adresser aux nombreux représentants politiques.
Jean-Pierre Fleury, président de la FNB et du pôle élevage de la Chambre d’agriculture, a eu le privilège de parler à François Hollande, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. «Cela a été l’occasion de passer de nombreux messages» relève le Côte d’orien, qui a axé ses propos sur les «importantes difficultés de trésorerie des producteurs de viande» : «il n’y a plus de rentabilité dans cette production qui est clairement en danger. Il nous faut une mobilisation générale sur l’aspect compétitivité». Michel Baudot, président du Herd Book Charolais, s’est lui aussi adressé au Président de la République : «Je lui ai fait part de la position de la profession, il faut mettre tout le poids de l’État dans l’export pour désengorger le marché français qui paraît saturé. C’est notre seule bouffée d’oxygène, rappelons-nous de notre expérience en Turquie il y a deux ans. Aujourd’hui, des pays comme ceux du Maghreb, la Russie, la Chine, le Kazakhstan ou encore l’Ukraine ont besoin de viandes. Nous devons être compétitifs sur les marchés mondiaux. Pour ce faire, il faut que l’État facilite les relations entre ces pays. Ce n’est pas aux producteurs de débloquer une situation politique. Les services administratifs doivent faire de la monnaie agricole une évidence. On en peut pas vendre que des armes». Fabrice Faivre, président de la FDSEA, a tenu à saluer le Conseil général pour son engagement au sein de l’accord cadre mais a regretté l’absence de représentants de la majorité nationale lors du défilé Côte d’Or sur le grand ring des bovins : «Il y aurait eu pas mal de choses à leur dire... Nous sommes à un mois des déclarations Pac et rien n’est calé, des tas de dossiers sont en suspens et on ne sait pas où l’on va».