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Élevage

L’intérêt du prélèvement de semences

Élément parfois indispensable dans une exploitation, le technicien préleveur est au service des éleveurs qu’ils soient inscrits ou non. L’objectif final de son travail est bel est bien de garantir une reproduction optimale et des vêlages plus faciles. Nous sommes allés à la rencontre de Yoann Coulon, technicien préleveur à la coopérative Elva Novia. Il était en visite au Gaec Roubet-Fayet situé à Magny-Cours.
Par Théophile Mercier
L’intérêt du prélèvement de semences
Yoann Coulon (à droite sur la photo) prélève de la semence de taureau en monte naturelle.
Yoann Coulon est technicien préleveur à la coopérative Elva Novia. Au volant de son laboratoire ambulant, il sillonne le département pour réaliser des prélèvements de semences sur les taureaux en vue d’une conservation des semences. «Je réalise environ 900 prélèvements par an aussi bien chez des éleveurs inscrits que non inscrits. L’objectif de mon intervention est double : s’assurer premièrement que la semence est apte pour la reproduction mais aussi pouvoir congeler les doses» explique-t-il. Pour ce dernier prélever et contrôler les semences est un gain économique non négligeable : «Cela permet en premier lieu de regrouper la reproduction en stabulation et donc de maîtriser son calendrier. C’est aussi un moyen de diffuser un taureau productif. Économiquement c’est intéressant car vous pouvez sélectionner des animaux sans avoir le taureau avec vous, le stock de paillettes le remplace. De plus, avec les problèmes sanitaires, mieux vaut anticiper et prélever le plus tôt possible. J’ai l’exemple récent d’un éleveur qui a rencontré un problème de production avec son taureau de trois ans, il a été soulagé d’avoir pu prélever plus tôt» explique le technicien d’Elva Novia. Il ajoute : «Pour s’assurer de la qualité de la semence, je regarde le nombre de spermatozoïdes par ml. Cela nous donne le taux de concentration de l’éjaculat. Je regarde également le pourcentage de spermatozoïdes vivant pour m’assurer qu’il n’y a pas d’anomalies visibles à l’œil nu» explique-t-il.

En général, les semences sont congelées 24 à 48 heures après le prélèvement. «Ainsi nous avons plus de chance d’avoir des spermatocytes vivants sur la semence à la décongélation. Les éleveurs augmentent de fait leur taux de réussite à l’IA (insémination artificielle). Une bonne congélation dépend surtout du volume de concentration de la semence et du nombre de spermatozoïdes vivants. J’ajoute de mon côté de la dilution pour nourrir le spermatocyte durant la congélation» explique-t-il. Yoann Coulon, préconise en conclusion de bien saillir le taureau entre huit à dix jours avant son intervention.