Élevage
L’intérêt du génotypage
La Chambre d’agriculture, Alsoni Conseil Élevage et le Herd-Book Charolais se sont associés pour présenter récemment le génotypage aux éleveurs du département. L’occasion de revenir sur l’évolution de la sélection génétique et d’en détailler les avantages.

Rendre accessible le génotypage aux éleveurs, tel est l’objectif de la Chambre d’agriculture. Elle s’est associée récemment avec Alsoni Conseil Élevage et le Herd-Book Charolais pour réaliser gratuitement un génotypage sur les taureaux reproducteurs de quelques éleveurs du département. Une remise collective des résultats a eu lieu à la fin du mois de mai à Moulins-Engilbert. Cette initiative de la Chambre d’agriculture répond au plan AFDEN pour Action en faveur des éleveurs du département.
La mise en œuvre de la génomique en bovin Allaitant ne date pas d’hier et favorise l’innovation au service des éleveurs. Quatre grandes étapes ont façonné la sélection génétique dans le temps. La première d’entre elles remonte à la période allant de 1955 à 1975 avec la mise en place des outils de sélection des taureaux d’IA (insémination artificielle) et la mise en place du contrôle de croissance en ferme.
Entre les années 1975 à 1990, la profession voit se développer l’évaluation des génétiques des vaches allaitantes. C’est à cette époque que sont créées les stations d’évaluation des jeunes reproducteurs mâles. De 1990 à 2014, le système d’information génétique collectif et l’évaluation génétique Iboval voient le jour. Le testage Qualités Maternelles en ferme pour la race Charolaise, valorisation des données post-sevrage et d’abattage (Normabev) fait aussi son apparition. Enfin la dernière période remarquable débute en 2015 et se poursuit encore aujourd’hui. Elle concerne le déploiement de la sélection génomique pour les trois grandes races allaitantes françaises.
L’intérêt de la génomique
La génomique est définie comme étant la science qui s’intéresse à la structure et au fonctionnement des génomes des êtres vivants. Estimer ce hasard que l’on appelle «aléa de méiose» est le principal objectif de cette dernière.
Pour cela, on étudie à partir de la population de référence, composée d’individus génotypés et ayant des performances, les effets des marqueurs pour chaque caractère évalué. Les génotypes utilisés sont les index Iboval qui sont égaux au génotype moyen de l’animal sur les performances propres et celles de ses descendants, corrigés pour les effets de milieu (effet, année ou l’élevage). L’impact de la génomique sur les cheptels est importants : choix plus précoce des reproducteurs mâles donc diminution des intervalles de génération ; meilleure précision du choix des mâles de MN et des femelles (élimination des mauvais individus) et sélection sur de nouveaux caractères. Pour que ces conditions soient réunies, il faut qu’il y ait une mutualisation forte des données et des outils pour construire et renouveler les populations de référence. L’objectif à terme est de disposer d’une indexation génomique associée à une polygénique accessible à tous, la plus fiable possible et pour un maximum de caractères d’intérêt économique afin d’aider à la gestion des élevages de demain.
Une meilleure recherche des gènes d’intérêt
C’est l’autre avantage de la génomique : la recherche des gènes d’intérêt et anomalies génétiques au sein de chaque troupeau
La génomique c’est aussi pouvoir étudier les génotypes particuliers et mettre à disposition des tests pour le statut des animaux aux gènes d’intérêts présents dans la race. La connaissance de ces statuts permet de mettre en place leur gestion raisonnée au travers des choix d’accouplements. Trois gènes et anomalies sont détectés dans les élevages charolais. Tout d’abord le gène sans corne, le caractère culard et l’ataxie qui est une maladie qui paralyse les membres inférieurs de l’animal jusqu’au décès (voir encadré). Le gène culard est particulièrement recherché pour sa finesse de viande présente davantage sur les porteurs hétérozygotes qui n’est visible qu’après recherche, à la différence des homozygotes dont le gène est exprimé dans la mutation génétique. Toutes ces recherches vont contribuer dans les prochaines années à envisager la sélection de nouveaux caractères, plus ou moins difficiles à mesurer à large échelle.
Contact : Alsoni Conseil Élevage au 03 85 24 02 40
La mise en œuvre de la génomique en bovin Allaitant ne date pas d’hier et favorise l’innovation au service des éleveurs. Quatre grandes étapes ont façonné la sélection génétique dans le temps. La première d’entre elles remonte à la période allant de 1955 à 1975 avec la mise en place des outils de sélection des taureaux d’IA (insémination artificielle) et la mise en place du contrôle de croissance en ferme.
Entre les années 1975 à 1990, la profession voit se développer l’évaluation des génétiques des vaches allaitantes. C’est à cette époque que sont créées les stations d’évaluation des jeunes reproducteurs mâles. De 1990 à 2014, le système d’information génétique collectif et l’évaluation génétique Iboval voient le jour. Le testage Qualités Maternelles en ferme pour la race Charolaise, valorisation des données post-sevrage et d’abattage (Normabev) fait aussi son apparition. Enfin la dernière période remarquable débute en 2015 et se poursuit encore aujourd’hui. Elle concerne le déploiement de la sélection génomique pour les trois grandes races allaitantes françaises.
L’intérêt de la génomique
La génomique est définie comme étant la science qui s’intéresse à la structure et au fonctionnement des génomes des êtres vivants. Estimer ce hasard que l’on appelle «aléa de méiose» est le principal objectif de cette dernière.
Pour cela, on étudie à partir de la population de référence, composée d’individus génotypés et ayant des performances, les effets des marqueurs pour chaque caractère évalué. Les génotypes utilisés sont les index Iboval qui sont égaux au génotype moyen de l’animal sur les performances propres et celles de ses descendants, corrigés pour les effets de milieu (effet, année ou l’élevage). L’impact de la génomique sur les cheptels est importants : choix plus précoce des reproducteurs mâles donc diminution des intervalles de génération ; meilleure précision du choix des mâles de MN et des femelles (élimination des mauvais individus) et sélection sur de nouveaux caractères. Pour que ces conditions soient réunies, il faut qu’il y ait une mutualisation forte des données et des outils pour construire et renouveler les populations de référence. L’objectif à terme est de disposer d’une indexation génomique associée à une polygénique accessible à tous, la plus fiable possible et pour un maximum de caractères d’intérêt économique afin d’aider à la gestion des élevages de demain.
Une meilleure recherche des gènes d’intérêt
C’est l’autre avantage de la génomique : la recherche des gènes d’intérêt et anomalies génétiques au sein de chaque troupeau
La génomique c’est aussi pouvoir étudier les génotypes particuliers et mettre à disposition des tests pour le statut des animaux aux gènes d’intérêts présents dans la race. La connaissance de ces statuts permet de mettre en place leur gestion raisonnée au travers des choix d’accouplements. Trois gènes et anomalies sont détectés dans les élevages charolais. Tout d’abord le gène sans corne, le caractère culard et l’ataxie qui est une maladie qui paralyse les membres inférieurs de l’animal jusqu’au décès (voir encadré). Le gène culard est particulièrement recherché pour sa finesse de viande présente davantage sur les porteurs hétérozygotes qui n’est visible qu’après recherche, à la différence des homozygotes dont le gène est exprimé dans la mutation génétique. Toutes ces recherches vont contribuer dans les prochaines années à envisager la sélection de nouveaux caractères, plus ou moins difficiles à mesurer à large échelle.
Contact : Alsoni Conseil Élevage au 03 85 24 02 40
L’Ataxie en bref
L’ataxie est une maladie neurodégénérative d’origine génétique qui se déclare entre 8 à 24 mois aussi bien chez les mâles que chez les femelles. Visuellement elle se remarque par un trouble de la coordination. Les animaux croisent les membres et vacillent du train arrière en début d’évolution. Par la suite, ils ne peuvent plus se lever. Dans presque tous les cas, on observe une miction en jet.
Seule une analyse histopathologique des tissus nerveux permet de faire le diagnostic de la maladie. Pour pouvoir gérer cette anomalie génétique, il est important de connaître a minima le statut porteur ou non porteur des taureaux. Le principe étant d’éliminer les porteurs homozygotes et de pouvoir gérer de manière fiable ses accouplements avec des reproducteurs hétérozygotes. Alsoni Conseil Élevage recommande de rechercher le statut Ataxie des reproducteurs mâles avant la mise en reproduction.
Seule une analyse histopathologique des tissus nerveux permet de faire le diagnostic de la maladie. Pour pouvoir gérer cette anomalie génétique, il est important de connaître a minima le statut porteur ou non porteur des taureaux. Le principe étant d’éliminer les porteurs homozygotes et de pouvoir gérer de manière fiable ses accouplements avec des reproducteurs hétérozygotes. Alsoni Conseil Élevage recommande de rechercher le statut Ataxie des reproducteurs mâles avant la mise en reproduction.