CER France
L’innovation, une solution ?
Saisir une opportunité de marché peut s’avérer payant. Trois agriculteurs «innovateurs» ont fait part de leur expérience lors de l’assemblée générale de CERFrance BFC.

Le premier s’est lancé dans la production d’énergie et pourrait chauffer une ville de 7 000 habitants aujourd’hui. Le deuxième a choisi de se diversifier et son chiffre d’affaire a considérablement augmenté. Le troisième, qui a opté dans une culture qui lui était inconnue, accueille 2 000 visiteurs chez lui chaque semaine. Trois agriculteurs ont présenté leurs parcours innovants mardi 17 décembre lors de l’assemblée générale de Cerfrance BFC.
Les témoignages de Charles Schneider (Salives, canton de Grancey-le-Château en Côte d’Or), Claude Roussey (Quenoche, en Haute-Saône) et Manuel Contour (Bretenière dans le canton de Genlis en Côte d’Or) ont capté l’attention du public et peut-être initié des réflexions chez certains.
Luc Mathey, responsable du conseil à Cerfrance BFC, rappelait le contexte : [I]«La croissance est actuellement en berne, à un moment doné vous en voyez les effets dans vos entreprises. Quelle est votre réaction? Vous recentrez-vous sur vos fondamentaux ou mettez-vous en place de nouvelles stratégies ? Quelle place occupe l’innovation dans votre esprit ?»[i]
[INTER]Pas froid aux yeux[inter]
Charles Schneider connaissait des problèmes de commercialisation de paille depuis plusieurs années. [I]«Ce produit ne m’était pas toujours payé, ni même ramassé certaines fois. J’étais à la cherche d’une valorisation»[i] signale l’agriculteur de Salives. En 2005, le Côte d’orien crée la SARL Agro Energie et couvre les besoins de chauffage du CEA Valduc (centre du commissariat à l’énergie atomique) à hauteur de 85%. Cinq mille tonnes de paille et autant de bois génèrent 30 000 mégawattheures annuels. [I]«Mon outil pourrait chauffer une agglomération de 7 000 habitants. En cas de pénurie de paille, nous pouvons mettre davantage de bois»[i] précise Charles Schneider. Ses projets ne s’arrêtent pas là: [I]«je me suis recentré sur l’exploitation agricole en relançant une activité d’engraissement de taurillons, avec une arrière pensée de méthanisation. Le projet devrait voir le jour d’ici 2017. Nous vendrons de la chaleur»[i]. Les 200 tonnes de cendres d’Agro Energie seront récupérées, au même titre que les 4 000 tonnes de fumier de ses bovins.
[INTER]Diversification : plus de 50% du chiffre d’affaires[inter]
A la tête d’une exploitation familiale en Franche-Comté avec deux de ses fils, Claude Roussey se dédiait à la production laitière. Une envie de [I]«faire autre chose»[i] survint en 2005 : [I]«Dans un premier temps, j’ai choisi de faire un hectare de framboises, avec un objectif de transformation à la ferme»[i]. Le Franc-comtois intègre un groupement d’intérêt économique (GIE) de commercialisation dans la foulée, à la périphérie de Besançon. Si la production de framboises n’est pas vraiment une réussite, Claude Roussey ne se décourage pas. Il s’oriente successivement dans la production de pommes de terre et de viande bovine, opportunités permises par son GIE. Ces nouvelles productions se vendent aujourd’hui comme [I]«des petits pains»[i]. Plus de la moitié du chiffre d’affaires de Claude Roussey provient désormais de cette diversification. [I]«La vente directe est appréciée des consommateurs. Ils savent exactement ce qu’ils achètent. Pour la viande, nous avons profité indirectement du scandale de la viande de cheval de ce début d’année»[i] informe le Franc-Comtois, faisant part du souhait du GIE d’augmenter sa surface de vente.
[INTER]Dijon à proximité: une opportunité[inter]
En 1992, Manuel Contour réalise qu’un important bassin de consommateurs est à deux pas de chez lui et de son exploitation de polyculture-élevage. [I]«Je me suis dit : je suis à côté de Dijon, j’ai de la surface, un peu de matériel, du courage, du culot... J’ai décidé de foncer»[i]. Son choix s’est porté vers la production de pommes. [I]«Je n’y connaissais rien du tout!»[i] reconnaît Manuel Contour. Son premier hectare de pommiers a été planté en 1993. Trois ans plus tard, le Côte d’orien vend ses pommes dans un petit garage de 30m2. Des débuts encourageants le motivent à poursuivre.
Les surfaces de plantation augmentent progressivement pour atteindre désormais 10 hectares. Depuis 2008, Manuel Contour dispose d’une surface de vente de 300 m2. Sa société Magapomme emploie quatre personnes à plein temps. Environ 2000 visiteurs sont recensés chaque semaine à Bretenière. [I]«Je n’aurais jamais pensé avoir une telle affluence»[i] lance l’agriculteur reconverti commerçant. Manuel Contour met à la vente des produits d’une quarantaine d’exploitations autres que la sienne. S’il préfère rester évasif sur ses futurs projets, Manuel Contour affirme ne pas manquer d’idées.
Les témoignages de Charles Schneider (Salives, canton de Grancey-le-Château en Côte d’Or), Claude Roussey (Quenoche, en Haute-Saône) et Manuel Contour (Bretenière dans le canton de Genlis en Côte d’Or) ont capté l’attention du public et peut-être initié des réflexions chez certains.
Luc Mathey, responsable du conseil à Cerfrance BFC, rappelait le contexte : [I]«La croissance est actuellement en berne, à un moment doné vous en voyez les effets dans vos entreprises. Quelle est votre réaction? Vous recentrez-vous sur vos fondamentaux ou mettez-vous en place de nouvelles stratégies ? Quelle place occupe l’innovation dans votre esprit ?»[i]
[INTER]Pas froid aux yeux[inter]
Charles Schneider connaissait des problèmes de commercialisation de paille depuis plusieurs années. [I]«Ce produit ne m’était pas toujours payé, ni même ramassé certaines fois. J’étais à la cherche d’une valorisation»[i] signale l’agriculteur de Salives. En 2005, le Côte d’orien crée la SARL Agro Energie et couvre les besoins de chauffage du CEA Valduc (centre du commissariat à l’énergie atomique) à hauteur de 85%. Cinq mille tonnes de paille et autant de bois génèrent 30 000 mégawattheures annuels. [I]«Mon outil pourrait chauffer une agglomération de 7 000 habitants. En cas de pénurie de paille, nous pouvons mettre davantage de bois»[i] précise Charles Schneider. Ses projets ne s’arrêtent pas là: [I]«je me suis recentré sur l’exploitation agricole en relançant une activité d’engraissement de taurillons, avec une arrière pensée de méthanisation. Le projet devrait voir le jour d’ici 2017. Nous vendrons de la chaleur»[i]. Les 200 tonnes de cendres d’Agro Energie seront récupérées, au même titre que les 4 000 tonnes de fumier de ses bovins.
[INTER]Diversification : plus de 50% du chiffre d’affaires[inter]
A la tête d’une exploitation familiale en Franche-Comté avec deux de ses fils, Claude Roussey se dédiait à la production laitière. Une envie de [I]«faire autre chose»[i] survint en 2005 : [I]«Dans un premier temps, j’ai choisi de faire un hectare de framboises, avec un objectif de transformation à la ferme»[i]. Le Franc-comtois intègre un groupement d’intérêt économique (GIE) de commercialisation dans la foulée, à la périphérie de Besançon. Si la production de framboises n’est pas vraiment une réussite, Claude Roussey ne se décourage pas. Il s’oriente successivement dans la production de pommes de terre et de viande bovine, opportunités permises par son GIE. Ces nouvelles productions se vendent aujourd’hui comme [I]«des petits pains»[i]. Plus de la moitié du chiffre d’affaires de Claude Roussey provient désormais de cette diversification. [I]«La vente directe est appréciée des consommateurs. Ils savent exactement ce qu’ils achètent. Pour la viande, nous avons profité indirectement du scandale de la viande de cheval de ce début d’année»[i] informe le Franc-Comtois, faisant part du souhait du GIE d’augmenter sa surface de vente.
[INTER]Dijon à proximité: une opportunité[inter]
En 1992, Manuel Contour réalise qu’un important bassin de consommateurs est à deux pas de chez lui et de son exploitation de polyculture-élevage. [I]«Je me suis dit : je suis à côté de Dijon, j’ai de la surface, un peu de matériel, du courage, du culot... J’ai décidé de foncer»[i]. Son choix s’est porté vers la production de pommes. [I]«Je n’y connaissais rien du tout!»[i] reconnaît Manuel Contour. Son premier hectare de pommiers a été planté en 1993. Trois ans plus tard, le Côte d’orien vend ses pommes dans un petit garage de 30m2. Des débuts encourageants le motivent à poursuivre.
Les surfaces de plantation augmentent progressivement pour atteindre désormais 10 hectares. Depuis 2008, Manuel Contour dispose d’une surface de vente de 300 m2. Sa société Magapomme emploie quatre personnes à plein temps. Environ 2000 visiteurs sont recensés chaque semaine à Bretenière. [I]«Je n’aurais jamais pensé avoir une telle affluence»[i] lance l’agriculteur reconverti commerçant. Manuel Contour met à la vente des produits d’une quarantaine d’exploitations autres que la sienne. S’il préfère rester évasif sur ses futurs projets, Manuel Contour affirme ne pas manquer d’idées.