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Stockage des céréales

L’inertage en boudin continue de séduire

En premier lieu utilisé pour conserver le maïs, l’inertage en boudin se démocratise pour les autres cultures comme les céréales.
Par Gaëtan Coisel
L’inertage en boudin continue de séduire
Suivant les rouleaux montés sur la machine, il est possible d’inerter du maïs grain, du blé, de l’orge, de l’avoine, des pois, de la féverole, du lupin, du triticale, ainsi que différents mélanges en se basant sur la plus petite graine pour régler l’écart
Les boudineuses sont majoritairement réservées aux entrepreneurs de travaux agricoles, Cuma et plus rarement aux gros élevages. Plusieurs types de machines se distinguent, avec moins d’une dizaine de marques représentées sur le marché. Si toutes les boudineuses fonctionnent sur le même principe avec la possibilité de broyer et avec une trémie d’attente, elles se distinguent par leur conception. Suivant les marques et les modèles, elles bénéficient de deux ou quatre rouleaux broyeurs. Leur diamètre oscille généralement entre 200 et 300 mm et plus rarement jusqu’à 400 mm pour les machines haut débit. La forme d’un rouleau est similaire à celle d’un éclateur d’ensileuse, composé de dents sur toute sa longueur. Il en existe deux catégories, pour les petites graines de type céréales et pour les grosses comme le maïs. Certaines marques proposent des rouleaux interchangeables suivant le type de récolte, mais l’opération s’avère fastidieuse. Suivant le grain, l’écartement entre ces derniers varie de deux millimètres pour du maïs à quelques dixièmes de millimètre pour du blé. À titre d’illustration, une lame de scie à métaux ne passe pas entre les deux ! Toutefois, en présence de corps étrangers, les rouleaux, montés sous la pression de ressorts, s’écartent légèrement pour éviter tout endommagement.

Poche de 60 m de long et de 1,50 m de diamètre
Suivant les modèles, il est possible de modifier la vitesse de rotation des rouleaux en changeant de pignons. Sur le chantier, la pression de l’aliment broyé s’effectue en freinant plus ou moins la machine, le tracteur étant au point mort. Un repère visuel d’étirement sur la poche plastique permet de contrôler la bonne densité et de réguler l’avancement de la machine.
La conservation passe aussi par le plastique, en plus du conservateur ajouté au moment du broyage.
Quels que soient la marque ou le modèle, une poche mesure 60 mètres. Seuls 55 mètres, environ, sont vraiment utilisés, les premiers et derniers mètres étant consacrés à la fermeture totalement hermétique des extrémités du boudin. Différents diamètres, exprimés en pieds, sont disponibles. Le plus courant pour de l’aliment inerté est de cinq pieds, soit environ 1,50 mètre de diamètre. La reprise avec un gros godet est alors plus délicate, même si le boudin a tendance à se tasser jusqu’à obtenir une base de 1,72 - 1,75 mètre. Il existe des machines spécialement conçues pour reprendre la matière dans le boudin. Elles présentent plus d’intérêt pour vider des poches complètes pour les céréales stockées. Celles-ci sont d’ailleurs souvent plus grosses (9 pieds) pour une contenance de 2 000 quintaux.