Désherbage
L’herbe : un désherbant naturel
Thierry et Hélène Dapvril sont en bio depuis 15 ans. Pour maîtriser les adventices, ils ont fait le choix d’un système partiel à l’herbe.

Le désherbage des cultures est un des enjeux capitaux dans la détermination du rendement, d’autant plus en agriculture biologique. L’une des principales solutions reste l’utilisation d’outils mécaniques comme la bineuse ou la herse étrille. Or, les fenêtres d’utilisation de ce type de matériel restent très réduites et leur efficacité reste à démontrer sur certains sols. En agriculture biologique, les agronomes ont donc envisagé d’autres solutions comme la culture de l’herbe. C’est le cas de Thierry et Hélène Dapvril, exploitants polyculteurs-éleveurs en agriculture biologique depuis 15 ans à Champignelles et membre de la commission bio de la FDSEA.
-Agriculteurs bios depuis 15 ans, comment gérez-vous le désherbage ?
Thierry Dapvril : «L’exploitation sur laquelle nous nous sommes installés était déjà en agriculture biologique. Nous aurions pu à ce moment-là choisir de nous orienter vers l’agriculture conventionnelle, mais déjà l’utilisation des produits phytosanitaires commençait à être source de polémique. Il nous semblait évident que nous devions mettre en place un système optimisé et qui permettre de gérer l’aspect désherbage. Dans ce cadre nous avons choisi de «cultiver des vaches».
- «Cultivez les vaches», que voulez-vous dire ?
Hélène Dapvril : «Cette expression peut paraître provocatrice. Nous avons développé l’élevage sur notre exploitation uniquement parce que notre système de culture intègre l’herbe comme culture à part entière. Tête d’assolement, elle permet de jouer le rôle de désherbant. Nous semons, tous les trois ans, un tiers de notre surface en herbe. Celles-ci représentent un tiers de l’exploitation Les graminées entrent en concurrence avec les adventices, ce n’est que combiné au pâturage et à la fauche qu’elle peut jouer à plein ce rôle. Cette technique permet d’épuiser le stock des mauvaises herbes, d’optimiser l’effet souhaité. Dans un souci de rentabilité des pâtures, leur présence n’excède pas trois ans».
- Et les vaches, une fois qu’elles ont joué leur rôle, que deviennent-elles ?
T.D : «Nous avons choisi d’élever des limousines, race rustique, qui est moins « difficile » dans son alimentation. Les vaches de réforme et les génisses qui ne passent pas en reproduction sont valorisées en bio par l’intermédiaire de la coopérative Unébio (Union des éleveurs bio). En ce qui concerne les broutards, ils sont valorisés en conventionnel en limitant au maximum les charges : nourris sous la mère, ils sont ensuite finis à l’herbe. Pour l’instant, la filière pour la valorisation en bio n’est pas encore développée».
-Agriculteurs bios depuis 15 ans, comment gérez-vous le désherbage ?
Thierry Dapvril : «L’exploitation sur laquelle nous nous sommes installés était déjà en agriculture biologique. Nous aurions pu à ce moment-là choisir de nous orienter vers l’agriculture conventionnelle, mais déjà l’utilisation des produits phytosanitaires commençait à être source de polémique. Il nous semblait évident que nous devions mettre en place un système optimisé et qui permettre de gérer l’aspect désherbage. Dans ce cadre nous avons choisi de «cultiver des vaches».
- «Cultivez les vaches», que voulez-vous dire ?
Hélène Dapvril : «Cette expression peut paraître provocatrice. Nous avons développé l’élevage sur notre exploitation uniquement parce que notre système de culture intègre l’herbe comme culture à part entière. Tête d’assolement, elle permet de jouer le rôle de désherbant. Nous semons, tous les trois ans, un tiers de notre surface en herbe. Celles-ci représentent un tiers de l’exploitation Les graminées entrent en concurrence avec les adventices, ce n’est que combiné au pâturage et à la fauche qu’elle peut jouer à plein ce rôle. Cette technique permet d’épuiser le stock des mauvaises herbes, d’optimiser l’effet souhaité. Dans un souci de rentabilité des pâtures, leur présence n’excède pas trois ans».
- Et les vaches, une fois qu’elles ont joué leur rôle, que deviennent-elles ?
T.D : «Nous avons choisi d’élever des limousines, race rustique, qui est moins « difficile » dans son alimentation. Les vaches de réforme et les génisses qui ne passent pas en reproduction sont valorisées en bio par l’intermédiaire de la coopérative Unébio (Union des éleveurs bio). En ce qui concerne les broutards, ils sont valorisés en conventionnel en limitant au maximum les charges : nourris sous la mère, ils sont ensuite finis à l’herbe. Pour l’instant, la filière pour la valorisation en bio n’est pas encore développée».