«L’extension de la zone vulnérable n’est pas acceptable»
Stéphane Aurousseau, président de la FDSEA 58 lance un appel aux décideurs et affirme l’opposition syndicale de la FDSEA au projet d’extension de la zone vulnérable dans le département de la Nièvre.
Ca ne s’arrêtera donc jamais ! L’extension de la zone vulnérable à 81 nouvelles communes de la Nièvre, incluant tout le centre nivernais n’est pas acceptable.
Faudra-t-il qu’ils aient détruit toute l’activité économique de notre département pour qu’ils s’arrêtent. De partout, la Nièvre est vue comme un des départements français où l’environnement est le plus préservé, parmi les départements les plus verts, les plus boisés, …le vert pays des eaux vives. Et voilà que de manière totalement arbitraire et parisienne, d’un trait de plume on basculerait tout le Centre Nivernais dans la zone vulnérable.
Il y en a marre de l’environnement ! C’est déja le point fort de la Nièvre.
Toute politique est mauvaise quand elle est poussée aux extrémités de son accomplissement. Plus d’extensification c’est à terme le désert ou la forêt. Cette extension de la zone va au premier chef concerner et décourager les éleveurs par les contraintes nouvelles de gestion des effluents, va accélérer la conversion des prairies en culture. A terme, à force d’excès en tout genre, la diversité de notre agriculture, de ses productions et de ses exploitations s’étiolera et ce sera le désert. Pour les surfaces non labourables, le paysage va se refermer, et ce sera la forêt. Et la forêt, c’est aussi le désert !
Mais les contraintes ne concerneront pas que les éleveurs, plans prévisionnels de fumure, cahiers d’épandage, analyses de reliquats, contrôles, couverts végétaux dans les intercultures, ce sont des charges en plus pour les céréaliers, dans un contexte économique qui se révèle finalement très précaire. Tout cela va porter de rudes coups à l’économie de ce département.
La Nièvre a besoin de développement économique, et évidemment pas que dans l’agriculture. Les tendances actuelles font perdre des habitants, des emplois, de la richesse, à notre département. Il faut une rupture. Il faut renoncer, dans la Nièvre, à la sacralisation de l’environnement. Il faut encourager l’investissement productif et l’économie. Nos élus départementaux, au travers de l’initiative des nouvelles ruralités, ne cessent de plaider pour des territoires ruraux vivants et dynamiques, point de vue auquel nous souscrivons. Mais pour y parvenir, une seule méthode: Renforcer nos points faibles, et faire obstruction à toutes velléités de décroissance. Qu’on le veuille ou non, la surdose environnementale dont est victime notre pays est une forme de résignation politique face aux enjeux de développement économique et de bien-être social auquel aspire chacun d’entre nous. J’en appelle par conséquent à une politique du juste équilibre, pragmatique, personnaliste.
J’appelle tous nos responsables politiques, administratifs, dans la Nièvre, à Paris, ou à Bruxelles, à se détourner d’une politique trop excessivement écologiste dans des territoires qui ne le méritent pas. Revenons à des politiques qui placent l’homme avant l’animal ou le végétal. Revenons dans nos régions à une politique qui veut qu’une action soit bonne dans la mesure où elle respecte la personne humaine et contribue à son épanouissement. Dans le cas contraire elle est mauvaise. Et dans la Nièvre la population ne crève pas des particules diesel, des algues vertes, des nitrates, ou de l’eutrophisation des étangs, elle crève du chômage ! Elle crève de la disparition des services, des commerces, des médecins !
Si vous, décideurs ne vous détournez pas de ces politiques, les agriculteurs se détournerons encore un peu plus de vous. Votre vision idéologique nous mène à la perte. Et si proches que vous êtes du précipice, et avant d’y entrainer le pays tout entier, vous devriez y regarder à deux fois. Les agriculteurs se détournerons d’une Europe qui n’est bonne qu’à réglementer la puissance des aspirateurs, la courbure des bananes, et à appauvrir les territoires.
Ce message, c’est le 16 septembre, à Orléans, avec tous les départements du bassin Loire Bretagne que les FDSEA et JA iront le porter. Comme toujours les amis, notre efficacité dépendra de notre mobilisation. Venez ! Ce jour-là votre avenir ne se décidera pas sur votre ferme.
Le 16 septembre, action syndicale à Orléans
Le 16 septembre prochain se tiendra à Orléans, présidé par le Préfet de région Centre, coordinateur du Bassin Loire Bretagne, un comité de bassin au cours duquel seront abordés les projets d’extension des zones vulnérables. La FDSEA et les JA de la Nièvre prendront part, en compagnie des FDSEA et JA du bassin Loire Bretagne à cette action à laquelle plus de 1000 personnes sont attendues. Pour tous renseignements complémentaires, rapprochez-vous de vos présidents cantonaux FDSEA et JA.