Action syndicale
«L’exportation, oui mais pas seulement»
A quelques jours de la manifestation organisée par les FDSEA et JA de Bourgogne à Dijon (le 5 novembre), Stéphane Aurousseau, revient sur la nécessité de voir les enseignes de la restauration hors-foyer, s’approvisionner en produits français … et de les inciter à passer des postures aux actes.
Savez-vous que chaque français prend en moyenne 12 repas par mois dans des cantines collectives, cantines scolaires, restaurants d’entreprise, etc ? Savez-vous que seuls 0,5 plats sur 3 sont préparés avec des produits français ? Nous allons faire progresser cette proportion. Nous demandons à ce que la Restauration Hors Foyer (RHF) utilise des produits français dans deux plats sur plats. Et pour cela une seule méthode, aller sur place, regarder, dénoncer…ou féliciter.
Car féliciter nous savons le faire. Nous l’avons fait le 29 septembre après nous être rendus dans les frigos du restaurant administratif à Nevers. Ne nous cachons pas, nous étions convaincu de prendre en défaut les politiques qui ont remis le made in France à la mode. Et bien reconnaissons-le, nous avons fait choux blanc, tout était français, parfois même local et nivernais. Félicitations ! J’invite par conséquent les Neversois à utiliser ce restaurant qui joue le jeu et qui montre que l’on peut proposer des tarifs compétitifs tout en valorisant les produits locaux.
Mais il nous faut aller voir ce qui se passe ailleurs, en particulier dans la RHF privée (Sodexho, Elior, etc.). Ces entreprises servent chaque année 3,2 milliards de repas en France. La viande bovine qu’ils utilisent est à 75% importée, la volaille c’est 87%, et les fruits 75%. On imagine assez facilement l’appel d’air que cela produirait sur la production française si elle rentrait dans la composition de deux plats sur trois.
Car bien sûr, il est important pour nos filières de conquérir de nouveaux marchés à l’exportation, mais il est tout aussi important et peut-être plus facile et plus porteur de sens de conquérir de nouveaux marchés ici, chez nous. Permettre aux nivernais de manger des plats préparés avec de produits français, voilà ce que nous allons faire et qui va redonner du sens à notre travail.
Car féliciter nous savons le faire. Nous l’avons fait le 29 septembre après nous être rendus dans les frigos du restaurant administratif à Nevers. Ne nous cachons pas, nous étions convaincu de prendre en défaut les politiques qui ont remis le made in France à la mode. Et bien reconnaissons-le, nous avons fait choux blanc, tout était français, parfois même local et nivernais. Félicitations ! J’invite par conséquent les Neversois à utiliser ce restaurant qui joue le jeu et qui montre que l’on peut proposer des tarifs compétitifs tout en valorisant les produits locaux.
Mais il nous faut aller voir ce qui se passe ailleurs, en particulier dans la RHF privée (Sodexho, Elior, etc.). Ces entreprises servent chaque année 3,2 milliards de repas en France. La viande bovine qu’ils utilisent est à 75% importée, la volaille c’est 87%, et les fruits 75%. On imagine assez facilement l’appel d’air que cela produirait sur la production française si elle rentrait dans la composition de deux plats sur trois.
Car bien sûr, il est important pour nos filières de conquérir de nouveaux marchés à l’exportation, mais il est tout aussi important et peut-être plus facile et plus porteur de sens de conquérir de nouveaux marchés ici, chez nous. Permettre aux nivernais de manger des plats préparés avec de produits français, voilà ce que nous allons faire et qui va redonner du sens à notre travail.
Après Nevers, des réponses attendues à Dijon
Le 15 octobre dernier, le syndicalisme FDSEA/JA s’est fait le relais de propositions visant à redonner des perspectives aux agriculteurs et à desserrer l’étau des contraintes administratives et réglementaires pesant sur les exploitations. Après la prise de position unanime du conseil général de la Nièvre contre le projet d’extension de la zone vulnérable porté par le gouvernement et l’ouverture de nouveaux chantiers de travail avec les services de l’État, l’action syndicale ne pourra que s’amplifier dans les prochaines semaines si le message ne passe pas. La FDSEA et les JA demeureront fermes quant aux exigences portées et sauront le rappeler à nouveau dès le 5 novembre. Mais il serait de bon ton que des réponses soient apportées à Dijon …