Congrès FNSEA
L’Europe au cœur des débats
Le rapport d’orientation voté par la FNSEA le 29 mars à Brest, a réaffirmé l’importance de l’Union européenne et de la Pac pour les agriculteurs français, en dépit de nécessaires ajustements mis en avant par l’organisation.
Le rapport d’orientation souligne que le passage de 380 millions à 500 millions de consommateurs s’est accompagné d’une part, d’inégalités et de divergences économiques, mais aussi du développement de distorsions de concurrence entre les états membres alors même que le «tout marché» ne peut pas fonctionner en agriculture.
«La paix et la sécurité alimentaire sont des réussites évidentes de la construction européenne, une construction européenne qui dérive malheureusement vers une technocratie», déplore ainsi Jérôme Volle, responsable de la Commission Emploi de la FNSEA, du fait que la rédaction des règles européennes est de plus en plus confiée à des juristes, sans lien avec le terrain, ce qui conduit parfois à des absurdités.
La Pac est donc logiquement perçue aujourd’hui comme «un ciment historique qui s’effrite», indique le rapport. «Aujourd’hui elle paraît à bout de souffle», déplore Arnaud Danjean, député européen, dans son témoignage vidéo. Ainsi, «les enjeux nationaux sont souvent mis en avant plutôt que les intérêts européens».
Pourtant, la solution ne réside certainement pas dans un «Frexit», scénario imaginé par la FNSEA et qui conduirait, souligne le rapport, à une crise sur le marché sans précédent. «L’UE est sans doute l’objet de déceptions, néanmoins il faut qu’elle sache relever ces nouveau défis», estime Henri Brichart, vice-président de la FNSEA. Un élément de réponse majeur consiste en la mise en place de normes uniques: «la convergence des politiques entre les états membres doit être relancée», affirme-t-il.
Le rapport d’orientation propose par ailleurs un système plus cohérent d’AMM (autorisation de mise sur le marché) afin de réduire les écarts de compétitivité causés entre autres par la surtransposition des normes en France. Au-delà d’être plus harmonisée, l’Union européenne doit renforcer aussi le rôle de ses élus. Quant aux aides directes, si «elles doivent rester un élément essentiel, de la future Pac», elles «ne se suffisent pas, à elles-seules», explique le vice-président de la FNSEA. Raison pour laquelle la résilience des exploitations doit être améliorée dans le cadre du deuxième pilier.
Le volet environnemental est aussi pleinement présent, néanmoins, à condition d’en revoir les modalités avec plus de pragmatisme : «Nous voulons une écologie pragmatique qui permette d’allier des performances économiques et des performances environnementales». Ce qui inclut les innovations technologiques, note le rapport, mais aussi la députée européenne Françoise Grossetête : «la modernisation de notre agriculture passe par de nouvelles technologies permettant de créer en somme ou d’aboutir à une agriculture intelligente».
Enfin, la FNSEA met en avant la nécessité d’un budget adapté aux ambitions, et non l’inverse. En effet, comment expliquer le fait que la Pac ne représente que 0,4% des dépenses publiques européennes alors qu’elle compte à hauteur de 38% du budget de l’UE ? Des moyens à hauteur de ses ambitions compétitives, environnementales et sociétales sont donc indispensables.
«La paix et la sécurité alimentaire sont des réussites évidentes de la construction européenne, une construction européenne qui dérive malheureusement vers une technocratie», déplore ainsi Jérôme Volle, responsable de la Commission Emploi de la FNSEA, du fait que la rédaction des règles européennes est de plus en plus confiée à des juristes, sans lien avec le terrain, ce qui conduit parfois à des absurdités.
La Pac est donc logiquement perçue aujourd’hui comme «un ciment historique qui s’effrite», indique le rapport. «Aujourd’hui elle paraît à bout de souffle», déplore Arnaud Danjean, député européen, dans son témoignage vidéo. Ainsi, «les enjeux nationaux sont souvent mis en avant plutôt que les intérêts européens».
Pourtant, la solution ne réside certainement pas dans un «Frexit», scénario imaginé par la FNSEA et qui conduirait, souligne le rapport, à une crise sur le marché sans précédent. «L’UE est sans doute l’objet de déceptions, néanmoins il faut qu’elle sache relever ces nouveau défis», estime Henri Brichart, vice-président de la FNSEA. Un élément de réponse majeur consiste en la mise en place de normes uniques: «la convergence des politiques entre les états membres doit être relancée», affirme-t-il.
Le rapport d’orientation propose par ailleurs un système plus cohérent d’AMM (autorisation de mise sur le marché) afin de réduire les écarts de compétitivité causés entre autres par la surtransposition des normes en France. Au-delà d’être plus harmonisée, l’Union européenne doit renforcer aussi le rôle de ses élus. Quant aux aides directes, si «elles doivent rester un élément essentiel, de la future Pac», elles «ne se suffisent pas, à elles-seules», explique le vice-président de la FNSEA. Raison pour laquelle la résilience des exploitations doit être améliorée dans le cadre du deuxième pilier.
Le volet environnemental est aussi pleinement présent, néanmoins, à condition d’en revoir les modalités avec plus de pragmatisme : «Nous voulons une écologie pragmatique qui permette d’allier des performances économiques et des performances environnementales». Ce qui inclut les innovations technologiques, note le rapport, mais aussi la députée européenne Françoise Grossetête : «la modernisation de notre agriculture passe par de nouvelles technologies permettant de créer en somme ou d’aboutir à une agriculture intelligente».
Enfin, la FNSEA met en avant la nécessité d’un budget adapté aux ambitions, et non l’inverse. En effet, comment expliquer le fait que la Pac ne représente que 0,4% des dépenses publiques européennes alors qu’elle compte à hauteur de 38% du budget de l’UE ? Des moyens à hauteur de ses ambitions compétitives, environnementales et sociétales sont donc indispensables.