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GDS 89

L’éradication de la BVD longuement abordée lors des assemblées cantonales

Les assemblées cantonales de GDS 89 ont eu lieu le 12 novembre, à Migennes et le 13 novembre, à Avallon puis Toucy. Parmi les points traités, celui de l’éradication de la BVD a longuement été abordé, de la détection de la maladie à la gestion de l’animal contaminé.
Par Christopher Levé
L’éradication de la BVD longuement abordée lors des assemblées cantonales
L’éradication de la BVD a été abordée durant les assemblées cantonales de GDS 89.
Les assemblées cantonales de GDS (Groupement de défense sanitaire) 89 ont eu lieu le mardi 12 novembre à Migennes et le mercredi 13 novembre, à Avallon le matin, puis à Toucy l’après-midi. Après un rapide tour d’horizon des comptes, un point sur la prophylaxie bovine (processus ayant pour objectif de prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie, ndlr) a été fait, mettant en avant que 97,6 % de prophylaxies sont conformes sur la campagne 2018-2019. La besnoitiose (maladie non contagieuse due à un parasite microscopique du groupe des coccidies pouvant rendre définitivement stériles les bovins, ndlr) dans l’Yonne et son dépistage a également été évoquée, de même que l’avancée de l’éradication de l’IBR (lire par ailleurs). Mais le gros point de ces réunions a été l’éradication BVD (Diarrhée virale bovine).

Un dépistage dès la naissance
Alors, qu’est-ce que la BVD ? C’est une maladie des bovins aux signes cliniques variables, non transmissible à l’homme. La BVD peut être responsable de problèmes reproducteurs, pathologies néonatales et chutes de production. L’infection du troupeau peut passer inaperçue mais peut engendrer la naissance de veaux dits IPI (Infecté permanent immunotolérant) dans les mois qui suivent. Une maladie qui se transmet par contact entre un animal infecté et un animal sain, où de manière héréditaire.
Un bovin IPI est dangereux pour le cheptel car il est la principale source de contamination des autres animaux. Mais, «une vache née IPI, elle ne devient pas IPI au cours de sa vie», assure GDS.
Il y a plusieurs manières de voir cette maladie s’immiscer dans un troupeau : le pâturage, l’introduction d’un bovin, la participation à des concours, du matériel contaminé…
Mais comment lutter contre la BVD ? Tout d’abord en dépistant la maladie, par cartilage auriculaire dès la naissance. Et en vaccinant les animaux. Cependant, la vaccination ne permet pas de déroger au dépistage.
Et en cas de contamination ? En cas de résultat non négatif au dépistage par cartilage auriculaire, un nouveau contrôle est fait 4 à 6 semaines après le premier.
L’isolement de l’animal est de rigueur pour éviter toute propagation. Si le résultat n’est toujours pas négatif, alors la seule solution est l’élimination de l’animal contaminé : soit par abattoir, soit par euthanasie. À noter que GDS prévoit une aide d’une centaine d’euros pour l’euthanasie d’un animal contaminé.

L’avancée de l’éradication de l’IBR

Sur la campagne 2018-2019, 303 bovins ont été découverts séropositifs à l’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) : 166 bovins aux cheptels en cours d’assainissement et 137 bovins aux cheptels indemnes. L’introduction d’un nouvel animal ou le voisinage semblent être les probables origines des contaminations. Dans l’Yonne, 90 % des cheptels détiennent un statut «indemne en IBR». La première précaution pour le rester est donc de raisonner les introductions.