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Bovins viande

L’épreuve des vêlages

Un éleveur du canton de Pouilly-en-Auxois aborde la mise bas dans son cheptel.
Par Aurélien Genest
L’épreuve des vêlages
Jean-Marc Girard, le 3 décembre.
Ses vaches sont rentrées depuis le 15 novembre et ont commencé de vêler trois jours plus tard. «J’en suis à 25 veaux aujourd’hui» dénombre Jean-Marc Girard, éleveur à Thoisy-le-Désert. L’homme de 47 ans fait part d’un début de vêlages particulièrement difficile. En tête de liste : quatre animaux morts le 1er décembre, pour une raison indéterminée. «C’est arrivé le même jour sur deux paires de jumeaux... Incroyable. Le revenu des éleveurs se fait en ce moment, alors quand il y a de la casse comme ça, c’est certain, ça fait mal» commente le Côte d’orien. Ses ennuis ne s’arrêtent pas là puisque quatre vêlages ont nécessité l’intervention du vétérinaire pour une césarienne. La cause : une torsion de matrice sur génisses. «Là encore, c’est un coup de malchance dû à un mauvais positionnement des veaux» poursuit Jean-Marc Girard, qui rappelle que le coût de 230 €HT par opération ne se retrouve «malheureusement pas sur le prix de vente de l’animal».

Des naissances jusqu’à début mars
L’éleveur se réjouit tout de même de l’orientation de son cheptel ses dernières années, lui qui s’est procuré trois reproducteurs «vêlages faciles» à la station de Créancey depuis 2009 : «les veaux sont plus petits et les résultats sont bien meilleurs. Je suis passé d’une moyenne de 10 à 3 césariennes par an, sur un total de 85 vêlages. J’espère que la suite des mises bas va bien se dérouler». Limiter les charges et les déboires sont ses principaux objectifs, dans un contexte délicat financièrement. Jean-Marc Girard rappelle les difficultés économiques du moment : «pour les broutards par exemple, c’est bien compliqué. Si mes premiers ont été vendus 17,3fr/kg le 1er septembre (2,66€/kg), les cours se sont bien effondrés depuis pour arriver aujourd’hui à 15 fr/kg (2,28€/kg). En dessous de 16f/kg (2,43€/kg) ça ne peut plus passer avec tous les frais d’alimentation que cette production engendre». Une fois ses vêlages terminés, Jean-Marc Girard procédera aux agnelages dans sa troupe de 80 mères Charollaises qui l’occuperont durant l’intégralité du mois de février.