L’élevage en fête s’est tenu à Fachin

La der des der pour Cédric Bernier, le charismatique président des JA du canton de Château-Chinon, dont c’était la dernière action publique avant qu’il ne remette son mandat en jeu lors de la prochaine AG du canton au mois d’avril. Et l’essai est transformé. Il y a eu beaucoup de monde, plusieurs centaines de visiteurs, moins présents au moment du palmarès, vers 19h, mais dont les arrivées se sont étalées par grappes beaucoup plus tôt que d’habitude, dès le début de l’après-midi. Et les concurrents dans les trois catégories du concours ne se sont pas faits prier pour participer : 35 en bovins, 21 en ovins et 12 en équins. Les deux premiers de chaque catégorie (sauf celle des équins qui n’en sélectionne qu’un) iront défendre les couleurs de la Nièvre à la finale nationale de jugement de bétail, lors du prochain Salon de l’agriculture. En bovins, ce sont donc Bastien Bouché (Legta de Challuy) et Pierre Ravier (lycée du Morvan) qui iront à Paris, rejoints, en ovins, par Benjamin Le Liboux (Legta de Challuy) et Juliette Blonde (Legta de Challuy), et en équins, par Noémie Bouchoux (Legta de Challuy).
Au total, et malgré la couche blanche qui avait envahi les abords de l’exploitation, les 75 candidats et les visiteurs, le plus souvent agriculteurs, ont pu apprécier les démonstrations de mélangeuses proposées par les JA et les concessionnaires de matériel. Ils ont pu aussi disserter à loisir, autour d’une crêpe ou d’un vin chaud dont les JA ont le secret, de l’année écoulée et des aléas ou des raisons d’espérer pour 2016.
Dans son intervention en fin de journée, après avoir remercié les participants, lesz hôtes et les partenaires de la journée, Alexandre Lorré, président des JA 58, s’est livré à un exercice délicat : assurer de la vigilance du syndicat jeune quant à la défense du métier et encourager les jeunes à l’enthousiasme. Si Eric Bertrand, le président de la Chambre d’agriculture, a eu des mots très forts pour soutenir les deux agriculteurs qui avaient été condamnés la veille au tribunal de Nevers (lire par ailleurs), il a aussi évoqué son amertume : «il n’y a aucun représentant de l’Etat ni aucun parlementaire aujourd’hui, c’est lamentable!»  Si cette édition de la Fête de l’élevage, nouveau nom donné à la finale de jugement de bétail, a eu lieu mi-janvier, au lieu de la mi-décembre habituellement, tous les officiels, à commencer par le président des JA, ont souhaité échanger des vœux apaisés et solidaires : «des vœux pour l’avenir, mais l’avenir, c’est celui que l’on veut bien nous donner !»