Prairies
L’électrique en promotion
L’Éleveur Bourguignon organisait, en partenariat avec Alysé, la démonstration d’une pose de clôture électrique permanente le 21 février à Tarsul.

participé à ce rendez-vous organisé sur l’exploitation laitière du Gaec Buntz. Des solutions simples et économiques ont été présentées en présence de l’entreprise Patura. Le pâturage tournant dynamique était également à l’ordre du jour (voir encadré). L’Éleveur Bourguignon organisera un second rendez-vous du même type mercredi 27 mars à Gissey-sur-Ouche sur une parcelle de l’EARL Clément : les discussions porteront cette fois sur l’élevage allaitant. Deux sessions se tiendront à 10 h 00 et 14 h 30. La Chambre d’agriculture de Côte-d’Or proposera un exposé sous la thématique «Cultiver l’herbe pour une meilleure autonomie fourragère».
Renseignements : Delphine Buisson 06 84 63 92 41 ou Florent Gavard 06 49 81 32 38.
Renseignements : Delphine Buisson 06 84 63 92 41 ou Florent Gavard 06 49 81 32 38.
Le pâturage tournant dynamique
Les caractéristiques du pâturage tournant dynamique ont été présentées par Jean-Claude Chupin, conseiller bovin lait et spécialiste nutrition chez Alysé. Cette technique encore peu répandue en Côte-d’Or permet d’augmenter de 20 à 40 % la quantité d’herbe produite au printemps. «Le pâturage dynamique permet aussi d’utiliser moins de concentrés et moins de fourrages stockés, pour la même production de lait. Une économie de 8 à 10 euros peut être espérée sur tout le litrage annuel : pour 500 tonnes de lait, cela peut donc représenter de 4 000 à 5 000 euros par an», ajoute l’intervenant. En pratique, les animaux vont constamment se nourrir de la partie la plus riche de la plante, comme l’explique Jean-Claude Chupin : «les bovins changent chaque jour de parcelle. Pour l’exemple du Gaec Buntz et ses 120 vaches Prim’Hostein, des parcs d’1,20 ha sont constitués. Le but est d’assurer des rotations de 17 jours au printemps et de 35 jours en été. Les vaches sont devant, les génisses sont derrière. Ces dernières vont éliminer le refus. En trois jours maximum, doit tout doit être mangé au sein d’un même parc. L’objectif est de redescendre à une hauteur d’herbe de 5 cm. Une feuille doit rester, elle servira de capteur de carbone pour relancer la prochaine pousse». La principale différence avec le pâturage tournant classique concerne l’élimination du refus : «celle-ci est assurée par les génisses. Le refus n’est pas broyé mécaniquement, cela évite d’avoir de la matière morte qui tombe au sol et qui est ensuite ingéré par les animaux à la prochaine rotation». Le pâturage tournant dynamique n’engendre pas plus de manipulations qu’une autre technique, assure Jean-Claude Chupin : «il suffit d’ouvrir et de refermer une barrière. Le dispositif comprend systématiquement une clôture fixe et suffisamment robuste. La clôture électrique représentée ce jour rentre parfaitement dans ce cadre». À noter que cette technique peut très bien être adaptée en élevage allaitant.