Trophées de l’agriculture
L’avenir n’est pas si sombre
De belles initiatives agricoles ont été mises en valeur la semaine dernière au parc des expositions de Dijon.
La Chambre d’agriculture et le Bien public ont proposé la quatrième édition des trophées de l’agriculture le 23 janvier à Dijon. Cette soirée a été l’occasion de mettre en avant onze démarches novatrices dans le monde agricole (voir palmarès). Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture, a rappelé que l’organisation de cet évènement «provoque parfois de l’incompréhension chez certains de nos collègues agriculteurs», car ces expériences réussies, selon ces mêmes personnes, «ne seraient pas représentatives de la situation dans la majorité des exploitations» : «Je n’ignore bien évidemment pas l’ensemble des difficultés auxquelles est confrontée notre profession, mais je reste intimement convaincu qu’il faut continuer à mettre en avant ce qui marche. Partant du principe que les agriculteurs ont trop laissé les autres communiquer à leur place, il est grand temps pour nous de saisir toutes les opportunités pour parler positivement de notre métier, ne serait-ce que pour donner envie à des jeunes de nous rejoindre afin d’assurer le renouvellement des générations».
Meilleurs voeux
Les vœux de la profession agricole ont été prononcés lors de ce même rendez-vous. Vincent Lavier a mis l’accent sur trois priorités pour l’année en cours. Le président souhaite tout d’abord avancer sur les dossiers relatifs à la gestion de l’eau : «nous devons arriver à stocker l’eau quand celle-ci est en excès, afin de pouvoir abreuver les animaux et irriguer certaines cultures. Des projets de stockage existent dans notre département, pour un volume total de 700 000 m3. Cela ne représente pas grand chose au vu des 7 milliards de m3 qui tombent chaque année en Côte-d’Or. Ces projets doivent pouvoir aboutir, mais les agriculteurs n’y arriveront pas seuls car la loi sur l’eau est contraignante et l’agence de l’eau est de plus en plus sur la réserve». Le second vœu du président s’intéresse au renouvellement des générations : «c’est un énorme défi que nous relevons. Pour y parvenir, il nous faut une meilleure valorisation du travail et de la production. La filière des bovins allaitants illustre à elle-seule les difficultés rencontrées : plus de la moitié du cheptel côte-d’orien est aujourd’hui entre les mains de personnes qui prendront leur retraite dans les 10 ou 15 prochaines années. En 25 ans, le prix de la viande à l’étalage a augmenté de 70 %, quand le prix payé au producteur n’a quasiment pas bougé. Les charges des exploitations, elles, ont augmenté de 50%. Nous avons longtemps pensé que l’augmentation de la productivité du travail pouvait apporter une réponse à cette problématique. Cela a peut-être été le cas à une époque, mais ce schéma ne fonctionne plus. Les jeunes ont de plus en plus de mal à s’installer, au vu des capitaux engagés trop importants par rapport à la rentabilité. L’équation est devenue impossible. Des solutions doivent être trouvées avec des partenaires, car là aussi, nous n’y arriverons pas seuls». Le dernier vœu de Vincent Lavier s’est axé sur la prochaine Pac, programmée pour 2022 : «nous souhaitons bien évidemment qu’un budget important soit alloué à l’agriculture. Rien n’est acquis pour autant car nous sentons que d’autres priorités que celles agricoles émergent du côté de l’Europe. Les choix politiques seront déterminants. Dans notre département, nous souhaitons que les zones intermédiaires bénéficient enfin de soutiens spécifiques». Le président a terminé son propos en invitant le monde agricole à se mobiliser en masse lors des élections de la MSA.
Meilleurs voeux
Les vœux de la profession agricole ont été prononcés lors de ce même rendez-vous. Vincent Lavier a mis l’accent sur trois priorités pour l’année en cours. Le président souhaite tout d’abord avancer sur les dossiers relatifs à la gestion de l’eau : «nous devons arriver à stocker l’eau quand celle-ci est en excès, afin de pouvoir abreuver les animaux et irriguer certaines cultures. Des projets de stockage existent dans notre département, pour un volume total de 700 000 m3. Cela ne représente pas grand chose au vu des 7 milliards de m3 qui tombent chaque année en Côte-d’Or. Ces projets doivent pouvoir aboutir, mais les agriculteurs n’y arriveront pas seuls car la loi sur l’eau est contraignante et l’agence de l’eau est de plus en plus sur la réserve». Le second vœu du président s’intéresse au renouvellement des générations : «c’est un énorme défi que nous relevons. Pour y parvenir, il nous faut une meilleure valorisation du travail et de la production. La filière des bovins allaitants illustre à elle-seule les difficultés rencontrées : plus de la moitié du cheptel côte-d’orien est aujourd’hui entre les mains de personnes qui prendront leur retraite dans les 10 ou 15 prochaines années. En 25 ans, le prix de la viande à l’étalage a augmenté de 70 %, quand le prix payé au producteur n’a quasiment pas bougé. Les charges des exploitations, elles, ont augmenté de 50%. Nous avons longtemps pensé que l’augmentation de la productivité du travail pouvait apporter une réponse à cette problématique. Cela a peut-être été le cas à une époque, mais ce schéma ne fonctionne plus. Les jeunes ont de plus en plus de mal à s’installer, au vu des capitaux engagés trop importants par rapport à la rentabilité. L’équation est devenue impossible. Des solutions doivent être trouvées avec des partenaires, car là aussi, nous n’y arriverons pas seuls». Le dernier vœu de Vincent Lavier s’est axé sur la prochaine Pac, programmée pour 2022 : «nous souhaitons bien évidemment qu’un budget important soit alloué à l’agriculture. Rien n’est acquis pour autant car nous sentons que d’autres priorités que celles agricoles émergent du côté de l’Europe. Les choix politiques seront déterminants. Dans notre département, nous souhaitons que les zones intermédiaires bénéficient enfin de soutiens spécifiques». Le président a terminé son propos en invitant le monde agricole à se mobiliser en masse lors des élections de la MSA.
Le palmarès
Trophée de l’agriculture numérique et connectée : Beaune Viti Agro Campus, présidée par Benoît Lahaye, viticulteur à Pommard. L’établissement a mis en place des simulateurs de conduite d’enjambeur, inédits en France. Prix remis par Laurent Perrault, directeur régional d’Enedis.
Trophée de l’agriculture créatrice de valeur ajoutée : Ruchers de Darbois. Benoît et Clotilde Lécuyer produisent du miel à Buncey et l’associent à des plantes aromatiques (menthe, origan, thym et surtout agastache). Prix remis par Philippe Delin, président de la fromagerie Delin.
Trophée de l’agriculture de proximité : La P’tite Ferme, de Poiseul-la-Ville-et-Laperrière, représentée par Jean Bertrand, éleveur, producteur, orienté en vente directe. Prix remis par Anello Iannuzzi, directeur régional du Crédit Mutuel.
Trophée de l’agriculture pédagogique : Gaec des 3 provinces, à La-Villeneuve-sur-Vingeanne, représenté par Eve et Frédéric Poinsot-Laffage (prix remis par Hugues Souverbie, directeur départemental adjoint au Bien public).
Trophée de l’agriculture citoyenne : Agriloving, mouvement pour la défense et la valorisation du monde agricole, lutte contre les idées reçues et les fausses informations (contrairement à l’agri-bashing), représenté la semaine dernière par François-Xavier Lévêque, de Bressey-sur-Tille et Flora Loiseau, de Meilly-sur-Rouvres (prix remis par Annie Virot, présidente du district Crédit Mutuel).
Trophée de l’agriculture innovante pour l’environnement : GIEE Agroecos, club initié par Damier Vert, service technique de Dijon Céréales, pour approfondir la thématique de l’agriculture de conservation. Anthony Franet, membre du GIEE d’Hauteville-lès-Dijon et Vincent Vaccari, de Dijon Céréales, représentaient ce club lors de cette soirée. Prix remis par Christophe Leriche, directeur départemental publicité Côte-d’Or du Bien public.
Trophée de l’agriculture intergénérationnelle : Gaec Colson - Ferme de Labergement, à Moloy, représenté par les co-gérants Baptiste, Benoit, Matthias et Bénigne Colson. Prix remix par Didier Cannac, directeur général Waltefaugle/Clef Énergie.
Trophée de l’agriculture au service de la gastronomie : Patrice Sanchez, ancien restaurateur devenu éleveur de pigeons à Ladoix-Serrigny. La production alimente plusieurs restaurants dans le département. Prix remis par François Sauvadet, président du Conseil départemental de la Côte-d’Or.
Trophée de l’agriculture source d’énergie : Sunelec21, avec Philippe Coron, agriculteur à Marcilly-Ogny, qui s’est engagé en 2009 dans la production d’électricité par l’installation de panneaux photovoltaïques. Prix remis par Marc Patriat, président de Dijon Céréales.
Trophée de l’agriculture d’avenir : Thomas Cotiby, jeune éleveur laitier installé à Villy-en-Auxois depuis le 1er septembre 2019. La production en AOP Époisses assure une meilleure rémunération. Prix remis par Pascale Hebel, Crédoc.
Trophée de l’agriculture coup de cœur : Domaine Amiot Servelle à Chambolle-Musigny, représenté par Prune Amiot, chef d’exploitation et référente du groupe innovant «Je soigne ma vigne par les plantes» qui rassemble 19 exploitations. Prix remis par Vincent Lavier.
Trophée de l’agriculture créatrice de valeur ajoutée : Ruchers de Darbois. Benoît et Clotilde Lécuyer produisent du miel à Buncey et l’associent à des plantes aromatiques (menthe, origan, thym et surtout agastache). Prix remis par Philippe Delin, président de la fromagerie Delin.
Trophée de l’agriculture de proximité : La P’tite Ferme, de Poiseul-la-Ville-et-Laperrière, représentée par Jean Bertrand, éleveur, producteur, orienté en vente directe. Prix remis par Anello Iannuzzi, directeur régional du Crédit Mutuel.
Trophée de l’agriculture pédagogique : Gaec des 3 provinces, à La-Villeneuve-sur-Vingeanne, représenté par Eve et Frédéric Poinsot-Laffage (prix remis par Hugues Souverbie, directeur départemental adjoint au Bien public).
Trophée de l’agriculture citoyenne : Agriloving, mouvement pour la défense et la valorisation du monde agricole, lutte contre les idées reçues et les fausses informations (contrairement à l’agri-bashing), représenté la semaine dernière par François-Xavier Lévêque, de Bressey-sur-Tille et Flora Loiseau, de Meilly-sur-Rouvres (prix remis par Annie Virot, présidente du district Crédit Mutuel).
Trophée de l’agriculture innovante pour l’environnement : GIEE Agroecos, club initié par Damier Vert, service technique de Dijon Céréales, pour approfondir la thématique de l’agriculture de conservation. Anthony Franet, membre du GIEE d’Hauteville-lès-Dijon et Vincent Vaccari, de Dijon Céréales, représentaient ce club lors de cette soirée. Prix remis par Christophe Leriche, directeur départemental publicité Côte-d’Or du Bien public.
Trophée de l’agriculture intergénérationnelle : Gaec Colson - Ferme de Labergement, à Moloy, représenté par les co-gérants Baptiste, Benoit, Matthias et Bénigne Colson. Prix remix par Didier Cannac, directeur général Waltefaugle/Clef Énergie.
Trophée de l’agriculture au service de la gastronomie : Patrice Sanchez, ancien restaurateur devenu éleveur de pigeons à Ladoix-Serrigny. La production alimente plusieurs restaurants dans le département. Prix remis par François Sauvadet, président du Conseil départemental de la Côte-d’Or.
Trophée de l’agriculture source d’énergie : Sunelec21, avec Philippe Coron, agriculteur à Marcilly-Ogny, qui s’est engagé en 2009 dans la production d’électricité par l’installation de panneaux photovoltaïques. Prix remis par Marc Patriat, président de Dijon Céréales.
Trophée de l’agriculture d’avenir : Thomas Cotiby, jeune éleveur laitier installé à Villy-en-Auxois depuis le 1er septembre 2019. La production en AOP Époisses assure une meilleure rémunération. Prix remis par Pascale Hebel, Crédoc.
Trophée de l’agriculture coup de cœur : Domaine Amiot Servelle à Chambolle-Musigny, représenté par Prune Amiot, chef d’exploitation et référente du groupe innovant «Je soigne ma vigne par les plantes» qui rassemble 19 exploitations. Prix remis par Vincent Lavier.
