Agnelles de renouvellement
L’avenir du troupeau
Une conférence lors du Sommet de l’élevage a été l’occasion d’expliciter l’intérêt de bien choisir et conduire ses agnelles de renouvellement.

«Le choix et la conduite des agnelles conditionnent les résultats technico-économiques de l’exploitation, en améliorant les performances du troupeau, sans compromettre leur carrière de reproductrices et en leur permettant d’exprimer tout leur potentiel génétique», commente Agathe Cheype, chef de projet à l’Institut de l’élevage, lors d’une conférence organisée au Sommet de l’élevage 2015.
Afin de choisir ses agnelles, il est tout d’abord nécessaire d’identifier les critères à améliorer dans l’élevage, de se fixer des priorités (deux à trois critères maximum) et ensuite de s’y tenir sur le long terme pour espérer voir un résultat. «Il est important de faire un choix et de ne pas le subir, pour cela il faut l’anticiper par un taux de renouvellement suffisant (20 %) et significatif pour couvrir les besoins du troupeau. Le choix s’effectue au sevrage avec un poids minimum objectif. Disposer d’un lot homogène d’agnelles, que ce soit en termes d’âge (écart d’âge maximum d’un mois et demi), de développement morphologique ou de taille, permettra de les mettre ensemble à la reproduction et de faciliter leur conduite», poursuit la chef de projet.
Auto-renouvellement ou achat
Le renouvellement peut s’effectuer soit par auto-renouvellement, soit par achat d’animaux. Dans le premier cas, le choix peut se faire avec ou sans données génétiques. «Sans données génétiques, une fois le taux de renouvellement adéquat défini, il faut hiérarchiser les femelles selon leur développement morphologique et se fier ensuite aux performances des mères, voire des pères. Si l’éleveur dispose de données génétiques, une fois le taux de renouvellement défini, le premier tri s’effectue sur le papier, avant d’être affiné en fonction du développement morphologique», continue Agathe Cheype. L’achat d’agnelles constitue l’autre solution pour constituer son renouvellement. «Le choix de reproducteurs issus d’organismes de sélection offre un héritage rapide du progrès génétique des élevages en sélection mais aussi des garanties sanitaires et facilite le travail et la spécialisation de la production.»
Une bonne conduite des futures reproductrices permet de disposer d’agnelles de renouvellement productives (fertilité, production laitière, développement du rumen). Pour assurer le taux de fertilité à la première mise à la reproduction, «il est important que les agnelles atteignent les deux tiers de leur poids à ce moment-là, soit plus de 47 kilos pour les races lourdes utilisées en France. Si cet objectif n’est pas atteint, le taux de fertilité diminue de 33 %», note Laurence Sagot de l’Institut de l’élevage.
Les séparer des brebis
Du fait que la saison sexuelle des agnelles est courte (de septembre à décembre), qu’elles répondent mal à l’effet mâle et qu’elles présentent un comportement différent de celui des brebis, il est nécessaire de les séparer pour éviter une baisse de fertilité des agnelles de 20 %.
«Pour garantir la production laitière future, l’alimentation des agnelles entre deux et six mois est essentielle (phase de différenciation mammaire), une suralimentation entame largement le potentiel laitier. Il faut viser des croissances inférieures à 170 g/jour. L’herbe est à privilégier», insiste Laurence Sagot. Le fourrage représente l’alimentation principale des brebis, il faut donc que le rumen se développe dès le sevrage. «La transition alimentaire à la mise à l’herbe reste délicate. Deux solutions sont possibles : apporter du concentré pendant deux semaines ou le supprimer deux semaines avant la mise à l’herbe. On peut par ailleurs ajouter quelques brebis avec le lot. Enfin, la vigilance est de mise sur le parasitisme qui peut faire perdre tout le capital investi», souligne Laurence Sagot.
Afin de choisir ses agnelles, il est tout d’abord nécessaire d’identifier les critères à améliorer dans l’élevage, de se fixer des priorités (deux à trois critères maximum) et ensuite de s’y tenir sur le long terme pour espérer voir un résultat. «Il est important de faire un choix et de ne pas le subir, pour cela il faut l’anticiper par un taux de renouvellement suffisant (20 %) et significatif pour couvrir les besoins du troupeau. Le choix s’effectue au sevrage avec un poids minimum objectif. Disposer d’un lot homogène d’agnelles, que ce soit en termes d’âge (écart d’âge maximum d’un mois et demi), de développement morphologique ou de taille, permettra de les mettre ensemble à la reproduction et de faciliter leur conduite», poursuit la chef de projet.
Auto-renouvellement ou achat
Le renouvellement peut s’effectuer soit par auto-renouvellement, soit par achat d’animaux. Dans le premier cas, le choix peut se faire avec ou sans données génétiques. «Sans données génétiques, une fois le taux de renouvellement adéquat défini, il faut hiérarchiser les femelles selon leur développement morphologique et se fier ensuite aux performances des mères, voire des pères. Si l’éleveur dispose de données génétiques, une fois le taux de renouvellement défini, le premier tri s’effectue sur le papier, avant d’être affiné en fonction du développement morphologique», continue Agathe Cheype. L’achat d’agnelles constitue l’autre solution pour constituer son renouvellement. «Le choix de reproducteurs issus d’organismes de sélection offre un héritage rapide du progrès génétique des élevages en sélection mais aussi des garanties sanitaires et facilite le travail et la spécialisation de la production.»
Une bonne conduite des futures reproductrices permet de disposer d’agnelles de renouvellement productives (fertilité, production laitière, développement du rumen). Pour assurer le taux de fertilité à la première mise à la reproduction, «il est important que les agnelles atteignent les deux tiers de leur poids à ce moment-là, soit plus de 47 kilos pour les races lourdes utilisées en France. Si cet objectif n’est pas atteint, le taux de fertilité diminue de 33 %», note Laurence Sagot de l’Institut de l’élevage.
Les séparer des brebis
Du fait que la saison sexuelle des agnelles est courte (de septembre à décembre), qu’elles répondent mal à l’effet mâle et qu’elles présentent un comportement différent de celui des brebis, il est nécessaire de les séparer pour éviter une baisse de fertilité des agnelles de 20 %.
«Pour garantir la production laitière future, l’alimentation des agnelles entre deux et six mois est essentielle (phase de différenciation mammaire), une suralimentation entame largement le potentiel laitier. Il faut viser des croissances inférieures à 170 g/jour. L’herbe est à privilégier», insiste Laurence Sagot. Le fourrage représente l’alimentation principale des brebis, il faut donc que le rumen se développe dès le sevrage. «La transition alimentaire à la mise à l’herbe reste délicate. Deux solutions sont possibles : apporter du concentré pendant deux semaines ou le supprimer deux semaines avant la mise à l’herbe. On peut par ailleurs ajouter quelques brebis avec le lot. Enfin, la vigilance est de mise sur le parasitisme qui peut faire perdre tout le capital investi», souligne Laurence Sagot.