Irrigation
L’autonomie fourragère grâce à l’irrigation
En lisière du département de l’Yonne, une exploitation s’est donnée les moyens d’assurer ses récoltes de maïs grâce à l’irrigation.
_Irrigation_mais_01.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Si l’arrosage du maïs est largement développé dans le département voisin, le Loiret, dans l’Yonne il reste minoritaire, du fait qu’il suppose la présence ou bien de retenues d’eau ou bien de sources permanentes dont le débit soit suffisant pour assurer un arrosage régulier. Il faut de plus un terrain favorable aux plantations qui nécessitent d’être arrosées, telles que le maïs.
Élevage laitier
À quelques kilomètres de Saint Fargeau, la proximité du Loing a permis à Francis Letellier d’installer peu à peu en quinze ans un système d’irrigation qui lui assure le fourrage nécessaire pour son élevage laitier, sans avoir bénéficié d’aucune aide du Conseil départemental, contrairement à ce qui existe dans le Loiret où les aides ont encouragé les exploitants à s’équiper.
L’exploitation dispose ainsi d’une réserve d’ensilage de maïs destiné à alimenter les vaches qui produisent dans les 650 000 litres de lait par an. Par ailleurs des vêlages ont lieu tout au long de l’année.
Ensilage
Sur des terrains composés de limons à silex, la culture du maïs est parfaitement indiquée à condition que l’on soit en capacité d’amener l’eau nécessaire. C’est à partir de fin juillet cette année que l’irrigation doit être mise en route, la dernière pluie remontant à une dizaine de jours sur un terrain assez «séchant» et qui se réchauffe vite : dès le mois de juin ici l’herbe se fait rare, car le limon absorbe rapidement l’humidité. L’installation se compose d’une pompe à moteur diesel, installée au bord de la rivière, pour acheminer l’eau d’abord jusqu’à une mare.
De là une pompe électrique permet d’avoir la pression nécessaire pour envoyer le précieux liquide dans les tuyaux jusqu’à un enrouleur lui-même relié à un dispositif d’arrosage qui se déplace lentement en revenant peu à peu vers l’enrouleur. Grâce à ce dispositif l’exploitant parvient à produire de 13 à 15 tonnes de matière sèche à l’hectare, alors que sans irrigation cette production atteint environ 8 tonnes.
Le choix d’une «assurance-récolte»
Pour Francis Letellier, il n’existe que deux moyens d’obtenir une certaine sécurité en termes d’alimentation des vaches : «Soit il faut récolter de l’herbe en quantité suffisante sur de grandes surfaces, de manière extensive en faisant des stocks tôt au printemps, soit il faut passer à une production intensive en choisissant d’irriguer. Une assurance aléas climatiques permet de faire face à une perte de rendement mais il reste à acheter du fourrage pour compléter le stock».
Ce type de production présente deux contraintes : d’une part le coût de l’équipement, d’autre part le surcroît de travail occasionné par la surveillance et l’entretien du matériel. Pour pouvoir compléter en produisant de la luzerne, l’exploitant devrait doubler son équipement, ce qui n’est pas encore d’actualité. Non loin de là, près de Saint Privé, seul un collègue produit du maïs-grain en utilisant l’eau d’une source locale, tant il est vrai que la ressource en eau n’est pas partout disponible.
Élevage laitier
À quelques kilomètres de Saint Fargeau, la proximité du Loing a permis à Francis Letellier d’installer peu à peu en quinze ans un système d’irrigation qui lui assure le fourrage nécessaire pour son élevage laitier, sans avoir bénéficié d’aucune aide du Conseil départemental, contrairement à ce qui existe dans le Loiret où les aides ont encouragé les exploitants à s’équiper.
L’exploitation dispose ainsi d’une réserve d’ensilage de maïs destiné à alimenter les vaches qui produisent dans les 650 000 litres de lait par an. Par ailleurs des vêlages ont lieu tout au long de l’année.
Ensilage
Sur des terrains composés de limons à silex, la culture du maïs est parfaitement indiquée à condition que l’on soit en capacité d’amener l’eau nécessaire. C’est à partir de fin juillet cette année que l’irrigation doit être mise en route, la dernière pluie remontant à une dizaine de jours sur un terrain assez «séchant» et qui se réchauffe vite : dès le mois de juin ici l’herbe se fait rare, car le limon absorbe rapidement l’humidité. L’installation se compose d’une pompe à moteur diesel, installée au bord de la rivière, pour acheminer l’eau d’abord jusqu’à une mare.
De là une pompe électrique permet d’avoir la pression nécessaire pour envoyer le précieux liquide dans les tuyaux jusqu’à un enrouleur lui-même relié à un dispositif d’arrosage qui se déplace lentement en revenant peu à peu vers l’enrouleur. Grâce à ce dispositif l’exploitant parvient à produire de 13 à 15 tonnes de matière sèche à l’hectare, alors que sans irrigation cette production atteint environ 8 tonnes.
Le choix d’une «assurance-récolte»
Pour Francis Letellier, il n’existe que deux moyens d’obtenir une certaine sécurité en termes d’alimentation des vaches : «Soit il faut récolter de l’herbe en quantité suffisante sur de grandes surfaces, de manière extensive en faisant des stocks tôt au printemps, soit il faut passer à une production intensive en choisissant d’irriguer. Une assurance aléas climatiques permet de faire face à une perte de rendement mais il reste à acheter du fourrage pour compléter le stock».
Ce type de production présente deux contraintes : d’une part le coût de l’équipement, d’autre part le surcroît de travail occasionné par la surveillance et l’entretien du matériel. Pour pouvoir compléter en produisant de la luzerne, l’exploitant devrait doubler son équipement, ce qui n’est pas encore d’actualité. Non loin de là, près de Saint Privé, seul un collègue produit du maïs-grain en utilisant l’eau d’une source locale, tant il est vrai que la ressource en eau n’est pas partout disponible.