Assemblée générale de Morvan Terroirs
L'association des producteurs gère sa croissance
L'association des producteurs fermiers du Morvan, Morvan Terroirs, a tenu son assemblée générale annuelle lundi matin au lycée agricole de Château-Chinon. Si les effectifs sont stables -24 adhérents-, un débat traverse ses membres sur l'idée d'un élargissement de l'association, notamment aux métiers de bouche. Un fabricant de macarons d'Avallon est candidat depuis plusieurs mois. Finalement, l'AG a tranché: pas de nouveau producteur/transformateur dès lors que la matière première des produits n'est pas issue du Morvan
En passant la main à Pascal Pereta, un autre restaurateur, après quatre ans de présidence, Eric Mazière s'est réjoui de «laisser une association en bonne santé financière, dans une état meilleur que quand il l'a prise» et en ayant insisté sur «l'importance donnée à l'image de marque du territoire, autour d'une démarche professionnelle».
Et, de fait, Morvan Terroirs assoit année après année sa légitimité comme acteur économique sur le périmètre du Parc naturel régional, en aidant ses membres à promouvoir et valoriser leurs produits: miels, cidres, truites, viandes bovines, confitures, pains d'épices, légumes bio, vins, caramels, escargots... En 2012, sous l'égide de l'association, les 24 producteurs adhérents ont accentué leur action en participant à 18 marchés fermiers et en fournissant la matière première pour des dégustations (8 vins d'honneur, 3 dégustations/vente, 3 diners, 24 prestations de livraison,
49 paniers pique-nique, 302 paniers garnis, 165 assiettes Morvan Terroirs), pour un total de 900 repas servis, 1000 personnes invitées dans des cocktails et 400 personnes qui ont obtenu un panier de produits. Sans compter les produits distribués dans la vingtaine de boutiques estampillées Morvan Terroirs sur tout le territoire du Morvan (commerçants, restaurateurs...), qui ont intégré la signature «Morvan, nature et talents» mise en œuvre par le Parc naturel régional.
Cas d'école et débats non tranchés
Morvan Terroirs comble parfaitement les appétits de développement de ses membres. Et même peut-être au-delà de ce qu'elle peut vraiment assumer. Lundi, l'assemblée générale a délibéré durant plus d'une heure sur la question de son ouverture aux métiers de bouche, des bouchers, des boulangers, des fabricants de produits divers situés dans le Morvan, frappant à la porte de l'association. Ils seraient une quarantaine de potentiels nouveaux membres à tenter de rentrer dans la dynamique Morvan Terroirs, connus et reconnus de tous mais devant justifier d'en partager les mêmes valeurs.
Le cas d'école présenté, qui a cristallisé les débats, est celui d'un fabriquant de macarons, situé à Avallon, dont plusieurs membres ont soutenu l'intérêt de la candidature. Une longue conversation philosophique s'en est suivie sur le fait de savoir si Morvan Terroirs devait se borner à mettre en avant des producteurs dont les produits sont issus et transformés dans le Morvan ou si il fallait, au-delà de la définition géographique de l'activité économique considérée, faire la part belle aux talents et aux savoir-faire locaux. Le fabriquant de macarons d'Avallon n'utilise pas de matière première morvandelle mais jouit d'une belle réputation gastronomique dans le Parc. Tous les adhérents ont hésité. Cela fait plusieurs mois que l'organe de décision, le conseil d'administration, n'arrive pas à trancher le débat et àric Mazière à enjoint les membres, lundi, de se positionner une bonne fois pour toutes «afin d'éviter l'arbitraire». «Le risque, c'est que nous nous banalisions, que nous perdions notre âme, comme le font souvent les Corses ou les Savoyards qui bradent leur identité de territoire» ont dit les uns. «Pourquoi ne pas mettre en avant les talents qui se trouvent ici» ont demandé les autres.
Après lecture du règlement intérieur, et faute de vouloir le modifier pour l'ouvrir, les adhérents réunis ont finalement tranché: les produits mis en valeur par Morvan Terroirs doivent être issus du Morvan. Et pas seulement y être transformés. Malgré les doutes et les regrets vis-à-vis des artisans de bouche volontaires, la quasi-unanimité a délibéré.
Et, de fait, Morvan Terroirs assoit année après année sa légitimité comme acteur économique sur le périmètre du Parc naturel régional, en aidant ses membres à promouvoir et valoriser leurs produits: miels, cidres, truites, viandes bovines, confitures, pains d'épices, légumes bio, vins, caramels, escargots... En 2012, sous l'égide de l'association, les 24 producteurs adhérents ont accentué leur action en participant à 18 marchés fermiers et en fournissant la matière première pour des dégustations (8 vins d'honneur, 3 dégustations/vente, 3 diners, 24 prestations de livraison,
49 paniers pique-nique, 302 paniers garnis, 165 assiettes Morvan Terroirs), pour un total de 900 repas servis, 1000 personnes invitées dans des cocktails et 400 personnes qui ont obtenu un panier de produits. Sans compter les produits distribués dans la vingtaine de boutiques estampillées Morvan Terroirs sur tout le territoire du Morvan (commerçants, restaurateurs...), qui ont intégré la signature «Morvan, nature et talents» mise en œuvre par le Parc naturel régional.
Cas d'école et débats non tranchés
Morvan Terroirs comble parfaitement les appétits de développement de ses membres. Et même peut-être au-delà de ce qu'elle peut vraiment assumer. Lundi, l'assemblée générale a délibéré durant plus d'une heure sur la question de son ouverture aux métiers de bouche, des bouchers, des boulangers, des fabricants de produits divers situés dans le Morvan, frappant à la porte de l'association. Ils seraient une quarantaine de potentiels nouveaux membres à tenter de rentrer dans la dynamique Morvan Terroirs, connus et reconnus de tous mais devant justifier d'en partager les mêmes valeurs.
Le cas d'école présenté, qui a cristallisé les débats, est celui d'un fabriquant de macarons, situé à Avallon, dont plusieurs membres ont soutenu l'intérêt de la candidature. Une longue conversation philosophique s'en est suivie sur le fait de savoir si Morvan Terroirs devait se borner à mettre en avant des producteurs dont les produits sont issus et transformés dans le Morvan ou si il fallait, au-delà de la définition géographique de l'activité économique considérée, faire la part belle aux talents et aux savoir-faire locaux. Le fabriquant de macarons d'Avallon n'utilise pas de matière première morvandelle mais jouit d'une belle réputation gastronomique dans le Parc. Tous les adhérents ont hésité. Cela fait plusieurs mois que l'organe de décision, le conseil d'administration, n'arrive pas à trancher le débat et àric Mazière à enjoint les membres, lundi, de se positionner une bonne fois pour toutes «afin d'éviter l'arbitraire». «Le risque, c'est que nous nous banalisions, que nous perdions notre âme, comme le font souvent les Corses ou les Savoyards qui bradent leur identité de territoire» ont dit les uns. «Pourquoi ne pas mettre en avant les talents qui se trouvent ici» ont demandé les autres.
Après lecture du règlement intérieur, et faute de vouloir le modifier pour l'ouvrir, les adhérents réunis ont finalement tranché: les produits mis en valeur par Morvan Terroirs doivent être issus du Morvan. Et pas seulement y être transformés. Malgré les doutes et les regrets vis-à-vis des artisans de bouche volontaires, la quasi-unanimité a délibéré.
