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Abattoir de Corbigny

L’association Avenir Territoire Élevage à la rencontre des éleveurs

L’association Avenir Territoire Élevage organisait cette semaine une série de réunions autour du canton de Corbigny. Objectif : fédérer les éleveurs autour de la sécurisation d’un volume d’approvisionnement.
Par Théophile Mercier
L’association Avenir Territoire Élevage à la rencontre des éleveurs
La réunion de Corbigny a réuni une quarantaine de personnes.
La semaine était importante pour ne pas dire décisive pour l’association Avenir Territoire Élevage (ATE). Depuis l’annonce de Sicarev le 13 décembre dernier de se retirer de la gestion de l’abattoir de Corbigny, l’heure est à la mobilisation et à la recherche de solutions. Pour l’association ATE, le maintient de la structure répond à un double objectif ; valoriser les animaux en fonction de leur coup de production et préserver un certain dynamisme sur le territoire. C’est dans cet esprit qu’ont été organisées toute la semaine dernière une série de réunions de Corbigny à Prémery en passant par Brinon, Lormes ou encore Tannay.
L’intérêt de ces rencontres pour l’association était de prendre le pouls de la profession et de demander aux éleveurs qu’ils s’engagent à sécuriser un certain volume de bêtes à abattre à Corbigny. Ces réunions interviennent à l’issue d’une première phase de travail terminée entre ATE et le cabinet de consultant Triesse-Gressard qui assiste la communauté de commune de Corbigny.
À Corbigny, lundi 3 septembre, Une quarantaine de personnes se sont rendues au premier rendez-vous qui avait été fixé à la Mairie. Autour de la table beaucoup de personnalités politiques locales. À commencer par le Conseil Départemental, représenté par Fabien Bazin, les élus de la Mairie de Corbigny autour de Maryse Peltier, la Maire et Jean-Charles Rochard, le président de la Communauté de Commune de Corbigny. Du côté de la profession, seulement une quinzaine d’éleveurs ont répondu à l’appel de Romaric Gobillot, le président de ATE. On peut citer parmi eux, le président de la Sicagemac Alexandre Lorré ou encore Régis Taupin, président de Charolais de Bourgogne.

Un cahier des charges comme piste de réflexion
Parmi les solutions avancées par les membres de l’Association ATE, c’est la mise en place d’un cahier des charges. Objectif : fiabiliser les produits et apporter de la valeur ajoutée afin de mieux répondre à la demande des consommateurs. L’association souhaiterait se servir de certains cahier des charges déjà existant comme Charolais de Bourgogne mais avec le prix pratiqué par celui d'Éleveur & Engagé. Autre solution c’est la mise en place d’un atelier d’engraissement qui permettrait de sécuriser l’approvisionnement de l’abattoir. Enfin, il s’agit pour l’Association ATE de trouver des nouveaux marchés.

Faible réaction des éleveurs
Parmi les éleveurs présents, rares sont ceux qui ont osé prendre la parole comme Éric Roubeau éleveur à Pazy. « Il faut absolument que l’on fasse plus de prospection auprès de la profession. Nos réunions cantonales ne suffiront pas à fédérer. Il faut connaître qu’elle est la priorité des éleveurs » a-t-il martelé. « L'enjeu c’est d’arriver au seuil des 2 000 tonnes que produit aujourd’hui Sicarev. Mais à ce jour pour y arriver, il nous faut trouver un opérateur » a estimé Romaric Gobillot
Prochaine étape pour l’association Avenir Territoire Élevage, le 12 septembre à Saint-Amand-Montrond dans le Cher et à Bourganeuf pour une visite des abattoirs dans ces deux villes. Le 14, les membres du bureau ont rendez-vous à la Mairie de Corbigny pour un séminaire et le 1er octobre, le cabinet de consultant Triesse-Gressard rendra ses conclusions sur les orientations choisies par l’association. Les marges de manœuvre sont donc désormais plus que réduites pour trouver une solution. Reste à savoir si les éleveurs du département veulent ou non se saisir de cet enjeu.