Chablisien
L’ancien champion était à la fête…
En dépit d’une année climatiquement compliquée et de rendements toujours en retrait, les vignerons du chablisien ont fêté leurs vins de belle manière ce week-end. Une 69e édition qui avait pour président, Bernard Hinault, l’icône du cyclisme français.
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Si le quintuple vainqueur du Tour de France a su démontrer tout au long de sa carrière, sa prédilection à grimper les cols les plus ardus, on ne le savait pas aussi amateur de «descentes de cols». Même si de l’aveu même de l’intéressé, goûter plusieurs chablis «c’est quand même moins dur que de monter le Tourmalet…!» Président de la 69ème édition de la Fête des vins, Bernard Hinault s’est montré à la hauteur de la fonction et a semble t-il apprécié à leur juste valeur les trésors du cru. À croire qu’il mettait du chablis dans son bidon, du temps de sa carrière professionnelle…! Et puis le blanc semble être une couleur de prédilection pour l’ancien champion, reconverti dans l’élevage bovin et plus particulièrement, dans la sélection de charolais !
Ce dimanche matin, à la tribune, entre bons mots et intronisations, l’heure était aussi au bilan des dernières vendanges. Une récolte qui aura connu des fortunes diverses, comme l’a rappelé Patrice Vocoret, président de l’office du chablis : «un millésime 2017 compliqué, qui nous a empêché de dormir au printemps, nous obligeant à nous relever la nuit, pour partir à son chevet et tenter de limiter les assauts du froid sur des bourgeons encore bien tendres…» Avec pour conséquence, dans les secteurs les plus touchés, comme le nord du vignoble, des pertes de récolte, pour la seconde année consécutive et des volumes ne permettant pas de répondre à la demande : «aujourd’hui, la situation est sensible à l’export et cette tension va perdurer, le risque étant de voir nos clients partir vers d’autres fournisseur. Malgré tout, le vin est bon ! Un style proche de 2012, avec de la vivacité et un bel équilibre…» Autre source d’inquiétude, le Brexit, avec les multiples interrogations qui en découlent : «un vignoble comme le notre expédie deux bouteilles sur trois au delà de nos frontières et le Royaume-Uni représente de loin, le premier marché…» Au rang des bonnes nouvelles pour le monde viticole, reconnaît Patrice Vocoret : les accords de libre échange CETA avec le Canada : «défavorables pour d’autres cultures, mais plutôt une bonne nouvelle pour la filière vins, au même titre que les accords qui seront mis en place avec le Japon, autre marché important pour nous…» L’ancien maire de la commune, Patrick Gendraud, aujourd’hui député, se félicitant pour sa part de l’installation prochaine sur l’autoroute A6, de panneaux signalant Chablis et son terroir. C’est peu de dire que la nouvelle était attendue depuis longtemps !
Cette 69ème édition aura également été l’occasion du «baptême du feu», pour le préfet, Patrice Latron, qui n’a pas échappé à la règle des nouveaux arrivants à la fonction dans l’Yonne et a été élevé au statut de stylobate au sein de la confrérie des Piliers chablisiens, après une dégustation de bon aloi. Profitant de l’occasion pour rappeler aux conducteurs, «d’user avec modération de cette belle journée». Et pour les autres, «profitez-en pleinement !» Message entendu «haut et clair», comme l’on dit dans l’armée !
Ce dimanche matin, à la tribune, entre bons mots et intronisations, l’heure était aussi au bilan des dernières vendanges. Une récolte qui aura connu des fortunes diverses, comme l’a rappelé Patrice Vocoret, président de l’office du chablis : «un millésime 2017 compliqué, qui nous a empêché de dormir au printemps, nous obligeant à nous relever la nuit, pour partir à son chevet et tenter de limiter les assauts du froid sur des bourgeons encore bien tendres…» Avec pour conséquence, dans les secteurs les plus touchés, comme le nord du vignoble, des pertes de récolte, pour la seconde année consécutive et des volumes ne permettant pas de répondre à la demande : «aujourd’hui, la situation est sensible à l’export et cette tension va perdurer, le risque étant de voir nos clients partir vers d’autres fournisseur. Malgré tout, le vin est bon ! Un style proche de 2012, avec de la vivacité et un bel équilibre…» Autre source d’inquiétude, le Brexit, avec les multiples interrogations qui en découlent : «un vignoble comme le notre expédie deux bouteilles sur trois au delà de nos frontières et le Royaume-Uni représente de loin, le premier marché…» Au rang des bonnes nouvelles pour le monde viticole, reconnaît Patrice Vocoret : les accords de libre échange CETA avec le Canada : «défavorables pour d’autres cultures, mais plutôt une bonne nouvelle pour la filière vins, au même titre que les accords qui seront mis en place avec le Japon, autre marché important pour nous…» L’ancien maire de la commune, Patrick Gendraud, aujourd’hui député, se félicitant pour sa part de l’installation prochaine sur l’autoroute A6, de panneaux signalant Chablis et son terroir. C’est peu de dire que la nouvelle était attendue depuis longtemps !
Cette 69ème édition aura également été l’occasion du «baptême du feu», pour le préfet, Patrice Latron, qui n’a pas échappé à la règle des nouveaux arrivants à la fonction dans l’Yonne et a été élevé au statut de stylobate au sein de la confrérie des Piliers chablisiens, après une dégustation de bon aloi. Profitant de l’occasion pour rappeler aux conducteurs, «d’user avec modération de cette belle journée». Et pour les autres, «profitez-en pleinement !» Message entendu «haut et clair», comme l’on dit dans l’armée !