Conférence départementale
L’agriculture en état d’urgence
François Sauvadet et Vincent Lavier ont fait le point, lundi 10 décembre, sur la conjoncture et le partenariat entre le Département et la Chambre d’agriculture.

La conférence départementale agricole est l’occasion, chaque année, d’aborder les dossiers de conjoncture et de dresser un bilan intermédiaire de l’accord-cadre liant le Département à la Chambre d’agriculture. La sécheresse de 2018 et plus largement le changement climatique, ont été abordés dès l’entame de cette réunion. François Sauvadet, président du Conseil départemental, a rappelé des échanges avec la profession dès le 30 août pour envisager divers soutiens. Parmi les mesures engagées : l’accès au subventionnement des bâtiments de stockage de fourrages à l’ensemble des éleveurs. Il était jusqu’alors réservé aux jeunes agriculteurs.
Un phénomène qui empire
Le Conseil départemental s’est vite confronté aux limites de la loi NOTRé, comme l’a rappelé François Sauvadet : « cette loi nous empêche malheureusement de verser des aides directes aux agriculteurs. La Région a, elle, cette vocation économique. Elle doit l’assumer, car l’agriculture se trouve dans un réel état d’urgence ». Le changement climatique n’en a malheureusement pas fini d’impacter le travail des exploitants et leurs productions : les sécheresses agricoles vont devenir trois fois plus importantes ces trente prochaines années. Les sécheresses hydrologiques, elles, vont être multipliées par dix dans le même temps, d’après un scénario médian. « Cela pose vraiment question pour nos communes qui n’ont déjà plus d’eau aujourd’hui », s’inquiète le président du Conseil départemental, « il faut agir et vite. Je plaide au plan national pour que des initiatives locales puissent être mises en place pour la création de réserves d’eau. La Région doit inscrire très vite cette possibilité dans les textes. Dans le cas contraire, les Agences de l’eau ne pourront pas intervenir pour accompagner les projets. J’entends beaucoup parler de biodiversité, mais sans eau, il n’y a pas de biodiversité possible ».
Réponse imminente pour les calamités
Toujours dans ce dossier sécheresse, Vincent Lavier informe que le dossier calamités de la Côte-d’Or va être examiné ces tout prochains jours à Paris (le verdict est tombé lundi, voir communiqué sur cette même page). Douze départements français ont suivi cette même démarche à l’échelle de l’Hexagone : « Nous comptons beaucoup sur ce dossier, c’est celui qui est en mesure de ramener le plus d’argent dans les trésoreries des éleveurs. La situation économique des exploitations est très tendue. Nous en avons vraiment besoin, même si tous les éleveurs ne peuvent pas en profiter à cause d’un taux de spécialisation bien défini ». Le président de la Chambre d’agriculture a évoqué d’autres dossiers d’actualité comme ceux des États généraux de l’alimentation et du développement de l’agri-bashing. Après avoir dressé un bilan des différentes productions récoltées en 2018, Vincent Lavier a remercié François Sauvadet pour la confiance et la qualité du partenariat mis en place avec la Chambre d’agriculture.
Un phénomène qui empire
Le Conseil départemental s’est vite confronté aux limites de la loi NOTRé, comme l’a rappelé François Sauvadet : « cette loi nous empêche malheureusement de verser des aides directes aux agriculteurs. La Région a, elle, cette vocation économique. Elle doit l’assumer, car l’agriculture se trouve dans un réel état d’urgence ». Le changement climatique n’en a malheureusement pas fini d’impacter le travail des exploitants et leurs productions : les sécheresses agricoles vont devenir trois fois plus importantes ces trente prochaines années. Les sécheresses hydrologiques, elles, vont être multipliées par dix dans le même temps, d’après un scénario médian. « Cela pose vraiment question pour nos communes qui n’ont déjà plus d’eau aujourd’hui », s’inquiète le président du Conseil départemental, « il faut agir et vite. Je plaide au plan national pour que des initiatives locales puissent être mises en place pour la création de réserves d’eau. La Région doit inscrire très vite cette possibilité dans les textes. Dans le cas contraire, les Agences de l’eau ne pourront pas intervenir pour accompagner les projets. J’entends beaucoup parler de biodiversité, mais sans eau, il n’y a pas de biodiversité possible ».
Réponse imminente pour les calamités
Toujours dans ce dossier sécheresse, Vincent Lavier informe que le dossier calamités de la Côte-d’Or va être examiné ces tout prochains jours à Paris (le verdict est tombé lundi, voir communiqué sur cette même page). Douze départements français ont suivi cette même démarche à l’échelle de l’Hexagone : « Nous comptons beaucoup sur ce dossier, c’est celui qui est en mesure de ramener le plus d’argent dans les trésoreries des éleveurs. La situation économique des exploitations est très tendue. Nous en avons vraiment besoin, même si tous les éleveurs ne peuvent pas en profiter à cause d’un taux de spécialisation bien défini ». Le président de la Chambre d’agriculture a évoqué d’autres dossiers d’actualité comme ceux des États généraux de l’alimentation et du développement de l’agri-bashing. Après avoir dressé un bilan des différentes productions récoltées en 2018, Vincent Lavier a remercié François Sauvadet pour la confiance et la qualité du partenariat mis en place avec la Chambre d’agriculture.
Plus de deux millions d’euros en 2018
L’actuel accord-cadre a permis des soutiens agricoles à hauteur de 2 125 500 euros en 2018. Les détails et orientations de cette aide ont été présentés ce 10 décembre : 690 000 euros ont été versés au titre du développement de l’agriculture durable, 205 000 euros se sont destinés à la protection des ressources et du milieu naturel, 675 000 euros pour l’aménagement du territoire, 30 000 euros pour les défis sanitaires et 525 500 euros pour le soutien des acteurs et évènements agricoles. François Sauvadet a d’ores et déjà annoncé la constitution d’un troisième accord-cadre, qui fera l’objet de discussions en 2019 pour être opérationnel le 1er janvier 2020. La stratégie d’adaptation au changement climatique du Conseil départemental représentera un axe fort de ce futur accord.