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Irrigation

L’agriculture défend sa part du gâteau

Bien consciente de la diminution de la ressource en eau, la profession défend ses intérêts et invite l’administration à revoir certaines positions.
Par Aurélien Genest
L’agriculture défend sa part du gâteau
L’eau : une ressource plus que jamais à gérer.
La cellule de veille de gestion de la ressource en eau en période d’étiage, présentée dans notre dernière édition, se réunit chaque jeudi à Dijon. Nicolas Michaud, responsable professionnel à la Chambre d’agriculture, et François-Xavier Lévêque, président du syndicat des irrigants, prennent part à chacun de ces rendez-vous. En compagnie de représentants de Val Union, les deux Côte d’oriens ont récemment demandé le classement du maïs semence en culture sensible, afin que celui-ci ne soit pas soumis à dérogation en cas d’arrêté préfectoral interdisant l’irrigation. Cette demande a été acceptée. Une demande du même type a été formulée pour les pommes de terre d’industrie, récoltées après le 1er août, mais celle-ci n’a pas connu le même succès, tout comme les oignons. Nicolas Michaud et François-Xavier Lévêque mettent en avant des arguments économiques de telles cultures dans le département : [I]«Nous sommes bien conscients des difficultés du moment, mais les prélèvements de l’agriculture ne représentent que 5% du volume d’eau attribué en Côte d’Or. Les critiques envers le milieu agricole ne sont donc pas fondées. Mieux, des filières comme celles des légumes ou du maïs semence représentent des sources d’emploi, de valeur ajoutée pour les producteurs»[i]. Les deux responsables agricoles ont rencontré le préfet et n’ont pas manqué de lui faire part des problèmes récurrents rentrés sur le terrain : [I]«un mètre sous l’eau il y a un an, moins que rien cette fois-ci... Nous ne pouvons pas continuer ainsi. La loi sur l’eau ne convient pas, il faudrait la modifier. Aujourd’hui, elle fait plus de mal au milieu qu’autre chose. Il faut que l’on se pose les bonnes questions, que l’on réfléchisse de quelle manière récupérer cette eau quand celle-ci est en excès. La mise en place des bassins d’irrigation dans les secteurs sensibles pourrait assurer la continuité de l’irrigation, qui est la seule assurance de production pour les agriculteurs»[i].