Installation
L’accompagnement à l’installation : un temps précieux
Témoignage d’un agriculteur nouvellement installé, sur le Plan de Professionnalisation Personnalisé, un dispositif qui lui a permis de bien asseoir son projet.
La réussite d’une installation viable, vivable et durable passe, au-delà du seul aspect économique, par des phases d’accompagnement des porteurs de projet, riches d’enseignements tant en amont qu’après l’installation. Ouvert à l’ensemble des porteurs de projet (éligibles ou non aux aides de l’État, les souhaitant ou pas), le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) en constitue une des principales composantes. Ce dispositif, grâce à une large palette d’outils (formations, stages…..) favorise l’adéquation entre les compétences du porteur de projet, les exigences du métier de chef d’entreprise et les besoins liés à la structure hôte de l’installation. Bertrand Pascal-Roux, installé depuis 2015 a suivi ce dispositif et nous fait part de son sentiment.
Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre projet ?
Agé de 33 ans, je suis marié et j’ai deux enfants. Après des études d’ingénieur agricole et des expériences en Roumanie et en Australie pour voir ce qui se faisait ailleurs, je n’ai pas pu m’installer tout de suite, mon père étant encore loin de la retraite.
J’ai donc quitté l’Yonne pour la région Lyonnaise ou j’ai été salarié dans un groupe d’assurance. Toutefois, mon désir d’installation était toujours présent. Ma femme partageant complètement ce projet de vie avec moi, j’ai dû cependant attendre que mes parents avancent en âge pour finaliser mon installation aidée en septembre 2015, avec la reprise de l’exploitation familiale de 160 ha en grandes cultures.
Après avoir suivi le PPP, pouvez-vous nous faire part de votre ressenti ?
Tout d’abord, j’ai pris du temps et beaucoup de plaisir à remplir l’autodiagnostic (remis par le Point Accueil Installation et préalable à l’entretien PPP) car il m’a permis de confronter mes besoins de compétences à mon projet et aux exigences du métier. Ensuite, le PPP constitue la 1ère brique, le lancement réel de son installation pour le porteur de projet mais également pour l’entourage ; il permet de s’ancrer dans son projet, de franchir le cap de l’intention de devenir chef d’entreprise à la réalité. C’est l’occasion de se poser les bonnes questions, de confronter ses doutes et certitudes ainsi que croiser des conseillers de différents champs de compétences. Je suis persuadé que l’aspect humain contribue à la réussite de l’installation et ces relations humaines se construisent par des rencontres, des échanges.
Quels conseils pourriez-vous donner aux porteurs de projet pour s’engager dans un PPP ?
Il faut accepter de prendre ce temps (moi, j’ai pris des jours de congé pour suivre mon PPP) et ne pas subir cette étape comme une obligation. Je suis très satisfait d’avoir suivi le PPP, pas seulement pour l’obtention des aides, pourtant non négligeables, mais pour la richesse de l’accompagnement. C’est l’occasion de penser son projet par soi-même, de ne pas s’enfermer avec le projet fait par un autre. De plus, je suis persuadé que l’on est toujours plus intelligent à plusieurs que tout seul. Le PPP apporte une énergie collective et enrichit notre vision de ce qui se passe ailleurs, grâce à la diversité des groupes (productions, origine, expérience) et permet de se créer un réseau. Il est essentiel de s’appuyer sur ce qui existe et ceux qui sont là pour nous aider ; c’est une chance que n’ont pas les artisans ou les commerçants et qui assurent la réussite de plus de 90 % des installations agricoles accompagnées.
Contact : Nathalie Adnet - Chambre d’agriculture.
Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre projet ?
Agé de 33 ans, je suis marié et j’ai deux enfants. Après des études d’ingénieur agricole et des expériences en Roumanie et en Australie pour voir ce qui se faisait ailleurs, je n’ai pas pu m’installer tout de suite, mon père étant encore loin de la retraite.
J’ai donc quitté l’Yonne pour la région Lyonnaise ou j’ai été salarié dans un groupe d’assurance. Toutefois, mon désir d’installation était toujours présent. Ma femme partageant complètement ce projet de vie avec moi, j’ai dû cependant attendre que mes parents avancent en âge pour finaliser mon installation aidée en septembre 2015, avec la reprise de l’exploitation familiale de 160 ha en grandes cultures.
Après avoir suivi le PPP, pouvez-vous nous faire part de votre ressenti ?
Tout d’abord, j’ai pris du temps et beaucoup de plaisir à remplir l’autodiagnostic (remis par le Point Accueil Installation et préalable à l’entretien PPP) car il m’a permis de confronter mes besoins de compétences à mon projet et aux exigences du métier. Ensuite, le PPP constitue la 1ère brique, le lancement réel de son installation pour le porteur de projet mais également pour l’entourage ; il permet de s’ancrer dans son projet, de franchir le cap de l’intention de devenir chef d’entreprise à la réalité. C’est l’occasion de se poser les bonnes questions, de confronter ses doutes et certitudes ainsi que croiser des conseillers de différents champs de compétences. Je suis persuadé que l’aspect humain contribue à la réussite de l’installation et ces relations humaines se construisent par des rencontres, des échanges.
Quels conseils pourriez-vous donner aux porteurs de projet pour s’engager dans un PPP ?
Il faut accepter de prendre ce temps (moi, j’ai pris des jours de congé pour suivre mon PPP) et ne pas subir cette étape comme une obligation. Je suis très satisfait d’avoir suivi le PPP, pas seulement pour l’obtention des aides, pourtant non négligeables, mais pour la richesse de l’accompagnement. C’est l’occasion de penser son projet par soi-même, de ne pas s’enfermer avec le projet fait par un autre. De plus, je suis persuadé que l’on est toujours plus intelligent à plusieurs que tout seul. Le PPP apporte une énergie collective et enrichit notre vision de ce qui se passe ailleurs, grâce à la diversité des groupes (productions, origine, expérience) et permet de se créer un réseau. Il est essentiel de s’appuyer sur ce qui existe et ceux qui sont là pour nous aider ; c’est une chance que n’ont pas les artisans ou les commerçants et qui assurent la réussite de plus de 90 % des installations agricoles accompagnées.
Contact : Nathalie Adnet - Chambre d’agriculture.