Élevage
«Je veux une exploitation à taille humaine»
Corentin Albert est un jeune polycteur éleveur installé depuis huit mois à Saint-Parize-le-Chatel. Nous l’avons rencontré au moment où débutent ses premiers vêlages.

«Je suis encore en période de réflexion» Corentin Albert, 22 ans, découvre pas à pas son nouveau métier d’éleveurs. Le jeune agriculteur a repris en mars dernier une exploitation de 110 hectares et deux ateliers : un en bovin de 70 vêlages et un atelier mouton de 15 bêtes. «Être éleveur a toujours été mon objectif, c’est pour moi une satisfaction de pouvoir s’occuper de mes bêtes et c’est plus enrichissant que d’être salarié » explique le jeune éleveur. Ce dernier reste prudent et ne cherche pas l’agrandissement à tout prix, il s’en explique : «Il est vrai que mon cheptel peut prêter à sourire, mais je considère qu’il est plus efficace lorsque l’on est seul d’avoir un petit cheptel. Pour les terres c’est la même chose, si je m’agrandis, il faut que les parcelles soient à proximité de l’exploitation, 5 à 10 km maximum. De toute manière, au moment de mon installation, je n’avais pas la possibilité de m’agrandir, la question ne s’est donc pas posée» explique-t-il. S’il ne peut pas s’agrandir, le jeune homme peut néanmoins s’appuyer sur des terres à fort rendement. «Cette année pour la première campagne de foin, j’ai pu réaliser 6 t/ha. Les résultats en céréales sont aussi satisfaisants avec une moyenne de 55 q/ha» détaille-t-il. Sa rotation inclut de l’orge d’hiver, de l’épeautre et de la luzerne pour la consommation de ses bêtes et le reste (orge de printemps et blé) est vendu. «Je fais aussi du méteil en association avec du ray-grass pour diminuer le travail du sol, diminuer les concentrés et maîtriser les coupes de ration».
«Un changement système de vêlage en vue»
Au moment de son installation, Corentin Albert a hérité d’un système de vêlage de printemps qui ne répond pas à ses attentes : «L’idée est de passer en vêlage précoce c’est-à-dire de début décembre jusqu’à fin février. L’objectif est de faire des broutards de bonne heure pour essayer de les vendre en août. Ce changement me permettrait de rationaliser le temps de travail et de ne pas traîner des vêlages jusqu’en avril alors qu’à cette période les bêtes doivent être au pré. Cette nouvelle stratégie va s’accompagner d’une mise à la reproduction de jeune bête et d’un travail de sélection important en élimant les bêtes vêlant tardivement » détaille-t-il. Dans un souci d’économie de temps et de temps de travail, l’éleveur a opté pour la monte 100 % naturelle. 35 jours après le retrait de la vache au taureau, toutes les vaches sont échographiées. En termes de ration, Corentin Albert donne le matin 2 kg de farine de céréales par vaches et complémente avec un correcteur azoté.
Une fois cette ration terminée, il donne à manger 7 kg de foin par vache. Le soir, il prévoit environ 1 kg de paille d’orge et 8 kg d’enrubannage. Côté vêlage, ce dernier attache de l’importance à ne pas brusquer les vaches : « Je préfère les laisser faire toutes seules en surveillant à la caméra ou en jetant un œil dans les box. Plus vous essayez de tirer sur le veau, plus vous risquez d’avoir des problèmes » explique le jeune agriculteur.
«Objectif : mixer les deux ateliers»
Pour les prochaines années, Corentin Albert envisage de se lancer dans la sélection génétique pour son atelier bovin, c’est pour lui une véritable passion : « C’est une vraie satisfaction de pouvoir faire des bêtes les plus performantes possible. Mais je vais veiller à ce que la sélection ne devienne pas un calvaire économique, il faut être prudent. Je vais devoir acheter une ou deux vaches inscrites. Mais je me suis d’ores et déjà rapproché du Herd-Book Charolais. Ce que je recherche ce sont des animaux mixtes qui associent une bonne carcasse avec une finesse de viande. Pour ce qui est des taureaux, l’objectif est de trouver ceux qui ont des gènes en facilité de naissance, notamment sur la génisse, je veux limiter à tout prix les frais de vétérinaire » détail l’éleveur.
Son idée serait d’augmenter également le nombre de mouton de race Texel pour gagner en rentabilité. L’investissement en mouton étant moindre, il voudrait s’en servir pour rentrer plus rapidement de la trésorerie. Enfin pour les cultures, le polyculteur pense emblaver d’avantage de culture de printemps pour faire plus de stock et anticiper les aléas climatiques comme cette année. Mais pour l’heure, l’urgence est de gérer la vague des vêlages qui devrait arriver d’ici quelques jours.
«Un changement système de vêlage en vue»
Au moment de son installation, Corentin Albert a hérité d’un système de vêlage de printemps qui ne répond pas à ses attentes : «L’idée est de passer en vêlage précoce c’est-à-dire de début décembre jusqu’à fin février. L’objectif est de faire des broutards de bonne heure pour essayer de les vendre en août. Ce changement me permettrait de rationaliser le temps de travail et de ne pas traîner des vêlages jusqu’en avril alors qu’à cette période les bêtes doivent être au pré. Cette nouvelle stratégie va s’accompagner d’une mise à la reproduction de jeune bête et d’un travail de sélection important en élimant les bêtes vêlant tardivement » détaille-t-il. Dans un souci d’économie de temps et de temps de travail, l’éleveur a opté pour la monte 100 % naturelle. 35 jours après le retrait de la vache au taureau, toutes les vaches sont échographiées. En termes de ration, Corentin Albert donne le matin 2 kg de farine de céréales par vaches et complémente avec un correcteur azoté.
Une fois cette ration terminée, il donne à manger 7 kg de foin par vache. Le soir, il prévoit environ 1 kg de paille d’orge et 8 kg d’enrubannage. Côté vêlage, ce dernier attache de l’importance à ne pas brusquer les vaches : « Je préfère les laisser faire toutes seules en surveillant à la caméra ou en jetant un œil dans les box. Plus vous essayez de tirer sur le veau, plus vous risquez d’avoir des problèmes » explique le jeune agriculteur.
«Objectif : mixer les deux ateliers»
Pour les prochaines années, Corentin Albert envisage de se lancer dans la sélection génétique pour son atelier bovin, c’est pour lui une véritable passion : « C’est une vraie satisfaction de pouvoir faire des bêtes les plus performantes possible. Mais je vais veiller à ce que la sélection ne devienne pas un calvaire économique, il faut être prudent. Je vais devoir acheter une ou deux vaches inscrites. Mais je me suis d’ores et déjà rapproché du Herd-Book Charolais. Ce que je recherche ce sont des animaux mixtes qui associent une bonne carcasse avec une finesse de viande. Pour ce qui est des taureaux, l’objectif est de trouver ceux qui ont des gènes en facilité de naissance, notamment sur la génisse, je veux limiter à tout prix les frais de vétérinaire » détail l’éleveur.
Son idée serait d’augmenter également le nombre de mouton de race Texel pour gagner en rentabilité. L’investissement en mouton étant moindre, il voudrait s’en servir pour rentrer plus rapidement de la trésorerie. Enfin pour les cultures, le polyculteur pense emblaver d’avantage de culture de printemps pour faire plus de stock et anticiper les aléas climatiques comme cette année. Mais pour l’heure, l’urgence est de gérer la vague des vêlages qui devrait arriver d’ici quelques jours.