élevage
«Je veux sortir du système intensif»
Pierre Marcelot est un jeune éleveur de 24 ans. Il s’apprête à s’installer sur l’exploitation familiale avec comme projet la production de poules pondeuses et la conversion d’une partie du Gaec vers l’agriculture biologique.

C’est un projet ambitieux que s’apprête à réaliser Pierre Marcelot. Ce jeune éleveur de 24 ans a décidé de s’installer avec son père et de transformer une partie du Gaec basé à Nuars, dans le nord-est de la Nièvre vers l’agriculture biologique. Actuellement au sein de l’exploitation deux systèmes de production cohabitent : l’élevage de limousines avec environ 60 vêlages et un poulailler de chair de 1 200 m2. À cela s’ajoutent 130 hectares de cultures. «Je souhaite aller vers des signes de qualité qui donnent plus de souplesse dans la conduite de l’atelier avicole. Avant de me lancer, j’ai visité plusieurs systèmes d’ateliers dans lesquels les poules ne voient pas le jour. Ça ne sera pas le cas chez moi car il est prévu un parcours de 10 hectares afin de permettre aux animaux de prendre l’air. Mon système répond aussi à une demande du consommateur qui souhaite aller vers des niveaux de qualité de produits supérieurs. C’est aussi pour moi une facilité technique car je choisis des animaux plus rustiques qui auront moins de pression sanitaire car moins de bêtes par m2» précise le jeune homme. Ce dernier a décidé aussi de ne pas passer par un système d’intégration pour rester le plus autonome possible. Une stratégie qui est plus coûteuse car il doit supporter l’achat de ses poules au démarrage de l’activité : environ 7 euros par poule. «Sur le plan technique, les bêtes arriveront prêtent à pondre à environ 18 semaines de croissance et les œufs (de 53 à 73 grammes) vont être collectés par l’entreprise Cocorette qui va également me faire le suivi technique. Les poules seront nourries avec une ration sous forme de farine. La composition est la suivante : blé, maïs, luzerne etc. puis un prémix est ajouté par le fabricant d’aliment à savoir, mélange de vitamines acides aminés pour équilibrer la ration. Le nombre de repas varie entre 3 à 5 par jour. Quoi qu’il en soit 95 % de la ration sera certifiée bio. L’idée est d’apporter 130 grammes d’aliment par jour répartis en huit repas pour chaque poule» ajoute-t-il. Pour ce qui est des cultures, la conversion s’annonce un peu plus compliquée selon Pierre Marcelot : «Mon père a toujours travaillé avec un seul opérateur pour la collecte des céréales mais aussi le suivi technique. Je souhaite pour ma part diversifier les interlocuteurs. Plusieurs acteurs de la filière bio céréales seraient intéressés pour travailler avec moi. La Cocebi et Soufflet entre autre souhaitent développer l’agriculture biologique dans le secteur. La coopérative Dijon Céréales pourrait m’offrir une belle alternative, car elle pourrait me fournir l’aliment des poules et je pourrais leur vendre mes céréales ce qui me permettrait de respecter au mieux la norme bio d’autonomie alimentaire».
Un projet mûri de longue date
Ce projet d’installation dans la filière avicole ne date pas d’hier. Avant d’en arriver à ce stade, l’éleveur s’est formé d’abord en obtenant un Bac STAV et un BTS ACSE puis il a poursuivi une licence de technicien conseiller d’élevage avicole à Ploufragan qu’il a effectué en apprentissage. Il a par la suite travaillé un an et demi dans un cabinet vétérinaire dans un service spécialisé en aviculture, confirmant son choix d’orientation professionnelle. «Pour ce projet d’installation, j’ai dû faire des choix car il est compliqué d’avoir sur une même structure deux productions identiques l’une en bio et l’autre en conventionnelle. D’autant plus que dans le cadre d’une production avicole, 20 % de l’alimentation doit provenir de l’exploitation. Les éleveurs comme moi qui disposent de suffisamment de surface sont donc dans l’obligation de convertir les terres pour atteindre ce seuil» explique-t-il.
Dans ce projet Pierre Marcelot n’agit pas seul, il est épaulé par son père et sa mère qui va prochainement intégrer l’exploitation. C’est donc un beau projet familial que nous suivrons dans les prochains mois.
Un projet mûri de longue date
Ce projet d’installation dans la filière avicole ne date pas d’hier. Avant d’en arriver à ce stade, l’éleveur s’est formé d’abord en obtenant un Bac STAV et un BTS ACSE puis il a poursuivi une licence de technicien conseiller d’élevage avicole à Ploufragan qu’il a effectué en apprentissage. Il a par la suite travaillé un an et demi dans un cabinet vétérinaire dans un service spécialisé en aviculture, confirmant son choix d’orientation professionnelle. «Pour ce projet d’installation, j’ai dû faire des choix car il est compliqué d’avoir sur une même structure deux productions identiques l’une en bio et l’autre en conventionnelle. D’autant plus que dans le cadre d’une production avicole, 20 % de l’alimentation doit provenir de l’exploitation. Les éleveurs comme moi qui disposent de suffisamment de surface sont donc dans l’obligation de convertir les terres pour atteindre ce seuil» explique-t-il.
Dans ce projet Pierre Marcelot n’agit pas seul, il est épaulé par son père et sa mère qui va prochainement intégrer l’exploitation. C’est donc un beau projet familial que nous suivrons dans les prochains mois.