Jacques Mézard, ministre de l’Agriculture

Le sénateur Jacques Mézard qui été nommé le 17 mai ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation par le Premier ministre Edouard Philippe. Elu du Parti radical de gauche, président du groupe Rassemblement démocratique et social européen au Sénat, il est l’un des premiers soutiens d’Emmanuel Macron et a participé à l’écriture du programme agricole du candidat à l’élection présidentielle.Un élu de terrain « Je suis un homme de terrain, pas un homme des médias », a déclaré le nouveau ministre lors de la passation de pouvoirs, une heure après sa nomination, assurant qu’il ne serait pas, lui, porte-parole du Gouvernement. Jacques Mézard a néanmoins salué l’action de son prédécesseur Stéphane Le Foll, qui a battu tous les records de longévité à ce poste en effectuant tout le quinquennat, et entend poursuivre le travail commencé. Celui qui se définit comme « un homme de caractère », attaché au « travail de concertation », est « élu d’un département très rural, parfois même hyper rural, avec toutes les connotations que cela implique », a-t-il rappelé. Agé de 69 ans, cet avocat de profession, est sénateur du Cantal depuis 2008. Il a siégé au Conseil général du même département, et a été adjoint au maire d’Aurillac. Il était, au Sénat, membre de la commission des lois, et vice-président de la délégation aux collectivités territoriales, au sein de laquelle il a notamment critiqué la nouvelle carte des régions. Il aura désormais pour mission de défendre le secteur agricole dans une période compliquée. « Nous ne pouvons pas laisser une agriculture en difficulté (…). Nos paysans sont un élément essentiel, primordial, de la vie de la nation et de la vie de nos territoires », a-t-il rappelé lors de sa prise de fonction.
Christiane Lambert salue « un homme de terrain et de dialogue »
La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a salué le 17 mai la nomination de Jacques Mézard au ministère de l’Agriculture. Native elle aussi du Cantal, elle voit comme un point positif son ancrage dans le territoire, et se félicite du périmètre du ministère, qui prend en charge l’agriculture et l’alimentation, conformément à l’une des demandes de la FNSEA. La présidente regrette cependant que les missions du nouveau ministre n’aient pas été élargies aux territoires ruraux, qui reviendront au ministre chargé de la cohésion des territoires, Richard Ferrand. Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA et éleveur dans le Cantal, a lui aussi salué la nomination de Jacques Mézard : « c’est quelqu’un qui vient de la ruralité et qui connaît très bien la problématique agricole », estime-t-il. Pour la FNSEA, l’une des priorités du nouveau ministre sera de travailler aux relations au sein de la chaîne alimentaire, pour permettre un retour de la valeur aux producteurs. Le Grenelle de l’Alimentation, annoncé par le Président de la République, sera l’occasion de travailler sur ce chantier.

Nicolas Hulot à la transition écologique
Ancien animateur de l’émission Ushuaïa, l’écologiste Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition écologique et solidaire du gouvernement d’Edouard Philippe, le 17 mai. Celui qui avait décliné ce même poste proposé par François Hollande fait figure de « prise de guerre » pour Emmanuel Macron, qui souhaitait faire entrer au gouvernement une proportion importante de personnalités issues de la société civile. C’est en tout cas le signe d’une volonté de placer l’écologie dans les priorités du nouvel exécutif. « C'est le ministère du futur, du vivant, de la solidarité », a affirmé le nouveau ministre lors de la passation de pouvoirs avec Ségolène Royal. Les enjeux écologiques sont « une contrainte, mais aussi une opportunité », a-t-il ajouté, évoquant « un nouveau modèle (…) en gestation » et les possibilités offertes, par la transition écologique, aux PME, au tissu associatif et aux collectivités locales. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA accueille cette nomination avec « appréhension », mais reconnait à Nicolas Hulot ses qualités « d’homme de dialogue », ayant travaillé avec lui à l’organisation d’un colloque sur l’élevage et les émissions de gaz à effet de serre lors de la COP 21.