Reproduction en élevage ovin
Inséminer les brebis sans hormone après détection automatisée des chevauchements
Lorsque les traitements hormonaux sont interdits en petits ruminants, la détection des chaleurs associée à une synchronisation par un effet mâle représente une alternative pour inséminer.

Traditionnellement, les éleveurs ovins ont recours à des traitements hormonaux visant à synchroniser les cycles des femelles, pour inséminer l’ensemble du lot à un moment prédéterminé, sans contrôle des chaleurs. «Cependant, leur utilisation successive (notamment la PMSG) et une insémination unique à heure fixe, ont fait apparaître des problèmes de sub-fertilité lié au développement d’anticorps anti-PMSG», notent les auteurs de l’étude.
Chez les petits ruminants, lorsque les traitements hormonaux sont interdits, la détection des chaleurs associée à une synchronisation des brebis par un effet mâle représente une alternative pour inséminer les femelles. «Nous avons ainsi effectué, grâce à un détecteur électronique de chevauchements, des inséminations animales sans hormone, après induction et synchronisation de l’œstrus des brebis par un effet bélier».
Des taux de réussite variables
L’expérimentation a été menée sur des brebis Mérinos d’Arles pendant deux années consécutives. L’effet mâle a été réalisé pendant quinze jours en introduisant, le jour du démarrage du protocole, des béliers vasectomisés et équipés de détecteur électronique de chevauchements, dans le troupeau de brebis préalablement séparées des mâles depuis au moins deux mois.
La première année, la proportion de brebis non-cycliques avant le jour d’introduction des béliers était faible (34,4 %). Parmi elles, 65,7 % ont répondu à l’effet bélier soit 22,6 % des 399 brebis du lot. Sur la période de 15 jours d’effet mâle, 8,6 chevauchements en moyenne par brebis ont été enregistrés. «La durée des chaleurs a été en moyenne de 13 h 10 minutes. Au total, sur les trois jours d’insémination, 73 brebis ont été inséminées. Les taux de réussite à l’IA ont varié entre 17 et 58 %, avec une moyenne de 37 %. Les brebis inséminées entre 10 et 30 heures après le début des chaleurs ont eu une meilleure réussite à l’IA que celles inséminées plus de 30 heures après», poursuivent les auteurs.
La seconde année, la proportion de brebis non-cycliques était de 67,3 %. Parmi elles, 88,9 % ont répondu à l’effet bélier soit 59,9 % des 351 brebis du lot. La moyenne des chevauchements enregistrés sur les quinze jours d’effet mâle a été de 24,9 pour une durée moyenne des chaleurs de 6 h 41 minutes. Durant les trois jours d’IA, 51 brebis ont été inséminées. En moyenne, le taux de réussite à l’IA s’est élevé à 64,7 % (40 à 80 %).
Résultats encourageants
Ces deux premières expériences sur l’insémination ovine sans hormone, combinant l’effet mâle et l’utilisation du détecteur de chevauchement sont encourageantes. «D’un point de vue technique, l’IA sans synchronisation hormonale, en associant l’effet mâle au détecteur électronique de chevauchements, permet d’obtenir de bons résultats de fertilité (60 à 70 %) lorsque les brebis sont inséminées dans l’intervalle 10 - 30 heures après le début des chaleurs». Afin d’optimiser le nombre de brebis inséminées et de vulgariser cette pratique en élevages, il est nécessaire d’ajuster le moment de l’IA au moment d’apparition des chaleurs.
Source : Rencontres Recherches Ruminants 2014 (3 R)
Chez les petits ruminants, lorsque les traitements hormonaux sont interdits, la détection des chaleurs associée à une synchronisation des brebis par un effet mâle représente une alternative pour inséminer les femelles. «Nous avons ainsi effectué, grâce à un détecteur électronique de chevauchements, des inséminations animales sans hormone, après induction et synchronisation de l’œstrus des brebis par un effet bélier».
Des taux de réussite variables
L’expérimentation a été menée sur des brebis Mérinos d’Arles pendant deux années consécutives. L’effet mâle a été réalisé pendant quinze jours en introduisant, le jour du démarrage du protocole, des béliers vasectomisés et équipés de détecteur électronique de chevauchements, dans le troupeau de brebis préalablement séparées des mâles depuis au moins deux mois.
La première année, la proportion de brebis non-cycliques avant le jour d’introduction des béliers était faible (34,4 %). Parmi elles, 65,7 % ont répondu à l’effet bélier soit 22,6 % des 399 brebis du lot. Sur la période de 15 jours d’effet mâle, 8,6 chevauchements en moyenne par brebis ont été enregistrés. «La durée des chaleurs a été en moyenne de 13 h 10 minutes. Au total, sur les trois jours d’insémination, 73 brebis ont été inséminées. Les taux de réussite à l’IA ont varié entre 17 et 58 %, avec une moyenne de 37 %. Les brebis inséminées entre 10 et 30 heures après le début des chaleurs ont eu une meilleure réussite à l’IA que celles inséminées plus de 30 heures après», poursuivent les auteurs.
La seconde année, la proportion de brebis non-cycliques était de 67,3 %. Parmi elles, 88,9 % ont répondu à l’effet bélier soit 59,9 % des 351 brebis du lot. La moyenne des chevauchements enregistrés sur les quinze jours d’effet mâle a été de 24,9 pour une durée moyenne des chaleurs de 6 h 41 minutes. Durant les trois jours d’IA, 51 brebis ont été inséminées. En moyenne, le taux de réussite à l’IA s’est élevé à 64,7 % (40 à 80 %).
Résultats encourageants
Ces deux premières expériences sur l’insémination ovine sans hormone, combinant l’effet mâle et l’utilisation du détecteur de chevauchement sont encourageantes. «D’un point de vue technique, l’IA sans synchronisation hormonale, en associant l’effet mâle au détecteur électronique de chevauchements, permet d’obtenir de bons résultats de fertilité (60 à 70 %) lorsque les brebis sont inséminées dans l’intervalle 10 - 30 heures après le début des chaleurs». Afin d’optimiser le nombre de brebis inséminées et de vulgariser cette pratique en élevages, il est nécessaire d’ajuster le moment de l’IA au moment d’apparition des chaleurs.
Source : Rencontres Recherches Ruminants 2014 (3 R)