Accès au contenu
Moutarde

Inquiétudes sur les programmes de recherche

L’APGMB s’est interrogée sur le devenir des soutiens régionaux et européens lors de son assemblée générale.
Par Aurélien Genest
Inquiétudes sur les programmes de recherche
Hormis les dossiers de financement en attente, le président Fabrice Genin a affiché son optimisme pour la filière moutarde.
«Les dossiers ont été remplis, envoyés en temps et en heure, mais nous n’avons encore rien reçu à ce jour» déplorait Fabrice Genin, mardi 31 mai à Barges, lors de l’assemblée générale de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (APGMB).

L’absence du moindre retour inquiète le président, qui rappelle l’importance des programmes de recherche pour une «filière mineure, avec un nombre d’hectares restreint» comme celle de la moutarde : «nous n’avons pas les mêmes moyens que d’autres productions, mais nos besoins de recherche ne sont pas moindres... L’argent public est essentiel pour créer des variétés correspondant aux nouvelles demandes des industriels et convenant aux agriculteurs».

Négociations sur les prix
Cette assemblée générale a été l’occasion de faire le point sur l’actuelle campagne. Cette année, 4 700 hectares ont été ensemencés: une surface légèrement moindre qu’en 2015 compte tenu d’une demande moins importante des industriels. «La grande majorité des producteurs ont baissé cette année leurs surfaces de moutarde de 12% afin de s’adapter et satisfaire les commandes des industriels, seuls les producteurs aux plus faibles surfaces n’ont rien changé dans leur assolement» indique Fabrice Genin. La tonne de moutarde sera vendue 815 euros cette année. Les volumes commandés pour 2017 seront prochainement connus, tout comme le prix de la tonne. «Nous le connaîtrons avant la moisson, nous sommes actuellement en négociations avec les industriels» informe Fabrice Genin.

Cultures prometteuses
L’état actuel des cultures est satisfaisant, à l’exception bien sûr des parcelles inondées comme certaines du Val de Saône. La pression des maladies semble bien contenue. Les attaques de rouille blanche, ayant causé de gros problèmes ces dernières années, semblent aussi bien maitrisées. L’AGPMB s’attend à un rendement moyen autour de 18qx/ha. «Nous serons tout particulièrement attentifs aux résultats d’une nouvelle variété, CI 11 42, qui représente près de 500 hectares cette année. Elle est à priori plus productive que la moyenne et correspond normalement aux besoins des industriels. Si les test en usine s’avèrent satisfaisants, les surfaces dédiées à cette variété pourraient considérablement augmenter l’an prochain» affiche Fabrice Genin, se réjouissant d’une assemblée riche en échanges, avec des producteurs investis et intéressés par le fonctionnement de leur filière.