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Val de Saône

Inquiétudes autour des cours d'€™eau et des pommes de terre

La Profession agricole a rencontré la sous-préfète jeudi 17 octobre dans le canton de Seurre.
Par Aurélien Genest
Inquiétudes autour des cours d'€™eau et des pommes de terre
Vincent Lavier et Anne Frackowiak-Jacobs, davant les locaux de Bourgogne Céréales Stockage.
Anne Frackowiak-Jacobs était la semaine dernière dans le canton de Seurre. Une délégation agricole, composée notamment de Vincent Lavier, Fabrice Faivre et Aurélien Viellard, présidents respectifs de la Chambre d'€™agriculture, de la FDSEA et des JA de Côte d'€™Or, ont entrepris avec elle la visite du technoport de Pagny-le-Château et des locaux de la Cuma de la Robe des champs. La Profession a profité de ce moment d'€™échanges pour aborder plusieurs problématiques, et notamment l'€™entretien des cours d'€™eau et l'€™indemnisation des cultures de pommes de terre. [I]«Concernant les cours d'€™eau, il y a un certain nombre d'€™aberrations dans la réglementation»[i] déplore Vincent Lavier, [I]«nous avons tous constaté, et même l'€™administration, que leur non entretien avait accentué le problème des crues du printemps. Tout le monde paraissait conscient de la nécessité d'€™agir. On s'€™aperçoit aujourd'€™hui que ce n'€™est pas si simple que cela et qu'€™il n'€™est pas facile de faire avancer les choses. Il faut se pencher davantage sur ce problème»[i]. Sur les pommes de terre, le président de la Chambre d'€™agriculture, appuyé par les présidents de la FDSEA et des JA, a mis en avant la nécessité de [I]«décrocher une enveloppe»[i] pour les producteurs concernés par de lourdes pertes : [I]«il faut absolument les sauver. Cette culture est aujourd'€™hui exclue du système de calamités. Nous avons une filière en danger car très peu d'€™agriculteurs sont assurés. Les producteurs assurés ayant décidé de mutualiser leurs productions sont également exclus du système et l'€™assurance ne marcherait pas non plus pour eux... Quand on fait de la pomme de terre, on investit environ 3000€/ha soit 7 fois plus qu'€™en céréales céréales. Il faut décrocher une enveloppe au niveau du Ministère pour que ces producteurs soient indemnisés et aient l'€™opportunité de continuer dans les années à venir»[i].

Des locaux mécontents

Pierre Jayé (Saint-Usage), Lucien Baudot (Echenon) et Gérard Crotet (Esbarres) ont interpellé la sous-préfète sur les conséquences d'€™un «mauvais entretien des cours d'€™eau». «Nous lui avons demandé de venir voir d'€™elle-même les dérives de l'€™écologie» signale Pierre Jayè, «la végétation et notamment des arbres poussent dans les rivières. Cela freine considérablement le débit. Plus rien ne s'€™écoule. Ce qui s'€™est passé lors des inondations du printemps n'€™est pas plus étonnant que ça». Lucien Baudot pointe lui aussi du doigt la «réglementation des écologistes» : «Elle est à l'€™origine de tous les problèmes. Notre rendez-vous avec la sous-préfète est normalement acté dans les prochains jours, je lui montrerai un fossé qui n'€™est plus curé depuis dix ans. Il l'€™était auparavant et avait à l'€™époque un débit de 55m3 par seconde. Aujourd'€™hui, il ne doit pas dépassé 10m3/s. Sans parler de nos propres dégâts, ces 45m3/s manquants pourraient aider la ville de Dijon à évacuer son eau en cas d'€™inondations». Gérard Crotet rappelle quant à lui les travaux de 1976 effectués dans la Saône : «Tout avait été calculé par les ingénieurs de l'€™époque. Avec ce non entretien des cours d'€™eau, ces calculs ne sont plus valables et l'€™eau ne passe plus, d'€™où les inondations. C'€™est une véritable forêt dans la rivière, il n'€™est même plus possible de pêcher!»