Conseil économique social et environnemental de Bourgogne
Innover pour être de plein pied dans le XXIème siècle
Après un avis sur la production bovine laitière, le Ceser s’est saisi du sujet de l’innovation et de sa place dans le schéma régional de développement économique et social. La nouvelle révolution industrielle est portée par le numérique, la transversalité des connaissances, l’innovation et la création tous azimuts. Reste à créer les conditions favorables à cette expression.
En matière d’innovation, il y a les innovations qui confortent les emplois et les innovations créatrices d’emploi. Le pari de l’avenir c’est justement de favoriser l’émergence de ces innovations créatrices d’emplois, de nouvelles technologies et de nouveaux services. Pas facile dans un contexte où toute innovation qui sort du cadre habituel inquiète et génère des comportements de résistance. D’abord parce qu’elle peut être «destructrice» (d’emplois, d’habitudes, de certitudes bien ancrées...) ensuite, parce que la bonne vieille résistance au changement fait partie de nos gênes et peut-être encore plus en Bourgogne qu’ailleurs.
Les bonnes intentions ne suffisent pas...
Le Ceser observe ainsi, chiffres à l’appui, que les intentions ne suffisent pas forcément à bâtir des stratégies propices à l’innovation. Un peu sclérosés, facilement inquiets, les Français se rassurent en travaillant «en silos» comme l’expliquent les rapporteurs de l’avis. Ce n’est pas le meilleur moyen d’encourager la transversalité, les échanges, le mixage, l’enrichissement des disciplines, la stimulation des neurones... et donc l’innovation. Car si la recherche est porteuse d’innovation par essence, chacun a son niveau, dans son domaine de compétence, peut et doit développer sa capacité à innover. Encore faut-il que la structure d’entreprise permette cette expression créatrice de bonnes idées. Les vraies capacité d’innovation ne peuvent s’exprimer que dans la liberté de penser, de dire et de faire. Les innovateurs, ces «Géo Trouvetout» iconoclastes, ne peuvent s’exprimer pleinement que dans une totale liberté de penser et d’entreprendre. L’innovation sociale se trouve aussi étroitement liée à l’innovation technologique : «l’évolution générale de notre société» observe le Ceser, «ne peut en effet se faire que par la prise en compte des changements technologiques, des nouvelles pratiques sociales et de la dimension collective d’un projet au bénéfice de tous».
... Il faut casser les vieux schémas et jouer la transversalité
Le comparatif entre la Bourgogne et la Franche-Comté est éloquent : en 2011, les entreprises bourguignonnes ont investi 288 millions d’euros en recherche et développement (18ème place au plan national), dans le même temps les établissements franc-comtois ont dépensé 726 millions d’euros (9ème place). Et concernant les brevets, la Bourgogne est aussi en retrait : 147 brevets pour la Bourgogne en 2013, 319 brevets pour la Franche-Comté... Le Ceser voit donc dans la fusion en cours «une opportunité supplémentaire, compte-tenu des complémentarités existantes entre les deux éco-systèmes d’innovation et des solutions mises en place par nos voisins franc-comtois».
Pour innover il ne faut pas hésiter à «casser les vieux schémas», «remettre en cause les habitudes, les logiques linéraires et l’organisation verticale». Il faut notamment repenser la formation initiale et continue, favoriser les échanges entre les entreprises. Pourquoi, interroge le Ceser ne pas mettre à disposition des entreprises des doctorants ou post-doctorants, grâce à un financement régional ? Cela permettrait de financer l’innovation dans les PME-PMI qui manquent souvent de moyens sur ce plan.
En résumé, le Conseil encourage les acteurs régionaux à «remettre en cause les habitudes, les logiques linéaires et l’organisation verticale» s’il veulent vraiment stimuler l’innovation.
Les bonnes intentions ne suffisent pas...
Le Ceser observe ainsi, chiffres à l’appui, que les intentions ne suffisent pas forcément à bâtir des stratégies propices à l’innovation. Un peu sclérosés, facilement inquiets, les Français se rassurent en travaillant «en silos» comme l’expliquent les rapporteurs de l’avis. Ce n’est pas le meilleur moyen d’encourager la transversalité, les échanges, le mixage, l’enrichissement des disciplines, la stimulation des neurones... et donc l’innovation. Car si la recherche est porteuse d’innovation par essence, chacun a son niveau, dans son domaine de compétence, peut et doit développer sa capacité à innover. Encore faut-il que la structure d’entreprise permette cette expression créatrice de bonnes idées. Les vraies capacité d’innovation ne peuvent s’exprimer que dans la liberté de penser, de dire et de faire. Les innovateurs, ces «Géo Trouvetout» iconoclastes, ne peuvent s’exprimer pleinement que dans une totale liberté de penser et d’entreprendre. L’innovation sociale se trouve aussi étroitement liée à l’innovation technologique : «l’évolution générale de notre société» observe le Ceser, «ne peut en effet se faire que par la prise en compte des changements technologiques, des nouvelles pratiques sociales et de la dimension collective d’un projet au bénéfice de tous».
... Il faut casser les vieux schémas et jouer la transversalité
Le comparatif entre la Bourgogne et la Franche-Comté est éloquent : en 2011, les entreprises bourguignonnes ont investi 288 millions d’euros en recherche et développement (18ème place au plan national), dans le même temps les établissements franc-comtois ont dépensé 726 millions d’euros (9ème place). Et concernant les brevets, la Bourgogne est aussi en retrait : 147 brevets pour la Bourgogne en 2013, 319 brevets pour la Franche-Comté... Le Ceser voit donc dans la fusion en cours «une opportunité supplémentaire, compte-tenu des complémentarités existantes entre les deux éco-systèmes d’innovation et des solutions mises en place par nos voisins franc-comtois».
Pour innover il ne faut pas hésiter à «casser les vieux schémas», «remettre en cause les habitudes, les logiques linéraires et l’organisation verticale». Il faut notamment repenser la formation initiale et continue, favoriser les échanges entre les entreprises. Pourquoi, interroge le Ceser ne pas mettre à disposition des entreprises des doctorants ou post-doctorants, grâce à un financement régional ? Cela permettrait de financer l’innovation dans les PME-PMI qui manquent souvent de moyens sur ce plan.
En résumé, le Conseil encourage les acteurs régionaux à «remettre en cause les habitudes, les logiques linéaires et l’organisation verticale» s’il veulent vraiment stimuler l’innovation.