Inauguration à Aiserey et aux Maillys
Innovation, production et régulation font bon ménage
Une double inauguration a eu lieu la semaine dernière à l'Est du département, en présence de la Préfète de la région Bourgogne. Les deux projets ont reçu le soutien de l'Europe : il s'agit de la réhabilitation des anciens bassins de la sucrerie d'Aiserey pour l'irrigation et de la mise en place d'une chaîne de conditionnement et de stockage pour légumes, aux Maillys. Plus de 6 millions d'euros de subventions FEAGA ont été engagés.
Les bassins seront remplis grâce à différents captages dans la nappe pendant l'hiver, ce qui correspond à un volume
Suite à la fermeture de la sucrerie d'Aiserey en 2007, le ministère en charge de l'Agriculture a mis en place un Programme de restructuration national sucre (PRN sucre) avec attribution à la Bourgogne Franche-Comté d'une enveloppe de fonds européens (FEAGA) de manière à aider ces régions, à la restructuration des entreprises et à la diversification des productions. Les agriculteurs de Côte d'Or se sont mobilisés afin de conforter leur métier vers l'avenir. Deux projets ont été inaugurés vendredi dernier, en présence, notamment, d'Anne Boquet, Préfète de la région Bourgogne, Dominique Chambrette, président de la Chambre d'agriculture de Bourgogne, Arnaud Danjean, député européen, Marc Frot (Conseil général), Jacques Rebillard (Conseil régional), Jean-Luc Linard (DDT) et Jean-Roch Gaillet (Draaf).
1800 ha irrigables
Les irrigants du secteur de l'ancienne sucrerie d'Aiserey, situés sur un bassin versant déficitaire en eau, ont saisi l'opportunité de pouvoir réaménager les bassins de l'ancienne sucrerie, de manière à prélever et stocker l'eau lorsque la ressource est disponible. C'est un projet collectif porté par 22 exploitations agricoles regroupées dans l'ASA de la Biètre (association syndicale autorisée) qui s'étend de Rouvres à Brazey-en-Plaine. Ce projet devient un atout majeur pour maintenir et développer principalement la production de légumes sur 1800 hectares irrigables, en remplacement de la betterave et alimenter les outils locaux de transformation. Jean-Michel Fèvre, président de l'ASA de la Biètre, s'est félicité de la modernisation des réseaux d'irrigation et de la création de retenues de substitution. «La concrétisation de notre projet repose sur une volonté farouche d'aboutir de l'ensemble des partenaires : Préfecture, Draaf, DDT, Chambre d'agriculture et bien sûr les irrigants très motivés. Sur les 7,6 millions d'euros d'investissements, l'aide européenne s'élève à 6 millions d'euros. Au nom de l'ASA, je remercie encore les personnes qui nous ont aidés dans cette course et ont permis la réalisation de ce projet ambitieux pour l'agriculture de demain dans notre département».
Développement
des circuits courts
Non loin de là, sur la commune des Maillys, à la Cuma de la Robe des Champs, six exploitations du secteur de Seurre/Saint-Jean-de-Losne ont créé une chambre froide, permettant de conserver les productions dans des conditions optimales afin d'approvisionner les marchés locaux. Ces adhérents de la Cuma se sont lancés dans un projet de valorisation en circuit court de la pomme de terre auprès des magasins locaux sous la marque «Panier de Bourgogne». La moitié du financement du projet a été porté par le FEAGA, soit environ 206 000 euros. Dominique Michaud, président de la Cuma a expliqué: «Les circuits de proximité constituent une alternative durable pour les producteurs et un lien précieux avec les consommateurs fortement demandeurs. Les adhérents de la Cuma ont souhaité s'inscrire dans cette dynamique en investissant dans une chambre froide. La Cuma peut aujourd'hui fournir les marchés locaux sur une longue période avec nos productions. Cette réalisation s'imbrique avec le projet de modernisation de l'irrigation de l'ASA de Seurre/Saint-Jean-de-Losne, qui permettra de garantir une production de légumes de qualité». Pour la commercialisation, un GIE a été créé. La commercialisation se fait par contractualisation avant plantation via des contrats pluriannuels de trois ans signés avec les acheteurs sur des engagements en volume. Les adhérents du GIE assurent eux-mêmes le conditionnement et la livraison.
[INTER]Témoignages[inter]
Pour l'ensemble des personnalités présentes, ces deux réalisations sont exemplaires. Dominique Chambrette a comparé l'irrigation à une assurance-revenu et même à un moyen de régulation par rapport aux «20 à 30 q/ha qui ont été sauvés cette année». Pour la réalisation des Maillys, le président de la Chambre d'agriculture a relevé que le statut des agriculteurs évoluait vers celui de véritables entrepreneurs. «Nous allons plus loin dans la valeur ajoutée» selon le président. La Préfète Anne Boquet a quant à elle salué le dynamisme des agriculteurs avec ces réalisations «exemplaires et utiles». Arnaud Danjean s'est félicité de l'efficacité du projet sur l'irrigation et s'est demandé pourquoi ce type de stockage d'eau avait du mal à se multiplier dans le pays. Enfin, Marc Frot a rappelé l'importance donnée par le Conseil général aux circuits courts et Jacques Rebillard a parlé des notions d'innovation et de développement durable si essentielles à l'agriculture.
1800 ha irrigables
Les irrigants du secteur de l'ancienne sucrerie d'Aiserey, situés sur un bassin versant déficitaire en eau, ont saisi l'opportunité de pouvoir réaménager les bassins de l'ancienne sucrerie, de manière à prélever et stocker l'eau lorsque la ressource est disponible. C'est un projet collectif porté par 22 exploitations agricoles regroupées dans l'ASA de la Biètre (association syndicale autorisée) qui s'étend de Rouvres à Brazey-en-Plaine. Ce projet devient un atout majeur pour maintenir et développer principalement la production de légumes sur 1800 hectares irrigables, en remplacement de la betterave et alimenter les outils locaux de transformation. Jean-Michel Fèvre, président de l'ASA de la Biètre, s'est félicité de la modernisation des réseaux d'irrigation et de la création de retenues de substitution. «La concrétisation de notre projet repose sur une volonté farouche d'aboutir de l'ensemble des partenaires : Préfecture, Draaf, DDT, Chambre d'agriculture et bien sûr les irrigants très motivés. Sur les 7,6 millions d'euros d'investissements, l'aide européenne s'élève à 6 millions d'euros. Au nom de l'ASA, je remercie encore les personnes qui nous ont aidés dans cette course et ont permis la réalisation de ce projet ambitieux pour l'agriculture de demain dans notre département».
Développement
des circuits courts
Non loin de là, sur la commune des Maillys, à la Cuma de la Robe des Champs, six exploitations du secteur de Seurre/Saint-Jean-de-Losne ont créé une chambre froide, permettant de conserver les productions dans des conditions optimales afin d'approvisionner les marchés locaux. Ces adhérents de la Cuma se sont lancés dans un projet de valorisation en circuit court de la pomme de terre auprès des magasins locaux sous la marque «Panier de Bourgogne». La moitié du financement du projet a été porté par le FEAGA, soit environ 206 000 euros. Dominique Michaud, président de la Cuma a expliqué: «Les circuits de proximité constituent une alternative durable pour les producteurs et un lien précieux avec les consommateurs fortement demandeurs. Les adhérents de la Cuma ont souhaité s'inscrire dans cette dynamique en investissant dans une chambre froide. La Cuma peut aujourd'hui fournir les marchés locaux sur une longue période avec nos productions. Cette réalisation s'imbrique avec le projet de modernisation de l'irrigation de l'ASA de Seurre/Saint-Jean-de-Losne, qui permettra de garantir une production de légumes de qualité». Pour la commercialisation, un GIE a été créé. La commercialisation se fait par contractualisation avant plantation via des contrats pluriannuels de trois ans signés avec les acheteurs sur des engagements en volume. Les adhérents du GIE assurent eux-mêmes le conditionnement et la livraison.
[INTER]Témoignages[inter]
Pour l'ensemble des personnalités présentes, ces deux réalisations sont exemplaires. Dominique Chambrette a comparé l'irrigation à une assurance-revenu et même à un moyen de régulation par rapport aux «20 à 30 q/ha qui ont été sauvés cette année». Pour la réalisation des Maillys, le président de la Chambre d'agriculture a relevé que le statut des agriculteurs évoluait vers celui de véritables entrepreneurs. «Nous allons plus loin dans la valeur ajoutée» selon le président. La Préfète Anne Boquet a quant à elle salué le dynamisme des agriculteurs avec ces réalisations «exemplaires et utiles». Arnaud Danjean s'est félicité de l'efficacité du projet sur l'irrigation et s'est demandé pourquoi ce type de stockage d'eau avait du mal à se multiplier dans le pays. Enfin, Marc Frot a rappelé l'importance donnée par le Conseil général aux circuits courts et Jacques Rebillard a parlé des notions d'innovation et de développement durable si essentielles à l'agriculture.
