Viticulture
Ils achètent du raisin, ils en font du bon vin
Deux frères ont monté leur cuverie à Pommard en 2009. Leur spécialité : la vinification
Plusieurs raisons peuvent pousser les viticulteurs à vendre leurs raisins directement sur pieds. Certains préfèrent l'aspect cultural et n'aiment pas vinifier. D'autres louent leurs vignes et ont rapidement besoin de trésorerie pour payer leurs fermages. Le métier de Jean-Guillaume et Romain Chapuis, négociants-vinificateurs, intervient dans ce contexte, eux qui ne possèdent pas encore leurs propre domaine. La vigne est minutieusement étudiée avant d'être choisie. Son état sanitaire, son sol, son exposition, son âge et la variété de la plante sont passés au crible. [I]«Le choix est crucial puisqu'il n'y aura pas de bon vin sans bons raisins»[i] fait remarquer Jean-Guillaume Chapuis, 33 ans. Après avoir rencontré un maximum de viticulteurs prédisposés à vendre leur production, les deux frères originaires d'Aloxe-Corton se mettent d'accord avec l'exploitant sur l'aspect quantitatif d'une parcelle. [I]«Nous partons du principe qu'une pièce fait 330 kg de raisins sains. On récolte puis on rentre à la cuverie»[i] explique le Côte d'orien.
[INTER]Jeunes mais expérimentés[inter]
La Maison Chapuis Frères se concentre principalement sur le travail de vinification. [I]«La cuverie, c'est le lieu où le raisin entame sa métamorphose en vin au début de l'automne. Un bon raisin doit être bien vinifié pour faire un grand vin»[i] annonce Romain Chapuis, 32 ans. Avec des vendanges exclusivement manuelles, un tri draconien des raisins, une hygiène irréprochable de la cuverie et des choix des modes de vinification adaptés, un soin tout particulier est apporté à l'élaboration des vins. [I]«Notre objectif est d'apporter une vraie valeur ajoutée. A ce titre, nous nous basons essentiellement sur la grande expérience de Romain»[i] mentionne Jean-Guillaume Chapuis. Son frère a été flying wine maker, autrement dit [I]«vigneron du monde»[i], pendant une dizaine d'années. Romain Chapuis a vinifié dans le monde entier, tantôt dans l'hémisphère nord, tantôt dans l'hémisphère sud. L'œnologue de formation a également travaillé dans de très grands domaines français, australiens, néo-zélandais et libanais.
[INTER]Sortir de l'ordinaire[inter]
La Maison Chapuis frères, fondée en 2009, se permet certaines originalités : [I]«nous travaillons sur des Hautes-Côtes de Beaune en faisant de la macération pelliculaire. Cette technique est très utilisée en Nouvelle-Zélande mais pas du tout en Bourgogne. Son but est de favoriser l'extraction des arômes et précurseurs d'arôme du raisin»[i] explique Jean-Guillaume Chapuis. Lors de l'élaboration du vin, le contact entre la pellicule du raisin et le moût est réduit dans le temps. Or, c'est dans la pellicule que se trouvent l'essentiel des précurseurs d'arôme du vin. La macération pelliculaire permet un prolongement du contact entre la pellicule et le moût. Le potentiel aromatique du futur vin est alors revu à la hausse. La Maison Chapuis travaille également sur les vins [I]«nature»[i] c'est-à-dire sans souffre. [I]«Certes, on perd un peu en garde mais on a des produits plus sains, plus digestes et agréables»[i] enchaîne Jean-Guillaume Chapuis.
[INTER]Récoltes terminées avant-hier[inter]
Les vendanges de Jean-Guillaume et Romain Chapuis se sont normalement achevées mercredi. Vendredi dernier, les deux négociants-vinificateurs faisaient part de leurs toutes premières impressions : [I]«les faits marquants de l'année sont bien entendu la tardiveté des vendanges. Nous avons commencé le 2 octobre... Il y a également la grêle : nous récoltons sur Pommard, Chorey-lès-Beaune, Aloxe-Corton et les parcelles sont touchées de 20 à 90%. C'est la deuxième année consécutive avec de tels dégâts. Les cours ont déjà flambé l'an passé avec le peu de récolte. Nous avons bien peur que cela recommence. Espérons que la météo redevienne clémente dans les années à venir»[i].
Info : La Maison Chapuis Frères proposera des portes ouvertes le premier week-end de décembre, renseignements : voir lien
[INTER]Jeunes mais expérimentés[inter]
La Maison Chapuis Frères se concentre principalement sur le travail de vinification. [I]«La cuverie, c'est le lieu où le raisin entame sa métamorphose en vin au début de l'automne. Un bon raisin doit être bien vinifié pour faire un grand vin»[i] annonce Romain Chapuis, 32 ans. Avec des vendanges exclusivement manuelles, un tri draconien des raisins, une hygiène irréprochable de la cuverie et des choix des modes de vinification adaptés, un soin tout particulier est apporté à l'élaboration des vins. [I]«Notre objectif est d'apporter une vraie valeur ajoutée. A ce titre, nous nous basons essentiellement sur la grande expérience de Romain»[i] mentionne Jean-Guillaume Chapuis. Son frère a été flying wine maker, autrement dit [I]«vigneron du monde»[i], pendant une dizaine d'années. Romain Chapuis a vinifié dans le monde entier, tantôt dans l'hémisphère nord, tantôt dans l'hémisphère sud. L'œnologue de formation a également travaillé dans de très grands domaines français, australiens, néo-zélandais et libanais.
[INTER]Sortir de l'ordinaire[inter]
La Maison Chapuis frères, fondée en 2009, se permet certaines originalités : [I]«nous travaillons sur des Hautes-Côtes de Beaune en faisant de la macération pelliculaire. Cette technique est très utilisée en Nouvelle-Zélande mais pas du tout en Bourgogne. Son but est de favoriser l'extraction des arômes et précurseurs d'arôme du raisin»[i] explique Jean-Guillaume Chapuis. Lors de l'élaboration du vin, le contact entre la pellicule du raisin et le moût est réduit dans le temps. Or, c'est dans la pellicule que se trouvent l'essentiel des précurseurs d'arôme du vin. La macération pelliculaire permet un prolongement du contact entre la pellicule et le moût. Le potentiel aromatique du futur vin est alors revu à la hausse. La Maison Chapuis travaille également sur les vins [I]«nature»[i] c'est-à-dire sans souffre. [I]«Certes, on perd un peu en garde mais on a des produits plus sains, plus digestes et agréables»[i] enchaîne Jean-Guillaume Chapuis.
[INTER]Récoltes terminées avant-hier[inter]
Les vendanges de Jean-Guillaume et Romain Chapuis se sont normalement achevées mercredi. Vendredi dernier, les deux négociants-vinificateurs faisaient part de leurs toutes premières impressions : [I]«les faits marquants de l'année sont bien entendu la tardiveté des vendanges. Nous avons commencé le 2 octobre... Il y a également la grêle : nous récoltons sur Pommard, Chorey-lès-Beaune, Aloxe-Corton et les parcelles sont touchées de 20 à 90%. C'est la deuxième année consécutive avec de tels dégâts. Les cours ont déjà flambé l'an passé avec le peu de récolte. Nous avons bien peur que cela recommence. Espérons que la météo redevienne clémente dans les années à venir»[i].
Info : La Maison Chapuis Frères proposera des portes ouvertes le premier week-end de décembre, renseignements : voir lien
