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Récoltes

Il y a toujours un «mais» dans le maïs

Maïs ensilage, maïs semences, maïs grains : un bilan assez mitigé s’annonce pour cette plante aux multiples usages.

Par Aurélien Genest
Il y a toujours un «mais» dans le maïs
Des problèmes de fécondation du maïs semences seraient constatés dans plusieurs parcelles, dont celle de Nicolas Michaud.

Des rendements corrects en ensilage, mais une prépondérance d’amidon peu favorable aux élevages laitiers. Une bonne première expérience de maïs semences cette année, mais des résultats quelque peu hétérogènes.

 

Un bel aspect pour le maïs grains à quelques jours de la récolte, mais des prix en chute libre de 40%... Voici le panorama dressé la semaine dernière par trois agriculteurs des cantons de Seurre et de Saint-Jean-de-Losne.

 

A Chamblanc, Laurent Jacquin a récolté ses 17 hectares de maïs ensilage le 12 septembre. L’éleveur de Simmental et de Prim’Holstein livrait ses premières impressions: «J’attends l’analyse de Côte d’Or Conseil Elevage. Selon toute vraisemblance, les résultats ne seront pas trop mal. Le seul bémol devrait être le profil acidogène de la récolte: la proportion de grains paraît trop importante par rapport à la proportion de tiges et de feuilles. A cause de cette prépondérance d’amidon, je devrai sans doute ajouter des fibres pour éviter les  acidoses». A Pagny-le-Château, Nicolas Michaud faisait récolter sa toute première parcelle de maïs semences: «La récolte dans le secteur a débuté mi-septembre et devrait se poursuivre jusqu’à mi-octobre. Certains secteurs ont l’air d’avoir réussi, d’autre un peu moins. La fécondation ne s’est pas déroulée dans des conditions optimales. Les températures et l’ensoleillement ont manqué, contrairement à la pluviométrie. A mon avis, ce sera une année moyenne pour un démarrage. Nous aurons des premiers résultats chiffrés d’ici quelques jours».

 

A Losne, Richard Lévêque regardait d’un bon œil les panouilles de ses 26 hectares de maïs grains: «Pour ma part, la récolte devrait débuter à la fin du mois d’octobre. Ces maïs ont été semés début avril, j’essaie de les pousser le plus loin possible sans trop avoir de séchage. Je n’ai irrigué qu’une seule fois avec un passage de 30 mm début mai au stade 5/6 feuilles. Je suis plutôt confiant, il a un bel aspect même s’il y a un peu de fusariose. Ce maïs en terres blanches peut atteindre 100q/ha sec, du moins je l’espère. Le problème concerne les prix : ils sont annoncés à 120€/tonne sans compter le séchage, alors que nous approchions les 200€/t l’an passé. Le marché fourrager du blé vient concurrencer le maïs. On verra bien en fin d’année, mais ça s’annonce assez tendu niveau trésorerie».