Enseignement agricole
Il fallait bien y retourner
Trois jeunes de BTS Acse évoquent leur rentrée scolaire.

MFR Auxois sud-Morvan
Nathan Lecointe, de Voulaines-les-Templiers, a obtenu fin juin son Bac STAV avec la mention bien au lycée Edgard Pisani de Chaumont. Ce jeune homme de 18 ans vient de débarquer à la MFR Auxois sud-Morvan de Pouilly-en-Auxois pour y intégrer la classe de BTS Acse première année : «La rentrée s’est bien passée, l’établissement est très familial et accueillant. Nous sommes 15 dans la classe. Comme tout le monde, nous devons respecter à la lettre les consignes sanitaires, avec notamment le port du masque en permanence. Ce n’est pas toujours facile, mais on s’y fait». Nathan Lecointe suivra deux années d’alternance, avec des cours à la MFR et un apprentissage au sein de la ferme familiale. Ce grand passionné de sport et de chasse devra également trouver une seconde exploitation pour une durée de huit semaines. «Après le BTS, je compte travailler dans le monde agricole pendant une dizaine d’années avant de rejoindre la ferme de mes parents, quand ces derniers auront l’âge de partir en retraite. En attendant, je me verrais bien dans une coopérative, aussi bien en productions végétales qu’en productions animales, car j’aime les deux. L’exploitation à Voulaines compte 350 ha de SAU et une cinquantaine de vaches laitières en race montbéliarde. La ferme est récemment passée en bio. Ma vision sur l’agriculture ? Je pense que le bio fait partie des solutions d’avenir, au même titre que la transformation ou encore les circuits courts. Je pense qu’il faut diversifier un maximum ses productions pour s’en sortir aujourd’hui».
La Barotte
Clément Mairet attaque sa deuxième année de BTS Acse au lycée La Barotte de Châtillon-sur-Seine, établissement qu’il fréquente depuis la classe de Seconde. «Je n’y avais pas remis les pieds depuis le 12 mars et le début du confinement. Oui, ça fait bizarre de reprendre les cours, d’autant que j’ai passé ces six derniers mois à la ferme !», confie ce jeune de 19 ans, domicilié sur la commune de Saint-Martin-du-Mont. Clément Mairet n’est pas fils d’agriculteurs mais passe une grande partie de son temps libre sur l’exploitation de polyculture-élevage lait de Jean-Luc et Laurent Chevalier à Cestres, près de Saint-Seine-l’Abbaye : «mes oncles sont encore loin de l’âge de la retraite et je ne pourrai pas m’y installer avant dix voire quinze ans. Plutôt que d’attendre, j’ai récemment saisi l’opportunité d’envisager mon installation sur une ferme qui recherchait un repreneur». L’avenir du jeune Côte-d’Orien est donc tout tracé : «si tout se passe bien, l’acquisition de cette exploitation située à Bligny-le-Sec devrait être officialisée en mars ou avril. Oui, je serai encore à l’école, je jouerai donc sur deux tableaux ! Je compte bien valider cette année scolaire et décrocher le diplôme pour valoriser ces cinq années passées à Châtillon. Le BTS Acse forme très bien au métier d’agriculteur : nous apprenons beaucoup de choses en gestion, en comptabilité, mais aussi en agronomie et zootechnie». La future ferme de Clément Mairet est axée moitié céréales et moitié élevage avec une cinquantaine de vaches charolaises : «l’agriculture traverse une période compliquée, j’en suis bien conscient, mais je suis déterminé. J’étudie plusieurs pistes d’évolution, je ne suis pas fermé. Pour valoriser davantage la viande, je me lancerai probablement dans la vente directe. L’arrivée d’une nouvelle race bovine, en plus de la Charolaise, n’est pas à exclure, je pense par exemple à la Parthenaise. À mon avis, il faut maîtriser ses charges, coller aux demandes des consommateurs ainsi que diversifier un maximum ses productions pour s’en sortir».
MFR Quetigny
Vivien Cheylan, 19 ans, a lui aussi repris le chemin de l’enseignement, et plus précisément celui de la Maison familiale rurale de Quetigny. Son bac CGEA en poche, ce jeune domicilié à Seurre a décidé de poursuivre ses études par un BTS Acse, formation proposée pour la toute première fois par la MFR suite à la dernière réforme de l’apprentissage. Comme la majorité de ses collègues, Vivien Cheylan a travaillé ces derniers mois dans une ferme, celle de Sébastien Peillon à Pluvet : «Il s’agit de mon oncle, chez qui j’ai découvert le monde agricole car mes parents ne travaillent pas dans ce domaine. Cette exploitation dédiée aux productions végétales m’a accueilli ces précédentes années et je continuerai à m’y rendre dans le cadre de mon apprentissage durant l’intégralité du BTS. La rentrée s’est bien passée, j’ai aujourd’hui repris le rythme, mais pour dire vrai, cela a été assez compliqué de se remettre dans les cours après avoir passé autant de temps dans les champs !» Vivien Cheylan a pensé, un temps, s’installer agriculteur une fois ses études terminées : «plus le temps passe et plus je me dis que ce sera compliqué, surtout en partant de rien. Aujourd’hui, j’ai l’idée de travailler dans le para-agricole, pourquoi pas dans une coopérative ou une concession… Après le BTS, je souhaiterais poursuivre mes études sur une licence en gestion ou un contrat de spécialisation, cela fait partie de mes réflexions».
Nathan Lecointe, de Voulaines-les-Templiers, a obtenu fin juin son Bac STAV avec la mention bien au lycée Edgard Pisani de Chaumont. Ce jeune homme de 18 ans vient de débarquer à la MFR Auxois sud-Morvan de Pouilly-en-Auxois pour y intégrer la classe de BTS Acse première année : «La rentrée s’est bien passée, l’établissement est très familial et accueillant. Nous sommes 15 dans la classe. Comme tout le monde, nous devons respecter à la lettre les consignes sanitaires, avec notamment le port du masque en permanence. Ce n’est pas toujours facile, mais on s’y fait». Nathan Lecointe suivra deux années d’alternance, avec des cours à la MFR et un apprentissage au sein de la ferme familiale. Ce grand passionné de sport et de chasse devra également trouver une seconde exploitation pour une durée de huit semaines. «Après le BTS, je compte travailler dans le monde agricole pendant une dizaine d’années avant de rejoindre la ferme de mes parents, quand ces derniers auront l’âge de partir en retraite. En attendant, je me verrais bien dans une coopérative, aussi bien en productions végétales qu’en productions animales, car j’aime les deux. L’exploitation à Voulaines compte 350 ha de SAU et une cinquantaine de vaches laitières en race montbéliarde. La ferme est récemment passée en bio. Ma vision sur l’agriculture ? Je pense que le bio fait partie des solutions d’avenir, au même titre que la transformation ou encore les circuits courts. Je pense qu’il faut diversifier un maximum ses productions pour s’en sortir aujourd’hui».
La Barotte
Clément Mairet attaque sa deuxième année de BTS Acse au lycée La Barotte de Châtillon-sur-Seine, établissement qu’il fréquente depuis la classe de Seconde. «Je n’y avais pas remis les pieds depuis le 12 mars et le début du confinement. Oui, ça fait bizarre de reprendre les cours, d’autant que j’ai passé ces six derniers mois à la ferme !», confie ce jeune de 19 ans, domicilié sur la commune de Saint-Martin-du-Mont. Clément Mairet n’est pas fils d’agriculteurs mais passe une grande partie de son temps libre sur l’exploitation de polyculture-élevage lait de Jean-Luc et Laurent Chevalier à Cestres, près de Saint-Seine-l’Abbaye : «mes oncles sont encore loin de l’âge de la retraite et je ne pourrai pas m’y installer avant dix voire quinze ans. Plutôt que d’attendre, j’ai récemment saisi l’opportunité d’envisager mon installation sur une ferme qui recherchait un repreneur». L’avenir du jeune Côte-d’Orien est donc tout tracé : «si tout se passe bien, l’acquisition de cette exploitation située à Bligny-le-Sec devrait être officialisée en mars ou avril. Oui, je serai encore à l’école, je jouerai donc sur deux tableaux ! Je compte bien valider cette année scolaire et décrocher le diplôme pour valoriser ces cinq années passées à Châtillon. Le BTS Acse forme très bien au métier d’agriculteur : nous apprenons beaucoup de choses en gestion, en comptabilité, mais aussi en agronomie et zootechnie». La future ferme de Clément Mairet est axée moitié céréales et moitié élevage avec une cinquantaine de vaches charolaises : «l’agriculture traverse une période compliquée, j’en suis bien conscient, mais je suis déterminé. J’étudie plusieurs pistes d’évolution, je ne suis pas fermé. Pour valoriser davantage la viande, je me lancerai probablement dans la vente directe. L’arrivée d’une nouvelle race bovine, en plus de la Charolaise, n’est pas à exclure, je pense par exemple à la Parthenaise. À mon avis, il faut maîtriser ses charges, coller aux demandes des consommateurs ainsi que diversifier un maximum ses productions pour s’en sortir».
MFR Quetigny
Vivien Cheylan, 19 ans, a lui aussi repris le chemin de l’enseignement, et plus précisément celui de la Maison familiale rurale de Quetigny. Son bac CGEA en poche, ce jeune domicilié à Seurre a décidé de poursuivre ses études par un BTS Acse, formation proposée pour la toute première fois par la MFR suite à la dernière réforme de l’apprentissage. Comme la majorité de ses collègues, Vivien Cheylan a travaillé ces derniers mois dans une ferme, celle de Sébastien Peillon à Pluvet : «Il s’agit de mon oncle, chez qui j’ai découvert le monde agricole car mes parents ne travaillent pas dans ce domaine. Cette exploitation dédiée aux productions végétales m’a accueilli ces précédentes années et je continuerai à m’y rendre dans le cadre de mon apprentissage durant l’intégralité du BTS. La rentrée s’est bien passée, j’ai aujourd’hui repris le rythme, mais pour dire vrai, cela a été assez compliqué de se remettre dans les cours après avoir passé autant de temps dans les champs !» Vivien Cheylan a pensé, un temps, s’installer agriculteur une fois ses études terminées : «plus le temps passe et plus je me dis que ce sera compliqué, surtout en partant de rien. Aujourd’hui, j’ai l’idée de travailler dans le para-agricole, pourquoi pas dans une coopérative ou une concession… Après le BTS, je souhaiterais poursuivre mes études sur une licence en gestion ou un contrat de spécialisation, cela fait partie de mes réflexions».