Identité Céréales fête ses 30 ans !
Le mardi 18 novembre prochain, Identité Céréales fêtera ses 30 ans en compagnie de ses partenaires, qu'ils soient agriculteurs ou meuniers. Deux des plus anciens collaborateurs ont souhaité témoigner en sa faveur.
Située à Chablis, Identité Céréales, structure de petite taille, est spécialisée dans la transaction en direct ferme. L'objectif principal est de « proposer une gamme complète de céréales, que ce soit du blé ou des produits bien spécifiques », affirme Fabien Maurice, responsable d'Identité Céréales, avant d'ajouter que « tout est sourcé, du champ à la meunerie ». Au fur et à mesure, Identités Céréales s'est étendu au-delà des frontières icaunaises, en passant de la Marne jusqu'au Jura, dans la Nièvre ou encore au Puy de Dôme.
Cette année, Identité Céréales fêtera ses 30 ans au Domaine Alain Geoffroy, à Beine dans l'Yonne. Pour cet anniversaire, les partenaires sont conviés le mardi 18 novembre, à participer à une matinée enrichissante, en compagnie de Sébastien Abis, chercheur associé à l'Iris, directeur du club Demeter et auteur de plusieurs ouvrages dont Géopolitique du blé et Veut-on nourrir le monde ? Vincent Mignot, meunier situé à Vaux-sur-Poligny dans le Jura, fait partie de l'un des plus anciens collaborateurs. « Je cherchais un partenaire de confiance. Michel, le père et par la suite Fabien connaissent bien les producteurs avec lesquels ils travaillent », explique-t-il. Crée en 1920, la Minoterie Mignot travaille en collaboration avec Fabien Maurice car « j'ai besoin de variétés spécifiques en blé ou d'autres mélanges meuniers. Il me met la variété adéquate par rapport à mes exigences, et ça c'est positif, c'est une question de confiance », confie-t-il. Conscient qu'il n'a pas toujours l'occasion de rencontrer les agriculteurs avec lesquels il traite, Vincent Mignot est content « qu'un sourcing soit réalisé et que l'on puisse directement remonter à la ferme », car « le consommateur a une forte demande à ce niveau-là et le travail de Fabien permet d'être serein. Au-delà de cet apport, cela nous permet de valoriser notre territoire et les producteurs locaux », ajoute-t-il. Ces produits-là, et Vincent Mignot insiste, « ce sont des produits de qualité qui viennent pour la plupart de Côte d'Or, de l'Yonne, et de la Nièvre », car « en général, ce sont des territoires qui ont des blés de très bonnes qualités, ils sont très bons pour ça ». Avant de choisir les cultures, « le responsable réalise une échantillothèque de tous les producteurs, il réalise un énorme travail au niveau de la moisson, il identifie tous les lots, ce qui permet de nous orienter un maximum ». À cela s'ajoute le fait que « Fabien Maurice fait bien l'interface aussi entre la demande des producteurs, y compris leurs contraintes, pour que l'on arrive à réaliser des compromis et des objectifs réalisables sur le long terme ». Et pour que tout puisse être bien acheminé, « Identité Céréales s'occupe également de la logistique, il trouve lui-même des transporteurs pour approvisionner le moulin ». Bien évidemment, le meunier travaille avec d'autres partenaires comme les coopératives agricoles, mais la collaboration avec Identité Céréales vient « en complément ».
« Je n'ai jamais été déçu »
De son côté, Pascal Rousseau, céréalier à Suilly-la-Tour dans la Nièvre, fait également partie de ses partenaires de longue date. Situé à proximité du bord de Loire, ce céréalier cultive « du blé, de l'orge d'hiver, du colza, en ce qui concerne les cultures classiques ». Il a également voulu se diversifier en produisant « des cultures à destination de l'oisellerie, comme le tournesol ou le millet jaune », ou encore « de la coriandre, du persil, du trèfle d'Alexandrie, du trèfle incarnat, et lorsque le climat est bon, de la betterave rouge et de la chicorée ». En ce qui concerne sa collaboration avec Fabien Maurice, Pascal Rousseau produit des « variétés de blés anciens, souvent assez recherchées par les meuniers », ainsi que « du colza, en fonction de la demande des fournisseurs ». Il a d'ailleurs, à cette occasion, rencontré Vincent Mignot à plusieurs reprises « pour visiter son moulin ». En plus de ces partenariats, Pascal Rousseau établit de nombreux contrats avec de grands groupes, comme Lu Harmony, depuis longtemps, ce qui lui permet « de tenir des contrats sur le long terme ». Acquis en 2012, lorsque Pascal Rousseau était chez Identité Céréales, ce contrat demande « une production de gros volumes, bloqué d'une année sur l'autre ». Le travail de l'agriculteur résulte dans le fait de devoir « semer suffisamment de surfaces pour pallier le changement climatique », bien évidemment, « respecter le cahier des charges prévu dans le contrat », ainsi que « réaliser la traçabilité en interne ». Ravi d'être en contrat avec Lu Harmony, Pascal Rousseau ajoute tout de même qu' « il vaut mieux être accompagné, parce qu'il y a tellement de subtilités dans les contrats. C'est Amélie, sa collègue, qui m'a accompagné dans cette étape-là. Elle s'occupe des audits internes pour voir si on respecte le cahier des charges au préalable. Elle nous accompagne également dans un potentiel changement de pratiques, dans nos installations, etc. », explique-t-il. Avant de conclure, Pascal Rousseau annonce qu'il sera présent le 18 novembre prochain dans l'Yonne et qu'il est « ravi de retrouver des collègues pour échanger sur les pratiques ».