Installations
Heureusement, il y a la passion
L’agriculture a continué d’installer des jeunes en Côte d’Or en 2016 malgré les difficultés conjoncturelles et structurelles du métier. Rencontre avec l’un d’entre eux, dans le canton d’Arnay-le-Duc.

La Côte d’Or a enregistré 62 nouvelles installations l’an passé. Parmi elles, l’arrivée de Florian Dureuil, officiellement agriculteur depuis décembre 2016 sur la ferme familiale à Chevigny, l’un des hameaux de Viévy. Le jeune homme de 20 ans, impliqué dans le fonctionnement de l’exploitation depuis son adolescence, attendait ce moment avec impatience: «J’ai toujours voulu exercer ce métier, même si mon père m’en dissuadait de plus en plus avec les difficultés récurrentes qu’il rencontrait. La baisse des cours de ces dernières années compliquait la tâche et diminuait sans cesse la rentabilité du travail». Le jeune Côte d’Orien avait assuré un «plan B» en suivant un CAP de maçonnerie durant ses études, «au cas où» la conjoncture agricole ne se redresse pas. «Il n’y a pas eu de mieux, malheureusement. Cela a même empiré... L’année 2016 en est sans doute le plus bel exemple. Mais la passion est tellement forte que je me suis tout de même lancé, après un BPREA. Devenir agriculteur était ma grande priorité» poursuit Florian Dureuil, qui a pris la place de son père après le départ en retraite de ce dernier.
Nombreuses adaptations
Grand passionné, Florian Dureuil affiche une ferme volonté de vivre de sa passion en tentant de surmonter les difficultés. Sa première préoccupation concerne l’autonomie fourragère de son exploitation de polyculture-élevage de 170 hectares : «J’ai introduis de l’épeautre pour faire baisser la facture alimentaire des veaux. La première récolte a été plutôt bonne, c’est encourageant et je vais continuer. Je compte également essayer le pois de printemps cette année dans le même objectif, j’espère que cela marchera tout autant». Le jeune agriculteur souhaite raisonner chaque dépense : «compte tenu de la conjoncture, je ne vais bien sûr pas investir. Le parc matériel de mon père était assez bien entretenu et j’envisage de l’utiliser le plus longtemps possible. Plus tard, quand le besoin s’en fera ressentir, ma priorité sera d’opter pour du matériel adapté le plus possible à l’exploitation, sans le moindre équipement pouvant être surdimensionné. Et si je peux acheter avec des voisins, ce sera très bien. Je suis déjà en Cuma avec treize autres agriculteurs, c’est un avantage que je compte exploiter». Florian Dureuil raisonne également ses dépenses en produits phytosanitaires : «je ne mets aucun engrais dans les prés et le moins possible dans les champs. L’objectif est de produire avec des coûts les plus bas possibles. Pour les prés, cela m’a plutôt porté chance l’an passé : le foin a été récolté tardivement et sa qualité n’avait pas trop été altérée par les mauvaises conditions climatiques».
Focus sur les ventes
Florian Dureuil a également augmenté le cheptel lors de son installation, passant de 55 à 67 mères Charolaises, avec l’espoir de monter à 80. L’évolution est la même pour sa troupe d’ovins, rajeunie et actuellement composée de 55 brebis. Florian Dureuil vise là aussi les 80 têtes : «je compte les réformer plus tôt et gagner en prolificité. Concernant la surface de la ferme, j’ai eu la possibilité de gagner 60 hectares, dont treize en cultures. Mon système extensif me permet de prendre des bêtes en pension et de vendre du foin. J’ai choisi de faire des vêlages à cette époque pour vendre des broutards en février : depuis plusieurs années, les cours sont un peu meilleurs durant cette période». Malgré toutes ces adaptations, le jeune Côte d’orien aura certainement besoin d’une bonne campagne 2017 pour voir l’avenir plus sereinement : «il faudra de bons rendement en grains, c’est certain. Pour la viande, comme tout producteur, j’attends une remontée des prix. Quelques centimes au kg nous feraient le plus grand bien» confie celui qui a pris part à sa toute première action syndicale l’été dernier à Carrefour Quetigny. «Je tenais à y aller pour me joindre aux autres JA. Nous voulons montrer qu’il y a des jeunes qui veulent encore vivre de l’élevage» ajoute Florian Dureuil, membre de l’équipe des Jeunes agriculteurs d’Arnay-le-Duc qui a récemment fusionné avec le groupe de Nolay.
Nombreuses adaptations
Grand passionné, Florian Dureuil affiche une ferme volonté de vivre de sa passion en tentant de surmonter les difficultés. Sa première préoccupation concerne l’autonomie fourragère de son exploitation de polyculture-élevage de 170 hectares : «J’ai introduis de l’épeautre pour faire baisser la facture alimentaire des veaux. La première récolte a été plutôt bonne, c’est encourageant et je vais continuer. Je compte également essayer le pois de printemps cette année dans le même objectif, j’espère que cela marchera tout autant». Le jeune agriculteur souhaite raisonner chaque dépense : «compte tenu de la conjoncture, je ne vais bien sûr pas investir. Le parc matériel de mon père était assez bien entretenu et j’envisage de l’utiliser le plus longtemps possible. Plus tard, quand le besoin s’en fera ressentir, ma priorité sera d’opter pour du matériel adapté le plus possible à l’exploitation, sans le moindre équipement pouvant être surdimensionné. Et si je peux acheter avec des voisins, ce sera très bien. Je suis déjà en Cuma avec treize autres agriculteurs, c’est un avantage que je compte exploiter». Florian Dureuil raisonne également ses dépenses en produits phytosanitaires : «je ne mets aucun engrais dans les prés et le moins possible dans les champs. L’objectif est de produire avec des coûts les plus bas possibles. Pour les prés, cela m’a plutôt porté chance l’an passé : le foin a été récolté tardivement et sa qualité n’avait pas trop été altérée par les mauvaises conditions climatiques».
Focus sur les ventes
Florian Dureuil a également augmenté le cheptel lors de son installation, passant de 55 à 67 mères Charolaises, avec l’espoir de monter à 80. L’évolution est la même pour sa troupe d’ovins, rajeunie et actuellement composée de 55 brebis. Florian Dureuil vise là aussi les 80 têtes : «je compte les réformer plus tôt et gagner en prolificité. Concernant la surface de la ferme, j’ai eu la possibilité de gagner 60 hectares, dont treize en cultures. Mon système extensif me permet de prendre des bêtes en pension et de vendre du foin. J’ai choisi de faire des vêlages à cette époque pour vendre des broutards en février : depuis plusieurs années, les cours sont un peu meilleurs durant cette période». Malgré toutes ces adaptations, le jeune Côte d’orien aura certainement besoin d’une bonne campagne 2017 pour voir l’avenir plus sereinement : «il faudra de bons rendement en grains, c’est certain. Pour la viande, comme tout producteur, j’attends une remontée des prix. Quelques centimes au kg nous feraient le plus grand bien» confie celui qui a pris part à sa toute première action syndicale l’été dernier à Carrefour Quetigny. «Je tenais à y aller pour me joindre aux autres JA. Nous voulons montrer qu’il y a des jeunes qui veulent encore vivre de l’élevage» ajoute Florian Dureuil, membre de l’équipe des Jeunes agriculteurs d’Arnay-le-Duc qui a récemment fusionné avec le groupe de Nolay.
Engagé dans la promotion du métier
Florian Dureuil est le vice-président de la prochaine fête départementale de l’agriculture qui se déroulera à Arnay-le-Duc les 26 et 27 août prochains. «Ce sera une grande première pour les JA arnétois, toute l’équipe est motivée à l’idée de montrer une belle image du métier et du canton. Le rendez-vous sera donné sur la commune de Mimeure, en haut des habitations, sur une parcelle d’une quinzaine d’hectares à proximité de l’axe Arnay-Pouilly» annonce le jeune éleveur, également responsable du dossier sécurité de cet événement. La première journée débutera à 14 heures avec une inauguration prévue en milieu d’après-midi. Un repas, organisé en soirée, sera animé par un orchestre, le groupe Mascara. Un bal suivra et fera patienter jusqu’à la grande journée du dimanche au cours de laquelle se succèderont de nombreuses animations. «Il y aura du rodéo avec des taureaux et des chevaux, des baptêmes d’ULM, du moiss-bat cross, un marché du terroir, une exposition de matériels agricoles, une mini-ferme et des structures gonflables pour enfants» annonce Florian Dureuil.