Six mois après l’incendie
Galère moutonnière
Un éleveur du canton de Pouilly-en-Auxois cherche à reloger sa troupe ovine.
13 septembre 2014 : un incendie se déclare dans le bâtiment en location de Jean-Marie Desserteau sur la commune de Marcilly-Ogny. La bergerie de 750m2 comprenant un hangar de stockage part en fumée, tout comme 279 agneaux et un bélier. Le moutonnier de 32 ans, éleveur de 800 brebis en race Romane, Charollaise et Suffolk, garde malgré tout le moral. Ses brebis étaient encore au pré, les dégâts auraient été beaucoup plus lourds si le sinistre s’était déclaré quelques jours plus tard, une fois les animaux rentrés. Bien assuré, le Côte d’orien voit rapidement arriver les experts dans la cour de ferme. «Le contrat d’assurance était en béton et j’étais plutôt confiant. Le dossier comprenait la perte de production, le désamiantage intégral et la remise en conformité du bâtiment» indique Jean-Marie Desserteau. La construction d’une nouvelle bâtisse à quelques mètres du sinistre est alors envisagée. «Il y avait une plateforme disponible. Les démarches allaient vite et bien, tout concordait et d’après les prévisions, il allait être possible de rentrer les moutons dès la fin octobre» mentionne l’éleveur.
Les problèmes commencent
Le propriétaire des lieux ne voit malheureusement pas les choses sous le même angle et refuse la réalisation des travaux. «J’avais cru bien faire en m’assurant pour compte» regrette Jean-Marie Desserteau, «ce type de contrat assure aussi bien le contenu avec les animaux, le fourrage et le matériel, que le contenant, c’est-à-dire le bâtiment, même si celui-ci n’est pas à moi. Mais dans ce cas, le propriétaire peut garder la gérance de la construction tout en profitant des indemnisations, il faut le savoir...» Particulièrement déçu de la tournure des événements, Jean-Marie Desserteau se lance à la recherche d’un nouveau bâtiment pour loger ses animaux, dans une certaine urgence: «il fallait faire vite, j’avais échographié vers le 15 septembre et les agnelages arrivaient». Après une importante requête, le moutonnier trouve une ferme près de chez lui à Thoisy-la-Berchère. Jean-Marie Desserteau rentre ses ovins début novembre après avoir engagé des frais et passé de nombreuses heures de travail dans l’aménagement du bâtiment: «les dépenses devaient théoriquement s’arrêter là car mon contrat d’assurance comprenait le relogement illimité» précise l’éleveur.
Les ovins doivent partir
Une mauvaise nouvelle tombe le 1er mars : «je reçois un courrier de l’assurance qui m’informe ne pas vouloir payer la totalité du relogement. Seuls 3 500 euros pouvaient être payés sur une période limitée de six mois, alors que le coût demandé est de 12 000 euros. Aujourd’hui, je ne veux pas et ne peux pas payer cette différence et il me reste moins deux mois pour trouver une solution alors que je m’étais engagé sur deux ans... Ils me conseillent de lâcher mes animaux mais plus de 300 agneaux partiront à Pâques: si je les mets dehors, je peux m’attendre à 50% de mortalité. Je mettrais alors mon exploitation en péril. Je n’ai pas besoin de ça avec les animaux morts dans le sinistre et les 139 avortons dûs à la toxoplasmose que j’ai eue cet hiver.. Je viens de contacter l’Oaba, l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs : mettre mes animaux en pension me coûterait près de 60 000 euros pour six mois ! Ce n’est bien sûr pas envisageable. Je ne sais pas ce que cela va donner. Je ne mettrai pas les moutons dehors: avec les prés que l’on a ici, si on voit les animaux s’enliser et vivre dans de mauvaises conditions, on serait bien capable de m’attaquer».
Les problèmes commencent
Le propriétaire des lieux ne voit malheureusement pas les choses sous le même angle et refuse la réalisation des travaux. «J’avais cru bien faire en m’assurant pour compte» regrette Jean-Marie Desserteau, «ce type de contrat assure aussi bien le contenu avec les animaux, le fourrage et le matériel, que le contenant, c’est-à-dire le bâtiment, même si celui-ci n’est pas à moi. Mais dans ce cas, le propriétaire peut garder la gérance de la construction tout en profitant des indemnisations, il faut le savoir...» Particulièrement déçu de la tournure des événements, Jean-Marie Desserteau se lance à la recherche d’un nouveau bâtiment pour loger ses animaux, dans une certaine urgence: «il fallait faire vite, j’avais échographié vers le 15 septembre et les agnelages arrivaient». Après une importante requête, le moutonnier trouve une ferme près de chez lui à Thoisy-la-Berchère. Jean-Marie Desserteau rentre ses ovins début novembre après avoir engagé des frais et passé de nombreuses heures de travail dans l’aménagement du bâtiment: «les dépenses devaient théoriquement s’arrêter là car mon contrat d’assurance comprenait le relogement illimité» précise l’éleveur.
Les ovins doivent partir
Une mauvaise nouvelle tombe le 1er mars : «je reçois un courrier de l’assurance qui m’informe ne pas vouloir payer la totalité du relogement. Seuls 3 500 euros pouvaient être payés sur une période limitée de six mois, alors que le coût demandé est de 12 000 euros. Aujourd’hui, je ne veux pas et ne peux pas payer cette différence et il me reste moins deux mois pour trouver une solution alors que je m’étais engagé sur deux ans... Ils me conseillent de lâcher mes animaux mais plus de 300 agneaux partiront à Pâques: si je les mets dehors, je peux m’attendre à 50% de mortalité. Je mettrais alors mon exploitation en péril. Je n’ai pas besoin de ça avec les animaux morts dans le sinistre et les 139 avortons dûs à la toxoplasmose que j’ai eue cet hiver.. Je viens de contacter l’Oaba, l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs : mettre mes animaux en pension me coûterait près de 60 000 euros pour six mois ! Ce n’est bien sûr pas envisageable. Je ne sais pas ce que cela va donner. Je ne mettrai pas les moutons dehors: avec les prés que l’on a ici, si on voit les animaux s’enliser et vivre dans de mauvaises conditions, on serait bien capable de m’attaquer».