économie
Fronde autour de la révision de l’AOP Camembert
Une odeur de camembert a envahi les couloirs de l’Assemblée nationale le 13 mars.
Le député Modem, Richard Ramos, a distribué un camembert de Normandie AOP à l’ensemble des 577 députés, afin de protester contre la révision du nouveau cahier des charges qui permet la pasteurisation du lait. «Si on en est arrivé là, c’est parce que l’on n’a pas été capable de protéger les producteurs», déplore-t-il. Afin de mettre un terme à la confusion entre l’AOP Camembert de Normandie et le «fabriqué en Normandie», le nouveau cahier des charges de l’AOP prévoit deux gammes: un «véritable camembert de Normandie» fabriqué à partir de lait cru et moulé à la louche et un «coeur de gamme» traité thermiquement.
Une évolution que combat le député centriste qui attaque frontalement Lactalis en l’accusant de «tuer le camembert au lait cru». Une allégation que fait sienne également Véronique Richez-Lerouge, présidente de l’Association fromages de terroirs, lors de la conférence de presse à l’Assemblée nationale, qui défend les fromages au lait cru : «L’Inao (institut en charge des signes officiels de qualité et d’origine) ne fait pas le poids face à des industriels qui font le diktat».
Le nouveau cahier des charges devrait être finalisé dans les prochains mois, pour être ensuite validé par l’Inao puis par la Commission européenne. Pour Patrick Mercier, président de l’ODG de l’AOC camembert de Normandie, il n’y a «pas plus de raisons d’être inquiet que pour une autre révision de cahiers des charges». Selon ce producteur de camembert, «le mot véritable est inscrit dans l’histoire du camembert».
Une évolution que combat le député centriste qui attaque frontalement Lactalis en l’accusant de «tuer le camembert au lait cru». Une allégation que fait sienne également Véronique Richez-Lerouge, présidente de l’Association fromages de terroirs, lors de la conférence de presse à l’Assemblée nationale, qui défend les fromages au lait cru : «L’Inao (institut en charge des signes officiels de qualité et d’origine) ne fait pas le poids face à des industriels qui font le diktat».
Le nouveau cahier des charges devrait être finalisé dans les prochains mois, pour être ensuite validé par l’Inao puis par la Commission européenne. Pour Patrick Mercier, président de l’ODG de l’AOC camembert de Normandie, il n’y a «pas plus de raisons d’être inquiet que pour une autre révision de cahiers des charges». Selon ce producteur de camembert, «le mot véritable est inscrit dans l’histoire du camembert».