Lycée La Brosse
Formation en «zythologie»
Pour la seconde année consécutive, des élèves de l’ELP des Terres de l’Yonne vont participer au Concours Général Agricole en qualité de jurés lors du prochain Salon de l’agriculture. Avec pour mission, après les produits laitiers l’an passé, de sélectionner les meilleures bières du cru 2018.
Comme en 2017, l’ELP des Terres de l’Yonne a répondu favorablement à un appel à candidatures lancé par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, en vue de former et faire participer des élèves de l’enseignement agricole aux épreuves de sélection du Concours Général Agricole, en qualité de juré. Ils sont 18 à avoir répondu favorablement, tous majeurs : 6 élèves de Bac Pro vente productions alimentaires au lycée professionnel de Champs-sur-Yonne et une douzaine d’étudiants en BTS Anabiotec à La Brosse. Après une journée de formation en salle, qui s’est déroulée le 16 janvier dans l’enceinte du lycée, en présence d’un expert en biérologie, dument mandaté par le CGA, tous se rendront le 26 février prochain à Paris, pour contribuer au succès du concours réservé aux bières. Une participation qui n’est pas le fruit du hasard, rappelle Jean-Marie Baillard, directeur de l’établissement : «ce sont deux classes qui, d’une manière ou une autre, dans leur référentiel et leur programme, ont des éléments liés à l’analyse sensorielle et à la connaissance de produit. Si les Anabiotec sont le plus formés à cela, les Bac Pro vente ont une partie non négligeable de leurs cours, liée à la dégustation de produits alimentaires». Tout l’enjeu pour les organisateurs du Concours Général Agricole, étant de réussir à renouveler progressivement les équipes de jurés exerçant chaque année dans l’enceinte du Salon de l’agriculture, de manière à ce que de «jeunes papilles» y trouvent leurs marques.
2 milliards d’hl de bière consommés
Après avoir travaillé 36 ans pour le groupe Heineken en qualité de dégustateur expert, diplômé universitaire sur le goût, la gastronomie et les arts de la table, Hervé Marziou est aujourd’hui consultant en biérologie. Ou plus exactement, en «zythologie», du nom grec de la bière, «zythos». Revendiquant une passion sans faille pour le breuvage malté, il n’a eu de cesse de vouloir redonner ses lettres de noblesse à la bière, trop longtemps cantonnée à la «biture du samedi soir», face à la noblesse du vin. Au menu de la formation du jour pour les futurs jurés accompagnés pour l’occasion par quelques enseignants de l’EPL, quatre étapes : acquérir une pratique authentique de la dégustation, savoir mettre des mots sur le ressenti de ses sens, parfaire ses connaissances sur la bière et ses catégories, savoir porter un jugement : «il est important d’exprimer ce que vous ressentez de la manière la plus spontanée. Faites vous confiance ! Chaque individu est différent dans le domaine de la perception de ses sensations. La mémoire olfactive accumulée depuis l’enfance fait que nous sommes plus ou moins sensibles à certaines odeurs…» Premier exercice de la matinée : reconnaissance de la palette aromatique des bières. Pas toujours facile d’associer un nom à un parfum et de reconnaître celui de la coriandre en graine, quand on n’est pas roi des fourneaux ! L’occasion pour Hervé Marziou de quelques explications supplémentaires: «c’est une épice associée de façon systématique à l’écorce d’orange dans toutes les bières blanches belges». Ou de surprendre son auditoire, en rappelant que si la consommation de vin dans le monde a atteint 260 millions d’hl en 2015, celle de la bière représentait dans le même temps pas moins de 2 milliards d’hl ! Essentiellement, à 93%, de la bière blonde de type «lager», faiblement alcoolisée.
Les futurs jurés ont un peu moins de 6 semaines, pour aiguiser tous leurs sens et parfaire leurs connaissances. L’enjeu est de taille rappelle l’expert biérologue : «73% des consommateurs reconnaissent que la présence d’une médaille du concours agricole apposée sur un produit, les incite à son achat».
2 milliards d’hl de bière consommés
Après avoir travaillé 36 ans pour le groupe Heineken en qualité de dégustateur expert, diplômé universitaire sur le goût, la gastronomie et les arts de la table, Hervé Marziou est aujourd’hui consultant en biérologie. Ou plus exactement, en «zythologie», du nom grec de la bière, «zythos». Revendiquant une passion sans faille pour le breuvage malté, il n’a eu de cesse de vouloir redonner ses lettres de noblesse à la bière, trop longtemps cantonnée à la «biture du samedi soir», face à la noblesse du vin. Au menu de la formation du jour pour les futurs jurés accompagnés pour l’occasion par quelques enseignants de l’EPL, quatre étapes : acquérir une pratique authentique de la dégustation, savoir mettre des mots sur le ressenti de ses sens, parfaire ses connaissances sur la bière et ses catégories, savoir porter un jugement : «il est important d’exprimer ce que vous ressentez de la manière la plus spontanée. Faites vous confiance ! Chaque individu est différent dans le domaine de la perception de ses sensations. La mémoire olfactive accumulée depuis l’enfance fait que nous sommes plus ou moins sensibles à certaines odeurs…» Premier exercice de la matinée : reconnaissance de la palette aromatique des bières. Pas toujours facile d’associer un nom à un parfum et de reconnaître celui de la coriandre en graine, quand on n’est pas roi des fourneaux ! L’occasion pour Hervé Marziou de quelques explications supplémentaires: «c’est une épice associée de façon systématique à l’écorce d’orange dans toutes les bières blanches belges». Ou de surprendre son auditoire, en rappelant que si la consommation de vin dans le monde a atteint 260 millions d’hl en 2015, celle de la bière représentait dans le même temps pas moins de 2 milliards d’hl ! Essentiellement, à 93%, de la bière blonde de type «lager», faiblement alcoolisée.
Les futurs jurés ont un peu moins de 6 semaines, pour aiguiser tous leurs sens et parfaire leurs connaissances. L’enjeu est de taille rappelle l’expert biérologue : «73% des consommateurs reconnaissent que la présence d’une médaille du concours agricole apposée sur un produit, les incite à son achat».
