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Point de vue

«Finale MAE : syndicat - politique : 1-1, balle au centre»

Didier Ramet, secrétaire général de la FDSEA, revient sur les mesures MAEc ayant suscité une vive réaction syndicale ces dernières semaines.
Par Didier Ramet
«Finale MAE : syndicat -  politique : 1-1, balle au centre»
Les déclarations PAC ont commencé, la Chambre d’agriculture a fait son travail d’information et de formation que tout agriculteur est en droit d’attendre. C’est à lui de faire son choix. Bizarrement, ceux qui ont inventé cette nouvelle usine à gaz, et ceux qui la gère n’ont pas été mis sur la sellette. Pourtant, ce sont bien l’État et la Région les responsables de ce «binz».  Les élus agricoles n’ont pas demandé aux salariés de faire la promotion de ces nouvelles MAE, mais d’en faire une explication précise des enjeux et des risques encourus. Pour ceux qui feront le choix d’y souscrire, je ne comprendrais pas qu’ils viennent ensuite demander une dérogation pour un problème de chargement, de météo, ou autre absence de «petites fleurs». Certains agriculteurs vont prendre cette orientation, uniquement comme «bouée financière». J’alerte solennellement l’administration et les élus politiques de ce phénomène, et qu’en penser? 
Une personne, qui pour de l’argent agit plus ou moins contre son gré sans y prendre de plaisir;  cela porte un nom très précis. S’engager dans cette démarche, c’est considérer que le fourrage produit de cette manière est bon pour nourrir son troupeau. Je n’ai jamais vu un râtelier plein de joncs et de rumex nourrir
une vache, mais je n’ai sûrement pas assez voyagé.
Pendant ce temps perdu, d’autres se tournent vers des projets de production
de volailles, de fromages, de moutons. ....

Les marchés sont porteurs, et les résultats suivent . Vous aurez à vos côtés, à la Chambre, des spécialistes pour vous accompagner dans vos projets. Notre système «blé broutards» est à bout de souffle. N’est-ce pas le moment de saisir ces opportunités de changement d’orientation, qui certes demandent des efforts, mais sont autrement valorisantes que de suivre avec angoisse
un contrôleur cherchant ses «petites fleurs».