Grand débat national
FDSEA JA : Gagner en ambition
Les membres des conseils d’administration FDSEA et JA ont rencontré les parlementaires de Côte-d’Or dans le cadre du grand débat national.

À l’occasion du grand débat national, les syndicats FSEA-JA avaient convié les parlementaires pour un temps d’échanges, avec la participation des organismes stockeurs. «Nous n’avons pas voulu nous associer au mouvement des Gilets jaunes qui portait des revendications trop diverses et confuses. De nombreuses interrogations subsistent toutefois dans le monde agricole, la ruralité est fragile», rappelait Fabrice Faivre, le président de la FDSEA. François Patriat, Didier Paris, Didier Martin, Yolaine de Courson et Fadila Khattabi avaient répondu présent, Alain Houpert était représenté. Les moyens de production et la gestion de l’eau, les contraintes réglementaires et administratives, les États généraux de l’alimentation et l’agri-bashing ont été successivement abordés.
Savoir ce que l’on veut
Le monde agricole est prêt à répondre aux nombreuses attentes sociétales, mais le gouvernement doit l’accompagner et se positionner à ses côtés. Ce message est revenu plusieurs fois dans les propos des responsables des syndicats : «Nous ne comprenons pas toujours la vision partagée par nos dirigeants. L’agriculture a besoin d’éclaircissements, de positions claires, d’accompagnements à tous niveaux et, plus largement, de grandes ambitions. Notre agriculture traverse une crise morale sans précédent, alors qu’elle est l’une des plus sûres et des plus vertueuses au monde. L’alimentation est une arme stratégique, pourquoi la laisserions-nous aux mains d’autres pays. Nos concurrents, eux, ont compris les enjeux».
Parmi les mesures demandées : l’innovation technologique doit primer et la science doit être remise au centre des débats. Toutes les actions favorisant la création de valeur ajoutée sont à privilégier. Les produits agricoles importés doivent répondre aux mêmes normes de production que les produits français. Les États généraux de l’alimentation doivent tenir leurs promesses et profiter aux producteurs. Les zones intermédiaires doivent être reconnues dans la prochaine Pac.
Savoir ce que l’on veut
Le monde agricole est prêt à répondre aux nombreuses attentes sociétales, mais le gouvernement doit l’accompagner et se positionner à ses côtés. Ce message est revenu plusieurs fois dans les propos des responsables des syndicats : «Nous ne comprenons pas toujours la vision partagée par nos dirigeants. L’agriculture a besoin d’éclaircissements, de positions claires, d’accompagnements à tous niveaux et, plus largement, de grandes ambitions. Notre agriculture traverse une crise morale sans précédent, alors qu’elle est l’une des plus sûres et des plus vertueuses au monde. L’alimentation est une arme stratégique, pourquoi la laisserions-nous aux mains d’autres pays. Nos concurrents, eux, ont compris les enjeux».
Parmi les mesures demandées : l’innovation technologique doit primer et la science doit être remise au centre des débats. Toutes les actions favorisant la création de valeur ajoutée sont à privilégier. Les produits agricoles importés doivent répondre aux mêmes normes de production que les produits français. Les États généraux de l’alimentation doivent tenir leurs promesses et profiter aux producteurs. Les zones intermédiaires doivent être reconnues dans la prochaine Pac.
80 années de travail mises en péril
Didier Lenoir, président de l’APPV21, s’est exprimé au titre de la coopération, sur le projet gouvernemental visant à séparer la vente du conseil, en matière de produits phytosanitaires : «Nos organismes stockeurs, aussi bien les coopératives que les négoces, vont être démembrés. Tout ce qui a été construit en cinq générations va être démonté en deux ans. Beaucoup de personnes travaillent dans ces organismes : des services techniques, des ingénieurs, des services de logistiques et j’en passe.... Mesdames, messieurs, vous aurez à répondre sur ce dossier». Didier Lenoir a rappelé les nombreux services rendus par les organismes stockeurs, illustrant ses propos par la création de deux stations services dans le département, à Saint-Seine-l’Abbaye et Fontaine-Française : «tout le monde s’y retrouve, tous les citoyens bénéficient de ces services». Le président de l’APPV21 a abordé le sujet de la méthanisation : «deux projets d’envergure menés par la coopération sont bien avancés sur le département. Ces réalisations, non subventionnées, sont en mesure de réduire l’empreinte phytosanitaire. Pour mener à bien ces projets, la coopération doit être performante, forte et durable. Or, l’impact de la séparation de la vente et du conseil ne va pas du tout dans ce sens». Fabrice Faivre craint pour sa part un nouvel affaiblissement du tissu rural : «nos coopératives et négoces font partie du paysage. Il est vraiment regrettable que les grandes décisions se prennent toujours dans des bureaux à Paris, par des énarques n’ayant jamais vu une vache, une poule ou un lapin de leur vie. Avec la séparation de la vente et du conseil, les agriculteurs risquent de rencontrer des difficultés pour gérer leur appros, leurs stocks et leur réappro. Plutôt que de baisser, nous risquons de voir l’utilisation des phytosanitaires augmenter, par précaution, ce sera l’effet inverse escompté».