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FDSEA et JA à la rencontre des parlementaires

Alors que les agriculteurs se mobilisent sur l’ensemble du territoire à l’appel de la FNSEA et des JA pour alerter sur les incohérences de la politique menée par l’état en matière agricole, et à la veille de l’examen de la loi Egalim au sénat, FDSEA et JA ont rencontré lundi 11 juin les parlementaires côte d’oriens.
Par SG
FDSEA et JA à la rencontre des parlementaires
Dès le début de la réunion, le ton est donné par Aurélien Viellard, qui interpelle les élus ; «alors que nous comptions sur la loi Egalim pour redonner du revenu aux producteurs, nous constatons quelques avancées sur les prix, sans certitude de résultat, mais surtout une augmentation des charges qui vont peser sur les agriculteurs et la filière» (interdiction remise sur phyto, séparation vente-conseil, étiquetage). Les élus FDSEA JA ne comprennent surtout pas qu’on impose des normes aux producteurs français qui ne sont pas respectées par les produits d’importation. Ils ont d’ailleurs présenté aux sénateur(trice)s une proposition d’amendement visant à interdire la vente ou la distribution pour consommation de denrées alimentaires ou de produits agricoles issus de méthodes de production interdites en France ou dans l’UE.
Les parlementaires présents reconnaissent en effet «que sur de nombreux sujets, on est dans l’irrationnel». Didier Martin précise qu’il ne faut pas en rester là, notamment sur la question du glyphosate qui cristallise l’attention. Le député souhaite poursuivre le travail sur les alternatives en coresponsabilité avec la profession et les filières, notamment sur le sujet du génie génétique comme l’évoque Jacques de Loisy.
Autre sujet au cœur des préoccupations, l’avenir des exploitations des zones intermédiaires. Alors qu’une mission d’enquête du Conseil Général de l’Alimentation de l’Agriculture et des Espaces Ruraux est programmée le 22 juin en Côte d’Or, les élus FDSEA-JA ont insisté sur l’importance de la mobilisation des élus aux côté de la profession agricole, pour obtenir enfin des mesures concrètes pour nos zones : rééquilibrage des soutiens PAC avec une aide plancher de 250 € par hectare (1er et 2ème plier), amélioration de l’assurance récolte, aide à l’investissement et la structuration des exploitations (stockage du grain, réaménagement fonciers, stockage de l’eau, soutien à la diversification, soutien aux solutions innovantes) et soutien aux filières (protéine non OGM, énergie). Didier Paris a appuyé l’intérêt de cette étude qui doit poser les bases pour construire «les solutions du futur sur ces territoires».

Enfin, les représentants FDSEA et JA ont fait part de leur totale incompréhension sur le dossier zone défavorisée alors que le dernier projet de zonage vient d’être communiqué par le ministre de l’Agriculture. «Comment a-t-on pu en arriver à exclure l’intégralité de la petite région Haute-Côte ?» s’exclame Samuel Bulot, secrétaire général FDSEA. FDSEA et JA alertent en effet depuis des mois les Pouvoirs publics sur cette zone où se côtoient viticulture de renommée et agriculture à faible potentiel. Avec écœurement, ils ne peuvent que constater des  «choix politiques que personne ne comprend». Loin d’avoir renoncé, FDSEA-JA continueront de défendre les agriculteurs de ce secteur.