FDSEA 89 Dans un mois, l’assemblée générale

La campagne 2016 de télédéclaration PAC vient de commencer et parmi les administrateurs présents, certains font part de leurs premiers constats : des plans mieux détaillés, mais également des imprimés toujours en cours d’élaboration et pas mis en ligne. Le service d’assistance à destination des agriculteurs mis en place par la FDSEA de l’Yonne pour leur télédéclaration démarre doucement, avec le plus souvent des rendez-vous dépassant l’heure d’intervention. La preuve, selon le président Letellier, «du besoin d’être rassuré et de la complexité à bien vérifier tout ce qui touche aux SIE et SNA». A noter, qu’une calculette a été mise en ligne sur le site du ministère, pour le calcul des SIE. Concernant le projet de charte sur les Bassins d’Alimentation de Captage, le Conseil s’est prononcé à l’unanimité pour en accepter la signature. Pour le président de la FDSEA de l’Yonne, c’est le moyen «de montrer à l’administration qu’on avance et que nous ne sommes pas un obstacle permanent, comme certains voudraient le faire croire…»
Suite à la visite d’exploitation organisée il y a quelques semaines à l’attention de l’administration, pour lui faire toucher du doigt les difficultés et les incohérences touchant le monde agricole, le constat est unanime pour considérer que l’objectif a été atteint. Un temps d’échanges et de dialogues, qui pourrait être reconduit sur d’autres exploitations ou d’autres filières. Un seul regret : «que le directeur du service environnement à la DDT, n’ait pu être présent à la visite»
Une autre visite sur exploitation sera organisée, sans doute après l’assemblée générale, à destination des parlementaires de l’Yonne. Peut-être chez un producteur de cerises, si la date choisie le permet. Un bon moyen, selon Francis Letellier, «d’être au cœur du sujet et rappeler qu’avant une interdiction rapide d’un produit, même avec un avis de l’ANSES, il serait peut-être bien d’analyser les conséquences techniques et économiques d’une telle mesure»
 
Premier conseil pour la nouvelle présidente des JA
Ce conseil d’avril aura aussi été l’occasion d’accueillir la nouvelle présidente de JA 89, Mathilde Lemaitre, accompagnée de Maxime Boucher, en charge des grandes cultures, du foncier et de l’environnement. Les nouveaux élus ont présenté aux membres du Conseil leur projet de mandature : «dans un premier temps, on souhaite redynamiser notre réseau car nous parvenons de moins en moins à toucher les adhérents et ensuite, de les conserver jusqu’à leurs 35 ans. Notre nouveau secrétaire général va se dédier à cette tache et travailler sur le terrain pour promouvoir des réunions dans certains cantons qui aujourd’hui se meurent».
Des actions seront menées également pour relancer la dynamique au niveau des filières : «lors du mandat précédent, nous n’avons pas réussi à créer des groupes, que ce soit en lait ou en viande» Clé de voute du renouvellement des générations, l’installation reste au cœur du projet de mandature, mais force est de constater que beaucoup de jeunes se lancent aujourd’hui sans les aides : «il nous faut trouver une autre approche pour les contacter et c’est pour cela que l’on souhaiterait aussi se rapprocher des générations prêtes à s’arrêter, pour les inciter à la transmission» Certains s’interrogent : «faut-il continuer à utiliser le terme «parcours» à l’installation, avec derrière, l’idée que cela puisse se comparer à un parcours du combattant…?» Félicitant la nouvelle présidente pour son élection et se réjouissant que son prédécesseur, Julien Caillard, conserve des responsabilités à la région, Francis Letellier insiste sur le fait que «la passerelle entre JA et la fédé n’est pas aujourd’hui assez naturelle et que les liens doivent être renforcés pour échanger plus et régulièrement autant que besoin»

35 nouveaux adhérents
Administrateur à la FOP, Alain Renoux est intervenu pour couper court aux rumeurs de baisse du prix du colza suite à la volonté affichée par le groupe Avril, de procéder à un relèvement du taux d’huile de base pour les colzas, qui passerait ainsi de 40 à 42 % et s’est voulu rassurant : «À la FOP, nous sommes montés au créneau afin que cela ne se répercute pas par un prix à la baisse pour les agriculteurs, mais aussi pour défendre la trituration car elle est dans le rouge actuellement, il suffit de voir les usines qui ferment en Belgique et en Allemagne. Du chômage technique est également prévu dans les usines Saipol pour ce qui relève de  l’activité estherisation, compte tenu de la raréfaction des débouchés d’incorporation de l’huile. Si aujourd’hui, compte tenu des progrès génétiques des semences, le colza livré atteint une moyenne de 44,8 %, tous les OS ne répercutent pas le point d’huile de la même façon et Saipol a voulu mettre un peu de transparence sur le sujet, pour que tous les agriculteurs puissent bénéficier d’un point d’huile au même niveau. Euronext ne prendra en compte ce marché à 42 % que dans deux ans et pour l’agriculteur, ça ne change rien…»
Après délibération et vote, les administrateurs vont proposer à la prochaine assemblée générale de ne pas augmenter les cotisations pour l’année 2017, compte tenu des difficultés économiques que vit aujourd’hui la profession agricole. Concernant les rentrées de cotisations, le point à fin mars faisait état de 143 adhérents en retard de paiement, un chiffre ramené à 85 après une opération téléphonique de relance. Par ailleurs, 35 nouveaux adhérents ont été enregistrés dont 11 pour la seule section gibier prévue se mettre en place prochainement, 22 en polyculture et 2 adhérents en vigne. Suite au courrier adressé à l’ensemble des agriculteurs du département pour leur proposer une «offre découverte de 2 mois», les premiers retours ont été comptabilisés et ils sont une quinzaine déjà à avoir répondu favorablement à la démarche