UPVY
Faire de la logistique un axe prioritaire
Dans un communiqué, L’Union des Productions Végétales de l’Yonne, alerte les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par la filière, suite à une désorganisation de la logistique fluviale et ferroviaire.
L’Yonne, qui développe des cultures de qualité et, en particulier, du blé meunier, n’a d’autres choix que d’exporter ses cultures céréalières et oléo-protéagineuses en dehors des frontières départementales.
Les organismes stockeurs icaunais ont déjà fait le choix d’essayer de limiter l’utilisation des camions et sont embranchés fer ou eau. Des grands projets ont d’ailleurs vu le jour comme la plateforme multimodale sur le port de Gron. Cependant, cette année, les moissons ont commencé et le constat est sans appel : les stocks de grains dans les silos sont trois fois plus importants qu’habituellement.
Cette situation exceptionnelle est le résultat de plusieurs facteurs: la panne de l’écluse des Vives Eaux sur la Seine entre fin janvier et mai 2018, les inondations du début d’année, suivies de la période de chômage du canal Nord Europe, la grève SNCF et la tension sur le transport routier.
Ces conditions difficiles ont entraîné des coûts supplémentaires : on estime que plus de 100 000 tonnes n’ont pu être expédiées par voie d’eau et que l’incidence financière se chiffre à plus d’un million d’euros.
Ce chiffre s’explique par le report sur le trafic routier avec un surcoût non négligeable, des coûts de stockage supplémentaires, de la surexploitation de certains silos.
Cette situation a provoqué une désorganisation du fret fluvial (en complément de l’impact des chantiers du Grand Paris) avec des évolutions tarifaires fortement en hausse de l’ordre de 20 à 30%. Autre conséquence : l’obligation d’acheter des céréales près des ports afin de pouvoir honorer des contrats d’export, la marchandise étant bloquée dans les silos sur nos territoires !
Pour le fer, à ce jour, il s’agit d’une perte d’une trentaine de trains programmés sur l’Yonne sans compter ceux qui n’ont pas pu l’être et qui le sont généralement en cours de saison. Dans ce cas, les expéditions ont été reportées sur le transport routier et ont créé une tension forte sur ce mode transport. En conséquence, et sur certaines destinations, le surcoût a pu être évalué à plus de 7 euros/tonne.
D’autres interrogations se portent également sur les pertes de qualité, et donc de valorisation, engendrées par un stockage précaire de la récolte 2018 si la situation ne s’améliore pas.
Ces coûts supplémentaires vont entraîner de plus grandes difficultés pour l’ensemble de la filière céréalière de notre département déjà mise à mal par trois années de rendements et de prix en baisse.
Il est urgent que le plan annoncé par la Ministre des Transports sur le ferroviaire soit mis en place le plus rapidement possible d’autant plus sur des départements, comme le nôtre, particulièrement enclavés qui, du fait de la situation, vont perdre en attractivité auprès de clients potentiels.
Nous demandons que la logistique soit un axe prioritaire pour notre région tant au niveau ferroviaire que fluvial.
Il est nécessaire qu’un plan de modernisation des infrastructures fluviales, comme les écluses, soit envisagé, ainsi qu’un entretien régulier de la rivière «Yonne».
Les organismes stockeurs icaunais ont déjà fait le choix d’essayer de limiter l’utilisation des camions et sont embranchés fer ou eau. Des grands projets ont d’ailleurs vu le jour comme la plateforme multimodale sur le port de Gron. Cependant, cette année, les moissons ont commencé et le constat est sans appel : les stocks de grains dans les silos sont trois fois plus importants qu’habituellement.
Cette situation exceptionnelle est le résultat de plusieurs facteurs: la panne de l’écluse des Vives Eaux sur la Seine entre fin janvier et mai 2018, les inondations du début d’année, suivies de la période de chômage du canal Nord Europe, la grève SNCF et la tension sur le transport routier.
Ces conditions difficiles ont entraîné des coûts supplémentaires : on estime que plus de 100 000 tonnes n’ont pu être expédiées par voie d’eau et que l’incidence financière se chiffre à plus d’un million d’euros.
Ce chiffre s’explique par le report sur le trafic routier avec un surcoût non négligeable, des coûts de stockage supplémentaires, de la surexploitation de certains silos.
Cette situation a provoqué une désorganisation du fret fluvial (en complément de l’impact des chantiers du Grand Paris) avec des évolutions tarifaires fortement en hausse de l’ordre de 20 à 30%. Autre conséquence : l’obligation d’acheter des céréales près des ports afin de pouvoir honorer des contrats d’export, la marchandise étant bloquée dans les silos sur nos territoires !
Pour le fer, à ce jour, il s’agit d’une perte d’une trentaine de trains programmés sur l’Yonne sans compter ceux qui n’ont pas pu l’être et qui le sont généralement en cours de saison. Dans ce cas, les expéditions ont été reportées sur le transport routier et ont créé une tension forte sur ce mode transport. En conséquence, et sur certaines destinations, le surcoût a pu être évalué à plus de 7 euros/tonne.
D’autres interrogations se portent également sur les pertes de qualité, et donc de valorisation, engendrées par un stockage précaire de la récolte 2018 si la situation ne s’améliore pas.
Ces coûts supplémentaires vont entraîner de plus grandes difficultés pour l’ensemble de la filière céréalière de notre département déjà mise à mal par trois années de rendements et de prix en baisse.
Il est urgent que le plan annoncé par la Ministre des Transports sur le ferroviaire soit mis en place le plus rapidement possible d’autant plus sur des départements, comme le nôtre, particulièrement enclavés qui, du fait de la situation, vont perdre en attractivité auprès de clients potentiels.
Nous demandons que la logistique soit un axe prioritaire pour notre région tant au niveau ferroviaire que fluvial.
Il est nécessaire qu’un plan de modernisation des infrastructures fluviales, comme les écluses, soit envisagé, ainsi qu’un entretien régulier de la rivière «Yonne».