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Assemblées cantonales du GDS 89

Face aux maladies, la vigilance reste de mise

Le Groupement de Défense Sanitaire de l'€™Yonne a organisé plusieurs assemblées cantonales à l'€™attention des éleveurs du département. L'€™occasion de tirer le bilan de la dernière campagne de prophylaxie et de faire un point sur la tuberculose et la vaccination FCO.
Par Dominique Bernerd
Face aux maladies, la vigilance reste de mise
«Si vous n'êtes pas vaccinés et qu'il y a des pertes, il n'y aura pas d'indemnisation de l'Etat! La vaccination, c'est comme une assurance».
Avec 1146 élevages, pour un total de 112 828 bovins, le GDS 89 enregistre une légère baisse du nombre de ses adhérents sur l'€™exercice 2009/2010, par rapport aux années antérieures. En ce qui concerne les missions déléguées par la Direction Départementale de Cohésion Sociale et de Protection des Populations (DDCSPP): 23 823 cartes ASDA ont été éditées dont 9.206 vertes et 14 617 jaunes. La gestion des prophylaxies ayant porté sur 1 278 dossiers.

Le nombre de bovins positifs en IBR est pour sa part en diminution par rapport à la campagne précédente, avec un total de 774 animaux. Sur les 1 201 ateliers (hors dérogatoires) comptabilisés au 1er octobre 2010, 47% des cheptels ont été qualifiés en IBR dans l'€™Yonne, dont 774 bovins nouvellement positifs, pour un total de 3 472 bovins identifiés comme tel. Sur le dernier exercice, 558 bovins ont pu bénéficier d'€™une dérogation au contrôle d'€™introduction, grâce à la qualification A. Il est rappelé que la demande d'€™appellation «cheptel indemne IBR» est une démarche volontaire de la part de l'€™éleveur, qui devra pour cela présenter deux prises de sang négatives successives, espacées de 3 à 15 mois, sur tous les bovins de plus de 24 mois et effectuer le changement de ses cartes vertes.

Concernant le soutien au diagnostic, 309 éleveurs ont été contactés par le GDS 89, pour un retour de 64 dossiers, avec au final : 59 éleveurs indemnisés pour un montant total de 9 728 € (19% des éleveurs chartés). On constate par ailleurs, de façon homogène sur l'€™ensemble du département, un recul du nombre d'€™avortements.

[INTER]La vigilance reste de mise, face aux risques de maladies[inter]
Tuberculose, brucellose, leucose..., une conclusion rassurante : aucun foyer de maladie déclarée sur les différents cas suspects avec mise en quarantaine constatés. Il est rappelé, concernant la brucellose, l'€™importance de déclarer les avortements, qui reste l'€™un des symptômes les plus manifestes de la maladie, compte tenu du problème de «faux positifs» pouvant apparaître avec les tests réalisés dans le cadre du dépistage dans le lait ou le sérum.
Contrairement à l'€™an passé, aucun foyer déclaré de tuberculose sur le département. Toutefois, des cas de suspicion en hausse, du fait des contrôles renforcés dans tout le secteur proche de la Côte d'€™Or, où 17 des 19 cas suspects ont été enregistrés. Par ailleurs, la maladie continue d'€™être surveillée à l'€™abattoir, avec l'€™inspection sanitaire des ganglions trachéo-bronchites.
Si le bilan est globalement positif, la vigilance reste de mise. Notamment en secteur ovins-caprins, où la bruxellose est soumise à une surveillance réglementaire tous les cinq ans par sérologie, renforcée dans les cheptels où l'€™on fabrique des produits au lait cru. Avec une dérogation pour les petits détenteurs d'€™un ou deux animaux, dès lors qu'€™ils acquièrent l'€™animal dans un cheptel qualifié et ne font pas de reproduction. Un débat s'€™engage avec les éleveurs présents qui voient là : [I]«deux poids, deux mesures»[i], comparé avec l'€™obligation qui leur est faite d'€™une identification individuelle électronique de chaque animal. En bovins, le dépistage annuel reste de mise.
Face aux risques de tuberculose, la bande tampon de 72 communes, en limite de Côte d'€™Or, mise en place l'€™an passé est reconduite. Avec un contrôle renforcé sur 250 cheptels (21 000 bovins contrôlés). Le dépistage quadriennal est maintenu pour les bovins de plus de 24 mois, avec dans la zone concernée, une surveillance par intradermo comparative pour les bovins de plus de 12 mois.
Concernant la vaccination FCO, non obligatoire depuis le 2 novembre dernier, Pascal Legrand, président du GDS 89 rappelle ce principe de précaution : [I]«si vous n'€™êtes pas vaccinés et qu'€™il y a des pertes, il n'€™y aura pas d'€™indemnisation de l'€™à‰tat ! La vaccination, c'€™est comme une assurance !»[i].